La proie. [NamGi.]

Chapitre quatorze.

PDV Yoongi.

Je me réveille doucement, j'ouvre les yeux mais les rayons du soleil me les agressent. Malgré ça, je me sens bien, c'est devenu rare le matin... Je n'ai jamais aussi bien dormi que cette nuit. Une fois mes yeux habitués, en face de moi, je le vois, endormi, il est adorable comme cela. Ses yeux s'ouvre peu à peu, il m'observe et sourit avant de se frotter les yeux puis de s'étirer, il est beau comme ça...

"Bien dormi ?" Il a l'air heureux et en paix, mais dans les vapes quand même, avec sa voix rauque du matin mais pourtant si douce et rassurante.

"Très bien et toi ?..." Il fait un mouvement de tête en signe de réponse affirmative.

C'est à ce moment que je me rends compte d'une chose incroyable. Kim NamJoon, la brute du lycée, le gars le plus craint, avec toutes les rumeurs, sûrement vraies, qui l'accompagnent, est actuellement à mes cotés. Nous sommes dans le même lit.

Je veux dire... Pourquoi moi ?... Je suis l'opposé de sa personne, alors pourquoi vouloir m'aider s'il a passer toute sa vie à rejeter les personnes comme moi ?... Pourquoi est-ce que je serais different des autres ? Pourtant mon plus grand rêve est de ne pas vouloir être different des autres...

Est-ce qu'il éprouve de la peine ?... Non, c'est impossible, un homme comme lui n'éprouve pas juste de la peine envers un inconnu... Je soupire et continu ma contemplation.

Qu'est-ce qui l'a attiré ?

Dix heures quarante-sept. Je suis installé sur un des tabourets en face du bar, j'ai les mêmes vêtements, un jogging avec le même pull. Mais NamJoon lui n'a qu'un pull, bien-sûr il a un sous-vêtement, il est très... Attirant, comme ça... Rien qu'à cette idée, je rougis légèrement, comment est-ce que je peux penser à ça moi...

Le plus grand nous prépare un petit déjeuner léger, car dans presque une heure, nous mangeons, je n'aimerais pas être impoli face à l'un parents de NamJoon qui aurait cuisiné le repas...

Je tire légèrement sur le col du pull que je porte, hier soir, NamJoon a dû trop augmenter le niveau des radiateurs, il fait super chaud, ça ne me déplaît pas mais je suis habillé avec un pull tout de même. Je lève la tête et le voit qu'il m'observe. J'ai remarqué que, souvent, il avait des sortes de moments d'absences, où il fait certaines choses assez gênante pendant celles-ci, comme rester à fixer un point dans le vide par exemple. Dans ces moments là je ne sais pas trop comment réagir...

Il s'approche de moi assez rapidement en faisant le tour du comptoir, il me fixe toujours droit dans les yeux. Il me caresse doucement la joue, avec une douceur extrêmement étrange, il s'approche de plus en plus de mon visage, être plus rouge qu'à cet instant et quasiment improbable pour moi. Il se place entre mes jambes et prends mon visage en coupe, je me laisse faire comme un pantin, je n'ai jamais eu aussi confiance de toute ma vie qu'avec cet homme. Malgré cela, mon organe vital se met à battre, entamant une course contre la montre, seul.

Nos visages ne sont qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, j'arrive à sentir son souffle chaud sur mes lèvres, je pourrais jurer sur mon cœur pourrait exploser à tout moment, mais je tourne la tête dans un réflexe de protection.

"Désolé..."

Il commence à s'écarter et à partir, sans vraiment de réaction de sa part, comme s'il s'en doutait, toute fois, ma réaction ne le dérange absolument pas, mais je n'ai pas envie, je ne suis pas encore prêt pour ce genre de chose, mais tout ce que je sais, c'est que, quand il est avec moi, je me sens bien.

Je rattrape le bout de sa manche au vol, il se retourne et me regarde étonné. J'écarte mes bras et avance la lèvre inférieure comme un enfant, j'aborde une moue triste, pour lui indiquer que j'ai besoin d'un câlin.

Il sourit et s'approche en me serrant fort dans ses bras protecteurs, je sens son souffle balayer les quelques mèches qui se trouve dans mon cou, c'est agréable. Il se recule et me regarde longuement, il me fait un bisou sur le front puis s'éloigne.

"Je vais me laver, tu iras après, en attendant, mange." Je souris timidement, il a une façon d'être assez étrange et reculée, mais je ne me plains pas, je ne suis pas le meilleur non plus...

Mais je n'ai pas faim... Au bout de quelques minutes d'ennuis, je me lève et me dirige vers la chambre, au même moment, la salle de bain s'ouvre sur NamJoon, qui a pour seul vêtement une serviette blanche au tour de la taille. Extrêmement gêné par la situation, je n'ose pas le regarder, je retourne finalement dans le salon, en fait. C'était intéressant de voir une fourmis monter de long du mur, c'est étrange, en plein hiver, d'habitude on ne les voit pas trop, surtout une seule comme ça à l'intérieur...

Onze heure vingt-trois. Il revient avec des vêtements , sur lui, cette fois, et dans ses mains.

"Tiens, vas te laver." Me dit-il en me donnant la pile de vêtements.

"M-Merci..." Je prends les vêtements en baissant légèrement la tête à cause de l'action qui s'est précédemment passée, encore trop gêné.

Je vais me laver, puis un peu plus tard, NamJoon nous emmène je ne sais où en voiture, comme il l'avait dit la veille.

Hier soir je ne suis pas rentré à la maison, je redoute le moment où je retournerais chez mon père... Rien que de penser à cette idée, mon corps entier se tends, un frisson d'angoisse parcourant mon échine. Je sursaute lorsque je sens une paume chaude sur ma cuisse, je remonte le regards jusqu'à son propriétaire, il me lance un sourire avant de se reconcentrer sur la route comme s'il avait senti que quelque chose n'allait pas.