Partie 6.

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Réécriture 7/22

Saturn - Sleeping At Last https://www.youtube.com/watch?v=nsxqsb_TGrA


Point de vue de Castle

Je reste longtemps sans rien dire avec Kate dans mes bras. Toujours rongé par la colère et la tristesse je n'arrive pas à enlever les images de ma tête de ce connard qui la frappe. Je caresse son dos sous la serviette et mes doigts passent sur des cicatrices récentes encore saillantes. Si elle n'était pas là, je crois que je sauterai dans ma voiture pour aller lui refaire la façade.

- Kate, tu as d'autres blessures que je ne connais pas?

Elle se redresse, se retire malgré moi de mon étreinte et prend de la distance. Sa bouche dit non mais son corps le contraire.

- Kate, je ne te force pas, mais j'ai besoin de savoir pour t'aider. Je ne pense pas que tu veuilles revivre ça demain ou un autre jour, c'est le moment. Tu dois garder des traces des blessures qu'il t'a faites si un jour tu veux te retourner contre lui et je dis bien si tu le veux. Ce sera ta décision mais tu ne regretteras pas d'avoir des images, crois-moi.

Je n'ai pas besoin de beaucoup argumenter qu'elle s'exécute et tremble en essayant de déboutonner son short. Je sais qu'elle est mal à l'aise à l'idée de se mettre un peu plus à nu qu'elle ne l'a déjà et qu'elle est sûrement chamboulée de tout ça.
Je prend ses mains dans les miennes pour l'aider puis lui chuchote.

- Aie confiance en moi, je ne te jugerai pas, je veux juste t'aider. Ça ne sera pas déplacé de ma part, tu te rhabilles à la seconde ou tu le veux, c'est toi qui décide. Si je vais trop loin, dis le moi.

Elle laisse tomber ses mains tremblantes et m'autorise à le faire à sa place. Sa peau frissonne lorsque mes doigts caressent le bas de son ventre et moi aussi parce que j'ai rêvé des centaines de fois de la déshabiller. Mais je n'aurai jamais imaginé ni souhaité le faire dans ces conditions-là.
Je parviens à faire glisser son short et me met à genoux pour l'aider à le retirer. Au milieu de tout ce chaos, elle rigole face à la vue que je lui offre, accroupie, la déshabillant. Même dans les moments les plus sombres elle arrive a trouver un peu de lumière, elle me surprendra toujours. Ça fait du bien de voir se dessiner un sourire sur ses lèvres même si c'est un court instant.
Je me relève face à elle, elle est presque nue, seulement de la fine dentelle l'habille et j'en perd mes moyens, sa poitrine est tendue et je peux voir à travers le fin tissu que ses tétons pointent. Je m'étais promis de ne pas regarder mais c'est plus fort que moi, elle est encore plus belle que ce que je m'étais imaginé. J'imagine que ça ne doit pas être simple de se mettre à nue devant moi, de dévoiler ses blessures et ses faiblesses.

Elle a des bleus sur les côtes, sur ses reins des traces d'ongle ou même d'éclats de verre abîment sa peau. Effleurant du bout des doigts chaque blessure sur son dos, je repousse ses cheveux qui cachent des traces de morsures dans sa nuque, je lui demande si c'est douloureux quand mes doigts passe dessus et elle fait non de la tête. J'essaie de ne pas m'attarder pour pas la mettre trop mal à l'aise, je prends en photo chaque bleu, chaque griffure, chaque blessure faite avec je ne sais quel objet. Plus je découvre son corps meurtri, plus la colère me hante. J'ai envie d'embrasser chaque lésion pour les faire disparaître.
Maintenant face à elle je prends en photo les bleus sur ses genoux, peu apparents mais j'imagine comment elle les à obtenu puis ceux sur ses cuisses qui virent de toutes les couleurs.

Je recule pour avoir une vue d'ensemble, ce corps mériterait tout sauf de la violence et je rompt enfin ce long silence.

- Tu es magnifique Kate. Je suis désolée que tu ai dû vivre ça.

Elle me répond d'un sourire peu convaincant mais tout de même présent. Même si j'aimerai la regarder des heures, je ramasse la serviette et la couvre de celle-ci pendant que nous rentrons à l'intérieur, en silence.
Nous traversons le patio et elle rentre dans sa chambre lorsque je fais de même. Pas un regard ni un mot en ma direction mais je ne lui en veut pas, je sais qu'elle doit être chamboulée par ce qu'il s'est passé.

Je pense à tout ce qu'elle à enduré pendant ces deux dernières années de relation, je ne sais pas si ça à commencé dès le début ou plus tard. Je remonte le plus loin possible dans mes souvenirs pour essayer de trouver des signes qui auraient pu m'alerter sur la situation. Kate s'est éloignée, de moi et des gars mais j'ai toujours pensé que c'était dû à sa nouvelle relation et parce que son mec ne nous appréciait pas spécialement.
Je ne comprendrai jamais comment il a pu arriver à lui faire du mal, à l'abîmer comme ça. Mon cœur se déchire quand je l'imagine se faire battre, ce qu'elle a pu vivre. J'en ai la gerbe. J'en ai pas fini avec lui et il ne va pas s'en sortir comme ça.
J'entend encore l'eau couler dans la chambre d'à côté et je sais qu'en ce moment elle doit probablement être en train d'ouvrir les vannes, de s'en vouloir ou de regretter énormément de choses. Elle est trop forte et à une trop grande fierté pour me laisser tout voir mais ce soir elle m'a laissé rentrer un peu plus dans sa vie, malgré elle, mais elle l'a fait, elle s'est ouverte à moi et elle ne l'avait encore jamais fait, même essayé. J'aimerai qu'elle n'est plus jamais à revivre ça, que je puisse la protéger de tout mais Kate Beckett et son indépendance me laisseront difficilement la prendre sous mon aile.

Mon téléphone affiche un message de Beckett suivi d'une quinzaine de photos.

Stand by youOù les histoires vivent. Découvrez maintenant