"Je commençais à comprendre ..."

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  Six .

A-V : Valentin !
Moi : Désolé mais j'en avais besoin.
A-V : Elle a dit quoi.
Moi : En gros que j'étais jeune, mais si j'assumais elle était fière.
A-V : Ta mère, c'est la femme parfaite.
Moi : Tu devrais lui dire un jour, ça lui fera plaisir !
A-V : Je lui dirai !

On continua à discuter, mais pas de choses en rapport avec le bébé, on est des ados, on parle de choses « futiles » comme diront les adultes. On rentra chez moi, elle allait dormir ici, comme ça on pouvait parler tranquille, chez elle les murs doivent mesurer 0,5 cm. Donc on entend tout. On mangea un kebab, à Paris 16e il y en a 12, donc bons, c'est galère pour un kebab. Ma mère sourirait comme une débile à Anne-Victoire, on en riait, et mon père ne comprenait rien, et encore heureux.

Moi : On va dormir.
Mon père : A 21 heures ?
Ma mère : laisse les tranquilles !

Ma mère est géniale, je suis le pire enfant de la terre, j'ai fait des tonnes de conneries et elle m'aime toujours autant !

A-V : Ton père va croire qu'on a des saints !
Moi : Il croit bien que je ne fume pas !
A-V : On est des anges !
Moi : On est Marie et Jésus Vierge !
A-V : Tu sors d'où cette expression ?
Moi : je n'en sais rien !
A-V : T'aimerait mieux une petite fille ou un garçon.
Moi : une fille ! Toi aussi ?
A-V : sans hésiter !
Moi : Avec des beaux cheveux blonds, comme sa maman !
A-V : Où un petit gars, avec la taille de son papa, et ses beaux yeux, qu'il ne montre jamais.

À ce moment, je soulevai mes cheveux, chose qui ne m'arrivait pas souvent. Je vous avoue, qu'avec elle je me sentais bien. J'avais envie de me caler, et passer quelques années avec elle. Toute la vie, est un peu longue pour moi, je ne prédis rien.

Moi : un petit bébé rockeur !
A-V : Toi tu vas arriver avec tes slims troués, des tee-shirts où on voit tout le ventre là !
Moi : Tu me connais bien !

On discutait de tout ça calait devant la télé à regarder un truc genre « maison à vendre » autant vous dire, on ne regardait pas trop. Au bout d'un moment, Anne-Victoire s'endormit sur moi, en même temps c'est fatigant d'être enceinte ! Quentin n'avait jamais répondu à mon SMS. Je pouvais bien me passer de lui. J'allais être papa. Je suis le mec qui peut s'asseoir sur un banc du lycée, en étant tout seul et en regardant les gens passés.

A-V : Debout, petit chat.
Moi : Il est que 9 heures chat.
A-V : Je vais te faire une surprise.
Moi : J'ai le temps de manger.
A-V : Oui, dépêche-toi!

Ou elle allait m'emmener. J'étais pressé de savoir, je n'aimais pas être comme ça sans savoir. 20 min de métro avec 7850 personnes par wagon ? Environ. Falguière. Je commençais à comprendre où on allait...  

Valentin ou la vie d'un père à 17 ansOù les histoires vivent. Découvrez maintenant