Fairy Tail - Une Aventure Éternelle

Chapitre 8 - Réunion des compagnons

Mest courait sur les traces de Refia, qui juste devant lui, fonçait à vive allure vers l'endroit où la colonne de foudre était apparut il y a quelques instants. Aucun soldat n'était venu les embêter depuis lors, ayant sans doute compris qu'ils ne faisaient de toute façon pas le poids face à des mages.

Le jeune homme aux yeux vert était à la fois ravi et soulagé de pouvoir enfin retrouver son camarade du Conseil qu'il appréciait beaucoup mais il appréhendait également leurs retrouvailles. Beaucoup de chose s'étaient passés depuis qu'ils avaient été séparés après leur chute de la falaise. Il avait retrouvé la mémoire ainsi que sa véritable identité. En tant qu'espion, il était un ennemi du Conseil et Lahar n'allait pas prendre bien la chose, c'était certain. Mest songeait à ne pas lui révéler tout de suite la vérité.

Refia, quant-à elle, était dans un tout autre état d'esprit que son camarade. Une joie immense l'habitait à l'idée de retrouver Luxus, son compagnon lui ayant terriblement manqué. Cela faisait des jours qu'elle ne l'avait pas vu et la jeune fille n'était pas habituée à une telle séparation. Ils finirent par arriver à une intersection et durent faire une brève pause afin de décider de la route à prendre.

- Alors, on va par où maintenant ? lui demanda Mest qui s'arrêta près d'elle, après l'avoir rattraper.

La jeune fille leva le nez en l'air, d'une façon qui faisait un peu penser à un félin au jeune homme, et huma les odeurs environnantes. Son odorat plus développé que la moyenne l'avait souvent fasciné. « A droite » souffla-t-elle après avoir sans doute repéré l'odeur du mage de foudre et de son acolyte. Mest avait senti une excitation non dissimulée dans sa voix et il ne put s'empêcher de ressentir de l'amertume. Maintenant qu'elle avait retrouvé Luxus, elle n'allait plus lui prêter la moindre attention. D'ailleurs, elle semblait déjà avoir oublié sa présence. Ça avait toujours été ainsi, le grand blond avait toujours occupé la place d'honneur dans le cœur de la jeune fille, et lui, pauvre ami désirant être bien plus, ne s'était contenté que d'être dans l'ombre. Même s'il n'aimait pas avoir de telles pensées égoïstes, Mest ne parvint pas à refouler son désir de passer encore un peu plus de temps avec elle.

Il se secoua la tête pour remettre ses idées au clair et s'élança à la poursuite de la rouquine qui détalait comme une furie. Les yeux braqués sur son dos, Mest se dit que les choses étaient mal faite. Même après s'être effacé la mémoire et après tout ce temps de séparation, il l'aimait encore, inlassablement. Alors qu'il savait pertinemment qu'il n'avait aucune chance.

Après quelques minutes de course et avoir rebroussé une bonne partie du chemin qu'ils avaient déjà parcouru, ils finirent par découvrir en bas d'une allée, un groupe de soldats royaux, au corps à corps avec deux individus qui semblaient leur donner du fil à retordre. Refia n'avait aucun doute quant-à l'identité de ces deux combattants et un sourire immense s'étira sur ses lèvres. Elle ne put s'empêcher de crier haut et fort le nom de son compagnon, le cœur gonflé de joie.

Une voix féminine et très familière résonna alors aux oreilles de Luxus, alors qu'il était entrain d'achever un soldat moustachu qui avait tenté de l'attaquer de face. Le grand blond se figea aussitôt. Il aurait reconnu cette voix entre mille. Levant les yeux, il découvrit avec stupéfaction, leurs deux autres camarades, l'air sain et sauf, qui déboulaient l'allée en fonçant droit vers eux. Refia était là elle aussi, au grand bonheur de Luxus, et lui faisait de grands signes de main. « Ils sont finalement arrivés avant nous » s'esclaffa Lahar dans son dos. Lui laissant le loisir de terminer d'achever les quelques soldats qui tenaient encore debout, le mage de foudre se rua en direction de sa compagne. Et bientôt, elle fut de nouveau plaquée contre son torse. Il enfouit son visage au creux de son cou pour savourer sa douce odeur. C'est en cet instant précis, où ils étaient enfin réunis de nouveau, qu'il réalisa à quel point elle lui avait manqué.