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Trois semaines que j'ai avalé trop de somnifères.

Que j'ai failli mourir.

J'ai raté mes examens. Je dois redoubler mon année, ou me réorienter, mais je ne dois pas penser à ça maintenant, dit mon psychologue. Il faut que je me recentre sur moi-même.

Le psychologue, une belle histoire, ça aussi. Je suis obligée de le consulter régulièrement, sans quoi je suis consignée à l'hôpital.

C'est un homme très calme, très grand, qui parle avec une voix grave et rassurante. Sa peau est noire, comme celle de Maman.

Maman... Maman est venue. Et Papa, et Eglantine. Quand Maman m'a vue, moi et ma perfusion, elle a fondu en larmes. Elle a baisé ma main, pleuré, pleuré, m'a appelée sa petite fleur.

J'ai dû lui raconter l'avortement, mais je n'ai pas nommé Aidan. Il ne fait plus partie de ma vie. Plus jamais.

C'est fini.

Iris Où les histoires vivent. Découvrez maintenant