Chapitre 11

40 4 5
                                    

Et si un jour tout se détruisait... Et si un jour tout s'aggravait...

C'est ce qui m'est arrivé. Seule dans ma chambre, cette douleur est arrivée, vous savez cette alerte qui vous dit que tout va mal, que l'on doit agir. J'étais dans l'ambulance, mes douleurs se calmaient puis revenaient. Mes parents, mon frère et ma sœur étaient paniqués. Je ne sais pas pourquoi ceci m'arrivait. Et pourquoi c'était aussi grave.

Cela fait maintenant un jour que je suis ici à l'hôpital, à partir de maintenant ce sera un peu ma deuxième maison j'en ai l'impression... Je suis très affaiblie à cause des médicaments et évidemment de ma maladie. J'ai appris ce matin que je devrai avoir une chaise roulante pour me déplacer, et cela durant toute ma vie. Je n'aurai plus la même autonomie qu'avant, j'en ai trop fait sans le savoir et c'était plus grave qu'on ne le pensait. Donc pour ne pas faire trop d'effort, la chaise roulante sera ma nouvelle «amie». Quand j'ai appris la nouvelle, je n'ai pas très bien réagi. En fait je ne suis pas bien du tout. Penser que je serais tout le temps assise pour me déplacer, que je ne pourrai plus courir, que je ne pourrai plus rien faire comme avant, faire du sport, de la danse ou toutes autres choses, je peux oublier tout ça. Puis je n'arrive pas à accepter que ça m'arrive, que je suis en mauvaise santé. Et en plus de la fatigue, rien ne s'arrange dans ma tête. Je devrai rester ici pendant un bon moment...

Mon père, ma sœur et mon frère, qui étaient là depuis ce matin, ont décidé de rentrer un peu à la maison. Ma mère a voulu rester, elle est si triste.

- Je peux appeler Zack maman ?

- Oui bien sûr, préviens-le.

Je composai son numéro.

- Allo, dit-il

- Allo, c'est Ashley, dis-je avec une petite voix.

- Oh Ashley. T'es sûre que tu vas bien, tu as l'air fatiguée ?

- Non Zack, ça ne va pas...

Des larmes me montaient aux yeux. Ma mère me regardait avec un visage triste, elle voulait que tout aille pour le mieux, mais j'étais faible et découragée.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Je suis à l'hôpital depuis hier soir, tout s'est aggravé.

- Oh non, raconte-moi.

- J'ai eu des douleurs horribles. J'ai fait trop d'effort sans le savoir. Conclusion, une chaise roulante m'accompagnera toute ma vie pour me déplacer.

- Oh...Je suis vraiment désolé. Tu sais que je suis là et tu es courageuse. Tout le monde en est conscient. Tu pourras surmonter tout ça.

- Je n'y arrive pas justement.

- Je sais que tu n'es pas bien, tu n'arrive pas à l'accepter mais ne t'inquiète pas.

Plus je parlais, plus les larmes coulaient. Ma mère, assise à une petite table devant moi, voulait pleurer elle aussi. Je l'a voyais se retenir. Elle me chuchotait «Ne t'inquiète pas, ne t'inquiète pas... ».

- Ça va aller, s'il te plaît ne pleure pas, dit-il doucement.

- Zack ?

- Oui ?

- Viens s'il te plaît, viens me voir à l'hôpital, et reste chez moi quelques jours.

- Venir chez toi ?

- J'ai besoin de toi pour me redonner le moral.

- Heu... Je.. Je vais en parler à mes parents d'accord ? Je te donne la réponse tout à l'heure.

Des lettres inconnuesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant