Chapitre 20 - En souvenir du bon vieux temps

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Dranbalt percuta le sol de plein fouet et laissa échapper un grognement de douleur. Il n'avait pas atterri dans l'herbe de la clairière où il se trouvait il y a quelques instants avec les deux mages de l'Elite des 4, Gaïa et Lazard, l'enfoiré qui l'avait envoyé ici. Afin de relever la tête pour examiner les lieux du regard, il prit appuie sur ses deux mains et redressa le buste. Il était tombé sur du plancher et tout autour de lui des tables, des tabourets en bois se dressaient un peu partout. Il se trouvait dans un immense bâtiment au plafond élevé qui lui était parfaitement inconnu.

- Mais où m'a envoyé ce type, merde ? pesta-t-il en se redressant totalement cette fois-ci.

Il ne reconnaissait même pas les lieux, il n'y était jamais venu, il en était certain. Mais le pire était qu'il ne voyait même pas où il pouvait bien se trouver et c'était cela qui l'agaçait. Peut être que Lazard l'avait téléporté à une base de soldats du royaume de Shinta afin qu'ils puissent le faire prisonnier. C'était ce qui paraissait le plus probable à ses yeux. Soudain, il eut la désagréable sensation qu'un liquide froid s'écoulait sur son front et se répandait dans tout son corps. Un frisson lui parcourut tout le dos et il serra les poings pour ne pas se mettre à trembler. Soudain sous ses yeux horrifiés, une épaule, puis un buste et un corps tout entier lui passa à travers. Dranbalt écarquilla les yeux, stupéfait. Cet individu venait de le traverser comme s'il avait été un fantôme. Il se frotta les yeux, croyant à une illusion. La pensée qu'il n'ait finalement pas rencontré les mages de l'Elite des 4 et que tout ça soit un mauvais rêve lui vint alors à l'esprit. Il jeta tout de même un coup d'œil à son propre corps et découvrit avec stupéfaction que ses vêtements, comme sa peau, avaient tous pris une étrange couleur argentée et qu'il pouvait voir à travers lui-même. Il plaqua sa main contre sa bouche pour retenir un cri d'effroi.

Mais qu'est-ce que ce que ça veut dire, putain ? s'écria-t-il intérieurement.

D'abord quelqu'un le traversait comme si de rien était puis son corps semblait se décomposer peu à peu, donnant l'impression qu'il venait de se transformer en fantôme. Ça n'avait pas de sens. La panique et l'affolement commençait à le gagner peu à peu et il ne put contenir son corps qui se mit à trembler violement. Cherchant des explications à tout cela, il se mit à se creuser l'esprit pour trouver quelque chose une solution probable. Lazard était un mage qui possédait la même magie que lui, raviver ou effacer les souvenirs des gens. Avec horreur, une idée vint lui efflorer l'esprit. Et si Lazard était tout simplement entrain de lui effacer la mémoire ? Est-ce que cela faisait cet effet là lorsqu'on la perdait ? On disparaissait peu à peu, voué à l'oubli ? Il ne s'était jamais posé la question ... Puis les paroles de Lazard lui revinrent en tête.

« Laisse-moi te rafraichir la mémoire ... »

Et Dranbalt comprit alors l'étrangeté de la situation dans laquelle il se trouvait. Il était dans ses propres souvenirs ! C'était pour ça que la personne qui lui était passé au travers ne l'avait pas vu. Il n'était pas réellement dans cette grande pièce inconnue, il n'y était qu'en tant que souvenir. Mais une chose l'interpella. Pourquoi ne se souvenait-il pas de ce lieu ? Curieux de trouver des réponses à ses questions, il suivit du regard celui qui l'avait traversé, qui était désormais assis à une table avec deux autres personnes. Il s'agissait d'un homme à forte carrure, de très grande taille et aux cheveux roux lui tombant aux épaules. Il disait vaguement quelque chose à Dranbalt, bien qu'il n'arrivait pas à remettre un nom sur ce visage, mais lorsque cet homme souriait, il lui faisait un peu penser à Refia.

La première des deux autres personnes qui l'accompagnait était un vieillard qui ne disait absolument rien à Dranbalt et le second était bien plus jeune, tellement qu'il était presque étrange de le voir en compagnie d'adultes. Il s'agissait d'un adolescent blond, dont il ne voyait que le côté gauche du visage. Grand, pas bien épais mais tout de même d'apparence robuste, il portait un étrange casque sur ses cheveux blonds dressés en pic sur sa tête. Une fois encore, il ne dit rien à Dranbalt, qui se concentra alors sur l'homme qui avait le même sourire éclatant que Refia. C'était peut être totalement une coïncidence, et il s'en voulut d'être aussi obsédé par cette maudite fille de chez Fairy Tail.

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