Cet après-midi je décide juste de me reposer et de penser à mon problème, un problème assez voyant. Je me pose beaucoup de questions sur les blessures qu'il a sur le corps. J'aimerais pas qu'il se fasse battre par sa famille, ça doit être assez horrible, je pense, encore plus que si c'était une personne inconnue. Après, de ce que je veux ou non, ça n'importe pas, ce qui est important est le fait qu'il ai ces blessures, loin d'être anodines.
Alors ce soir, c'est décidé, je le suis jusqu'à chez lui. Je sais, cela peut être étrange, moi-même je me trouverais bizarre, mais bon, je n'ai rien à faire et puis ce gars me fait vraiment tourner en rond. Si j'attends des réponses de sa part, il a le temps de mourir entre temps.
Normalement ma classe finie à quinze heure et quart. En attendant je vais me faire des pâtes instantanées, puis je me m'assieds sur mon canapé qui se trouve en face de la télé.
Quatorze heure dix-neuf. Après avoir regardé mon cellulaire, je me lève et commence à me préparer. Quatorze heure quarante-deux. Je pars en n'oubliant pas de fermer mon appartement à clé, je marche, les écouteurs vissés aux oreilles. Arrivant près du lycée, j'attends sur le trottoir, de l'autre côté de la route. Peut-être que je prends trop à cœur ma curiosité maladive, mais j'ai toujours été comme ça, jai toujours réussi à avoir ce que je voulais, puis je ne fais rien de mal, au contraire.
Après sept minutes d'attente, je le vois alors sortir, il allait traverser la route, étant donné le nombre nul de voitures circulant dans les parages, mais un groupe de seconde commence à le rattraper et à le retenir en l'emmenant plus loin tout en rigolant entre eux et en paraissant bien proche se lui.
Quand on est jeune, emmené par la foule, on ne se rends pas compte du mal qu'on peut faire.
Ayant ma capuche sur la tête, je me dirige en toute discrétion vers eux, je les suis alors jusqu'à un vieil entrepôt de l'autre côté d'une rue, derrière le lycée. Je le connais bien celui-ci.
L'un d'eux, qui semble être celui qui mène la danse, plaque violemment mon camarade de classe contre un mur et lui balance son poing dans la mâchoire. Ma colère commence à monter, très rapidement.
Pourquoi frapper automatiquement le visage ? Il va être encore plus amoché après.
Cest en soupirant, excédé, que je m'élance vers ce tas de brutes sans cervelles que j'étais il n'y a encore pas si longtemps. Je fais retourner celui qui vient de frapper et lui balance mon poing au niveau de la tempe, ce qui le fait tournoyer, il s'écrase au sol et ses amis commence à détaler sans demander leur reste, en comprenant qui était la personne qui venait d'arriver, en emportant celui qui était tombé à terre.
Je m'approche ensuite de mon binôme, non sans m'inquiéter. Je m'accroupie face à lui, prends son menton entre mon index et mon pouce et le détaille lentement, il lui reste le bleu sur la joue et après le coup qu'il vient de se recevoir, il saigne de la lèvre.
Il paraît assez sonné, il ne réagit pas vraiment à mon geste et ses yeux se fermes légèrement, donc je me dois de le porter, de ce fait, je lui demande de se mettre sur mon dos, faible comme il est, il ne proteste pas, au contraire, après m'avoir reconnu, j'ai vu passer une sorte d'expression de soulagement sur son visage.
Ne sachant pas où habite ce gamin, je décide de l'emmener chez moi. Arrivés à mon appartement, je suis enfin débarrassé de tout ces regards qui me suivaient pendant ma marche. Ce qui est étonnant, c'est que le parasite qui se trouve dans mon dos est extrêmement léger, il est clairement en malnutrition ou sous nutrition, ou peut-être les deux, il faut vraiment que quelqu'un s'occupe de lui, a-t-il une famille au moins ? Ça se trouve il n'a pas de famille et vit dans une sorte de squatte sordide.
En rentrant dans l'appartement je le dépose doucement dans mon lit, je lui retire sa veste, ses chaussures et met la couette sur son corps en prenant la peine de fermer les volets, car il doit avoir mal à la tête avec tous les coups qu'il se prends sans cesse. Il faudrait que je marque au stylo sur son front "ne pas frapper svp".
Une fois fini, je me dirige dans la salle de bain pour prendre la trousse de soins, je retourne le voir et m'assieds au bord du lit. Je commence à sortir un coton, en mettant du produit désinfectant sur ce dernier. Je tapote légèrement sur sa lèvre inférieure. Je le sens gigoter doucement puis il ouvre les yeux en faisant attention à la lumière inexistante, après s'être assez réveillé, il me fixe, comme à la fois figé et curieux.
Je continue de le soigner puis, après avoir fini, je le regarde aussi, mes yeux se perdent sur ce visage si pure et pourtant tant dans le désordre.
Mon regard se glisse alors sur ses lèvres si tentantes mais pourtant si blessée, je me rapproche, pris d'une soudaine envie d'y goûter, comme si une force extérieur me poussait, ne sachant moi-même pas pourquoi je tente ce genre de choses. Le plus jeune, se rendant compte de se qui allait suivre me repoussa, d'une main sur mon torse, son geste avait été si doux, il a vraiment aucune force, je me reprends aussi tôt.
Il a l'air d'avoir très peur et est complètement affolé, je comprends pas trop, il commence à s'agiter. Je prends alors la décision de monter complètement sur le lit en me mettant à califourchon sur son bassin et en liant nos doigts tout en les mettant au dessus de sa tête pour qu'il arrête de gigoter et qu'il se calme.
Je ne tenterais rien. Je veux simplement qu'il se calme, j'ai été idiot de me laisser tenter, il doit avoir peur, mal, il est dans un endroit inconnu et moi je ne pense qu'à ça.
J'attends plusieurs minutes avant qu'il ne se calme enfin, j'essaie de le rassurer, mais n'étant pas conçu pour, je préfère me taire et simplement lui montrer qu'il n'a rien a craindre, donc je descends de son corps et m'assieds à côté de lui, de nouveau. Il rapproche automatiquement ses bras à son torse une fois libéré.
Après ça nous avons passé le reste de l'après midi à regarder des films dans le salon, nous nous sommes pas beaucoup parlés, être dans la même pièce suffit. Parfois je le surprenait a me regarder du coin de l'œil, pas comme s'il cherchait à fuir, mais plutôt par curiosité.
Vers vingt heure, je décide de nous faire un plat assez rapide, des ramens, comme à mon habitude, il avait l'air content car ses yeux pétillaient à la vue de ce plat pourtant si banal. Il m'avait alors confié qu'il n'en avait jamais goûté, j'étais assez étonné, tout le monde en a déjà mangé au moins une fois dans sa vie.
Toute la soirée, j'avais aussi remarqué qu'il était stressé et il semblait inquiet. C'est un garçon assez poli et qui ne demande jamais rien, il est peut-être trop coincé.
Vingt-deux heure trente. Je decide de le ramener chez lui après l'avoir à minimum requinqué.
VOUS LISEZ
La proie. [NamGi.]
General FictionTW : Violences, Harcèlement, Agressions Sexuelles, Sexe. NamJoon, lycéen redoublant sa première dans une école de danse/chant assez réputée. Beau, viril, populaire, riche et respecté. Et YoonGi... Un jeune homme qui n'a pas eu de chance.