Alyson Gray vit pleinement son adolescence en compagnie de sa famille, ses amis et de son petit-ami. Brillante élève en tête de classe, aux formes bien dessinées et au petit-ami de rêve, Aly cache malgré tout un lourd passé, bien que douloureux.
Mai...
Ma tête est lourde et douloureuse. J'ai horriblement mal. J'ouvre les yeux avec difficulté et me redresse, m'asseyant sur le lit. Je remarque que je suis dans ma chambre, seule, la lumière du jour éblouissant l'entièreté de la pièce. Je maintiens ma tête avec ma main, grimaçant de douleur, et sors du lit.
« Bonjour chérie, tu as bien dormit ? me demande ma mère en souriant lorsque j'arrive dans le séjour.
- Hum, oui je crois.
- Je pensais que tu dormais chez Maely hier soir, il s'est passé quelque chose entre vous ? »
Je fronce les sourcils, n'ayant aucun souvenirs de la veille. Je lui confirme que tout va bien entre elle et moi et elle sourit. Elle me demande alors de m'asseoir, posant une assiette d'œufs brouillés devant moi, puis elle reprend ses tâches dans un calme absolu.
Lorsque je termine mon petit-déjeuner, je monte à l'étage, prends mon cellulaire et le déverrouille. Je reçois alors un tas de messages de Maely qui apparaissent soudainement :
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(Maely harcèle Aly de messages, donc je vous laisse imaginer).
Je fronce les sourcils et regarde l'heure des messages : 11:23am. C'était il y a vingt minutes. Je rigole d'avance, pensant à la scène qu'elle va me faire, si elle ne me tue pas avant, et me dépêche de lui répondre, mais hélas, il est déjà trop tard. Elle ne va sûrement plus tarder. Je prends mes sous-vêtements, un crop-top et un short puis file sous la douche. Lorsque j'en sors, je mets une légère couche de mascara sur mes cils et brosse mes longs cheveux, et me voilà prête. J'entends la porte s'ouvrir et claquer au rez-de-chaussée. De lourds pas bruyants se font entendre dans les escaliers, alors je me jette sur mon lit, prends le premier livre qui me vient sous la main, et fais mine de lire.
« Je vais te tuer ! hurle ma meilleure amie en entrant dans ma chambre.
- Maely ! Quelle surprise.
- Tu te fous de ma gueule ? Je vais t'arracher les yeux Alyson.
- Paix et amour chérie. Paix et amour, je répète en manquant de pouffer de rire. »
Elle retient un sourire, ce qui lui fait une tête affreuse. Ses petits yeux verts trahissent sa joie, me prouvant qu'elle n'est pas vraiment en colère, puis elle vient se jeter sur le lit à son tour, me frappant sûrement de toutes ses forces. J'explose de rire et elle fait de même. Nous nous allongeons sur le matelas et rigolons pendant encore quelques longues minutes, avant de se mettre à parler de tout et rien. Ma mère entre subitement dans ma chambre, nous demandant ce que l'on veut faire aujourd'hui. Elle me prévient que je n'ai pas le droit de bouger de la maison, puisqu'elle m'a laissé sortir la veille, et repart une fois que nous lui avons donné notre réponse : ne rien faire.
