Frankie attendit longuement dans le lit de Liam, pensant que Zayn allait remonter pour qu'ils puissent discuter tranquillement mais après vingt minutes d'attente, elle savait qu'il n'allait pas revenir. Il avait encore dû prendre une dose et les effets de la cocaïne sur son corps mettaient plus de temps à se déclarer. Il devait sans doute être en train de veiller sur le canapé en essayant de calmer l'angoisse qui avait tendance à prendre le dessus sur lui. Frankie soupira en comprenant qu'il ne reviendrait pas et elle décida de visiter le premier étage de la maison. Ici, tout était calme et bien rangé, ce qui était plutôt impressionnant quand on connaissait l'état délabré dans lequel se trouvaient le salon et la cuisine. Cet extrême lui fit penser à Zayn. La partie sombre et noire de sa personnalité qui serait représentée par le bas de la maison et l'étage qui correspondrait à son amour pour ses proches, à sa gentillesse et à sa fragilité qu'il cherchait à dissimuler. Sauf que le brun avait laissé entrevoir ses blessures à Frankie et elle comptait bien en savoir d'avantage sur lui. Ce n'était qu'une question de temps, finalement. La jeune femme se leva du lit de Liam et inspecta rapidement la pièce. Il n'y avait rien d'intéressant ici. Un lit, une table de chevet et une penderie minuscule. Aucune photo. Aucun souvenir. Aucune trace de son meilleur ami. Liam avait-il un jour dormi ici ? Elle haussa les épaules et retrouva la pièce qui l'intéressait le plus ici : La chambre de Zayn. Frankie éclaira la pièce et découvrit une chambre tout à fait charmante et pleine de souvenirs. C'était étrange que le brun ne s'y sente pas bien alors qu'ici régnait une ambiance douce et chaleureuse, bercée par les nombreuses photographies présentes sur les murs. Elle put même découvrir une quantité impressionnante de lettres de fans et certains de leurs tweets. Elle avait entendu parler de Twitter (comment avait-elle fait pour passer à côté pendant autant de temps ?) et savait que Zayn n'y était pas souvent. Très rarement, même. Pourtant, il avait pris la peine d'imprimer certains de leurs messages et de les accrocher sur les murs de sa chambre. Frankie lut rapidement leur contenu et tous parlaient de la même chose : L'amour inconditionnel qu'elles portaient à l'anglais ainsi que sa personnalité. « Ne change jamais, c'est comme ça qu'on t'aime » ; « N'écoute pas les gens, ils ne savent pas qui tu es. Nous, oui. » et d'autres messages dans le même genre. Frankie continua la visite de la pièce et s'attarda longuement sur les photos qui y étaient accrochées. Zayn à tous les âges. Zayn qui souriait. Zayn qui était heureux. Zayn qui profitait de la vie. Zayn et sa famille. Zayn et son groupe. Zayn et ses amis. Zayn et Liam. Zayn et Liam. Zayn et Liam. Il y en avait tellement sur le mur que Frankie ne comprenait pas pourquoi le châtain n'était pas ici avec lui. C'était son rôle de meilleur ami de veiller sur le brun, pas celui de Frankie. Elle, elle ne le connaissait pas tant que ça. Frankie mit fin à ses recherches, comprenant qu'elle ne trouverait rien d'intéressant ici et referma la porte. Elle abandonna le premier étage pour retrouver Zayn comme elle l'avait imaginé. Fixe, immobile, assit sur le canapé. Elle le salua mais il ne réagit pas. Comme souvent, il était plongé dans ses pensées et se repassait en boucle le départ de Liam. « T'as besoin d'aide, Zayn, mais tant que tu ne l'auras pas compris, je peux rien faire pour toi. » Que voulait-il dire par là ? Liam était désormais au courant pour son addiction mais il n'avait rien fait pour l'arrêter. Il le laissait se détruire en espérant qu'un jour, l'anglo-pakistanais arriverait à se raisonner et demanderait de l'aide par lui-même. C'était complètement ridicule, Zayn ne pouvait pas se passer de la cocaïne. Ce n'était plus psychologique mais complètement physique. Son cerveau ne savait plus comment réagir sans cette fameuse « poudre magique ».
- Ca va mieux ? Lui demanda Frankie en s'asseyant par terre en tailleur, devant lui.
Elle garda néanmoins une certaine distance entre eux, ne voulant pas empiéter dans l'espace de Zayn. Frankie n'avait pas encore gagné sa confiance et jusque là, elle n'était pas libre d'agir comme elle l'entendait. Elle devait se méfier du brun, elle avait déjà payé le prix de son trop plein de confiance en elle. Ses poignets violacés gardaient le souvenir de la violence dont pouvait faire preuve le chanteur lorsqu'il était en pleine crise de paranoïa et elle ne souhaitait pas vivre ça à nouveau. Une fois mais pas deux. Zayn finit par poser son regard sur la femme qui se trouvait près de lui et à son regard triste, elle comprit que ça n'allait pas. Combien de temps fallait-il pour que la drogue agisse sur son organisme ? Une heure ? Peut-être deux ?