Fairy Tail - Une Aventure Éternelle

Chapitre 6 - L'affrontement commence

Refia avançait à pas feutrés le long du mur de la ruelle dans laquelle elle était cachée avec Mest. Il ne fallait absolument pas qu'ils se fassent remarquer par la garde royale ou bien ils étaient faits. La veille, en fin de journée, les deux amis étaient arrivés à la capitale, Zinnia, et avaient tenté de rentrer à l'intérieur des murs qui servaient de forteresse à la ville centrale et au château. Malheureusement, ils en avaient fait le tour et chacune des portes étaient fermement gardées par des soldats qui s'assuraient de l'identité des passants. Autrement dit, ils n'avaient aucun espoir pour eux de passer sans forcer le passage et se faire repérer. Mais au vu de la puissance des deux mages de l'Elite des 4 qui avaient attaqués Mest, ils ne voulaient pas prendre le risque que cette dernière ne leur tombe dessus aussi tôt. Il faudrait les affronter, la rouquine en avait conscience, mais pour le moment, il valait mieux éviter les combats inutiles et usants contre les autres soldats.

Les deux compagnons avaient donc dû trouver un moyen de s'infiltrer sans se faire repérer. C'était Refia qui avait trouvé la solution et Mest en avait été impressionné. Elle n'avait pas changé depuis son départ, elle était toujours aussi brillante et cela lui plaisait. La jeune fille avait alors proposé d'attendre la nuit tombée pour que grâce à la magie de Mest qui était de se téléporter, ils puissent se hisser en haut des murs et pénétrer dans la ville. Ainsi, leur infiltration serait rapide et la nuit empêcherait que quiconque ne les voit s'ils faisaient attention à éviter de croiser un garde. Après ça, ils avaient passés la nuit et le reste de la journée qui suivait à avancer tout doucement en direction du château, évitant la moindre personne qui passait près d'eux, soldats comme civils.

Plus d'une fois, ils avaient failli se faire découvrir. La première fois, par une petite fille qui avait fait tomber sa peluche au pied du tonneau derrière lequel la rouquine était cachée. Elle avait alors retenu son souffle et ils avaient frôlé de justesse un scandale. La fillette aurait pu se mettre à hurler et ainsi communiquer leur position à toutes les personnes de la ville.

Les deux compagnons continuaient donc d'avancer, parfois à quatre pattes, se faufilant de ruelles en ruelles avec la plus grande des discrétions. Mais cela faisait déjà un bon moment qu'ils n'avaient croisés personnes et ils pouvaient se permettre d'accélérer l'allure, ce qui réjouissait Mest, qui perdait peu à peu patience.

- On avance beaucoup trop lentement, râlait-t-il. Le château ne se rapproche toujours pas au loin. A ce rythme là, on n'y est pas avant des jours.

Et c'était vrai. Le peu de fois où le jeune homme avait levé la tête pour s'assurer qu'ils allaient toujours dans la bonne direction, le splendide château royal, qui surplombait la ville de toute sa hauteur semblait toujours aussi loin, comme s'il était inaccessible. On aurait presque dit qu'il reculait pour qu'ils ne puissent jamais l'atteindre. Mais Mest avait très bien compris le phénomène, c'était eux qui n'avançait pas assez vite. En même temps, ça n'avait rien de surprenant, il ne comptait même plus le nombre de détour que la rouquine lui avait faire pour essayer d'éviter quelqu'un. Mais à chaque fois qu'il se plaignait, elle répliquait en disant que c'était une bonne chose, au moins comme ça, ils laissaient le temps à Lahar er Luxus de les rejoindre. S'ils ne s'étaient pas perdu, pensait à chaque fois Mest. Car le jour où ils avaient été séparés, lorsqu'il était tombé de la falaise avec Refia, c'était eux qui avaient la carte en leur possession et il l'avait complètement perdu dans l'eau. Heureusement pour eux, le destin avait été de leur côté et ils étaient tombés sur Jiisan mais le jeune homme doutait que les deux autres aient eu autant de chance.

- Je pourrais nous téléporter juste un petit peu plus près, proposa-t-il d'une voix presque suppliante tandis que son amie jetait un coup d'œil à une allée pour s'assurer qu'il n'y avait personne. Mais elle l'ignora complètement et se contenta de rejoindre la ruelle en face, traversant l'allée comme une flèche. Poussant un profond soupire, il la rejoignit avec lassitude. Une fois de l'autre côté, elle consentit enfin à lui répondre.