Larry Stylinson - OS

Curiosity is a bad thing

Mes doigts tournent lentement les pages du roman policier que je lis depuis deux jours. J'avance plutôt bien, et je suis prêt de savoir le dénouement. Louis grimpe sur le matelas et se tient debout dessus avant de s'installer à califourchon sur mes cuisses.

- Qu'est-ce qu'il y a ? je demande sans quitter ma ligne du regard.

Il se penche et embrasse doucement mes lèvres, me déconcentrant.

- Tu sais que je t'aime ?

- Qu'est- ce que tu veux ?

Je ferme mon roman et regarde Louis. Il sourit, ravi d'avoir mon attention et entour ma nuque de ses bras.

- Je t'aime vraiment beaucoup, beaucoup, beaucoup...

- Non, je le coupe en devinant ce qu'il veut.

- Mais s'il te plaît...

Sa voix traîne et il penche la tête sur le côté.

- Non Lou, t'es pas possible tu le sais ça ? Tout les ans tu me fais la même chose.

Louis soupire et laisse retomber ses bras.

- Mais Hazz, tu sais bien que j'aime pas attendre.

- Trois semaines Louis. Encore trois semaines. Et qui te dis que j'ai déjà acheté tes cadeaux ?

- Parce-que je sais très bien que tu ne fais jamais ça au dernier moment.

- Bah là cette année j'ai pas d'idées, alors j'ai rien acheté pour l'instant.

- Je peux t'aider à choisir ?

- Non.

- Ou te faire une liste carrément ?

- Je suis pas le père Noël. Ni ta mère.

- Bah au moins tu serais sûr de pas te tromper. Comme la fois où tu m'as offert un DVD avec Johnny Depp alors que je déteste cet acteur.

- Tu vas me le reprocher encore longtemps ? C'était notre premier Noël, et on était ensemble depuis 4 mois, alors chut.

Il souffle et m'embrasse, faisant glisser ses doigts sur mon torse.

- En échange, tu pourras me faire tout ce que tu veux...

- Je te fais déjà tout ce que je veux.

Il râle d'une manière adorable et se redresse, mais moi je souris.

- Qu'est-ce que tu veux en échange alors ?

- Finir mon roman.

Je l'ouvre pour lui prouver qu'il ne m'aura pas.

- C'est l'avocat qui manigance tout depuis le début, lance-t-il en croisant ses bras sur son torse, un air déterminé sur le visage.

Je relève la tête en souriant et me penche en avant pour embrasser brièvement ses lèvres.

- Bien tenté, mais y a pas d'avocat.

- Tu crois ? T'es sûr que t'as bien lu ?

Merde, il me fait douter.

- Oui, j'ai bien lu.

- Alors, Mike c'est pas un avocat ?

- C'est un flic.

- Il était avocat avant.

Il me soûle avec sa foutue mémoire. Je jette le bouquin et pose mes mains sur ses hanches pour nous faire rouler sur le matelas. Il rit et entoure ses bras autour de ma nuque.