Chapitre sept.

447 21 0
                                    

Zayn chercha Frankie dans toute sa maison mais elle avait disparut. Littéralement. Même les vêtements dont elle s'était débarrassée plus tôt dans la journée n'étaient plus là. Il ne restait plus rien d'elle. Pas la moindre emprunte de son passage et déjà, le métis se sentait en chute libre. Il aurait aimé mettre ça sur le compte de la cocaïne mais il savait pertinemment qu'à cet instant, seule Frankie lui manquait vraiment. Elle et son sourire. Elle et son assurance. Elle et sa joie de vivre. Mine de rien, Zayn s'était attaché à elle, même s'il ne savait pas lui montrer. Etre dur, c'était sa façon à lui d'apprécier quelqu'un. Frankie aurait dû le savoir. C'était elle qui s'était pointée chez lui en prétendant tout savoir de lui alors, elle aurait dû assurer son rôle jusqu'au bout et comprendre les réactions parfois excessives du chanteur. Ces sauts d'humeur, c'était aussi une partie de lui. Lorsque la pression que l'on exerçait sur lui était trop forte, il explosait. Et Frankie, comme pour le punir, avait pris ses jambes à son cou et s'était enfuie. « Quel con ! » S'insulta Zayn en regagnant le salon. Il était épuisé. La nuit avait été courte et la journée étonnamment longue. Mais à chaque fois qu'il fermait les yeux pour grappiller quelques heures de sommeil, le visage de Frankie s'imposait à lui. La façon dont ses yeux bleus s'encraient aux siens sombres. La façon dont elle souriait, de la même manière que lui. Un demi-sourire, l'un de ceux que l'on jugeait « d'espiègle » alors qu'eux ne savaient que sourire de la sorte. La façon qu'elle avait de jouer avec ses longs cheveux bruns et de les attacher de toutes les manières possibles. Mais ce que Zayn préférait, c'était quand elle les laissait retomber sur ses épaules. Comme ça, c'était lui qui pouvait jouer avec. Mais Frankie était partie et lui n'avait rien fait pour la retenir. Surtout parce qu'en partant, Zayn avait eu l'impression d'être libéré d'un poids. Il n'avait plus besoin de faire semblant, il n'avait plus besoin de se contrôler. « Enfin, je peux être moi-même », Avait-il pensé alors qu'elle franchissait la porte sauf que maintenant, il se sent con. Assit sur le canapé, il regardait fixement la porte en espérant qu'elle reviendrait. Qu'elle sonnerait à la porte et qu'il la rencontrerait  à nouveau. Oui, c'était ça qu'espérait le brun. Que la scène de leur rencontre se joue encore et encore. Pour toujours. A jamais. Parce que même s'il n'aimait pas l'assurance de la jeune femme, il avait toujours trouvé Frankie familière. Elle avait ce quelque chose qui l'avait rassuré et mit en confiance. Et ça, ce sentiment que quelqu'un pouvait prendre soin de lui, il voulait le ressentir à nouveau. Avec Frankie. Parce qu'à l'heure actuelle, c'était la seule qui pouvait le sauver. Mais il l'avait perdu. Alors, en guise de réconfort, le métis étala un peu de poudre sur son index et approcha son nez. Il pinça l'une de ses narines et suivit la lignée. Maintenant, il fallait seulement que ça fasse effet pour qu'il reparte dans un nouveau trip jusqu'à la prochaine descente.   Lorsque Zayn rouvrit les yeux, il sentit quelque chose d'étonnement doux et frais lui caresser la joue. Il tourna la tête et vit Frankie assise sur le bord du canapé. Elle s'était changée, entre-temps. Après une robe extrêmement courte puis le short que lui avait prêté Zayn, elle avait opté pour une tenue plus soft mais qui lui allait tout aussi bien. Un skinny qui mettait en valeur son corps et un tee-shirt plutôt large à l'effigie de l'un de ses groupes préférés.

Je voulais mettre celui des « One di », expliqua-t-elle, mais j'avais peur que ce soit too much pour un deuxième rendez-vous, tu comprends.

Ouais, on n'a pas encore passé ce stade-là, se contenta-t-il de répondre sur un ton léger.

Et c'était reparti. Frankie avait eu le temps de digérer la nouvelle pendant les dernières heures passées loin de lui. Et Zayn, il était bien trop fier pour s'excuser. C'était la brune qui était d'avantage en faute que lui. C'était elle qui le collait, lui n'avait rien demandé – bien qu'il était content de l'avoir dans sa vie, maintenant. Frankie esquissa un sourire et poussa Zayn pour se retrouver correctement assise sur le canapé. De nouveau à l'aise en présence du métis, elle se permit d'allonger ses jambes sur les cuisses du chanteur et commença à lui raconter ce qu'elle avait fait pendant tout ce temps passer loin de lui. Elle expliqua qu'elle vivait du côté de Camden avec son colocataire tatoueur, un véritable artiste à en croire ce qu'elle disait. Frankie releva même son tee-shirt pour montrer le dessin à base d'oiseaux qu'il lui avait fait sur les côtes mais Zayn ne répondit rien. Il le connaissait, ce tatouage. Il avait eu le temps de le voir la veille, alors qu'il lui faisait l'amour. Et elle, elle avait eu le temps de mémoriser chaque partie de son anatomie ainsi que l'emplacement de ses tatouages. Par la suite, elle lui expliqua aussi qu'elle avait été pendant longtemps barmaid et que cela l'avait rapidement fait entrer contact avec de la drogue. Elle avait tout vu passer. Des amphétamines aux drogues les plus dures. Et quelques fois, elle s'était laissé tenter par quelques substances mais toujours dans la limite. Jamais dans l'excès. Contrairement à Zayn. Elle lui expliqua également comment elle en était venue à quitter son travail de serveuse pour se lancer dans une carrière d'hôtesse de l'air. Zayn l'écouta, comme fasciné par ce qu'elle lui contait. Frankie était une fille hors-norme, il était contraint de l'avouer. Elle laissait transparaître l'image d'une fille qu'elle n'était pas. Et c'est ça qui lui plaisait le plus chez elle. Avec ses grands yeux bleus.

Baisers amers.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant