Fairy Tail - Une Aventure Éternelle

Chapitre 3 - Le plus puissant mage de l'Elite des 4

Lazard n'écoutait que d'une oreille ce que les autres racontaient autour de lui, peu intéressé, comme à son habitude. L'air rêveur, il observait distraitement le lustre de la grande salle de réunion, contemplant la beauté de cette pièce unique faite d'or et de diamants, ces derniers se reflétant en petit faisceau de lumière sur le plafond. Comme à peu près chaque jour, le Maître avait demandé à ce qu'ils se réunissent pour parler des missions qu'ils devaient accomplir, de ce qui se passait dans le royaume en général. Lazard ne s'y était jamais vraiment intéressé, il obéissait aux ordres du Maître sans avoir besoin de débattre sur ce qui était bon ou mauvais. De plus, c'était à chaque fois le même refrain. Tout le monde se disputait tandis que le Maître attendait sagement le calme, un sourire amusé sur les lèvres.

Aujourd'hui, comme il était question des mages de Fiore qui avaient envahi le royaume et qui se rapprochaient de plus en plus de la Capitale, un désaccord avait éclaté entre Gaïa et Peter. La femme aux cheveux écarlate souhaitait agir au plus vite et aller capturer les intrus afin de pouvoir les torturer dans sa cave pour se distraire, tandis que Peter était d'avis de les décapités sur place une fois qu'il serait parvenu à la Capitale. Lazard songeait que ça ne servait à rien de débattre sur la question, puisque le Maître avait décidé d'attendre qu'ils parviennent jusqu'à eux.

- Maintenant que nous avons enlevé le chef de l'armée rebelle, cet abruti de mage à lunette et le costaud qui ont gardé le gosse avec eux, sont tous sous tension, déclara Gaïa à l'intension de son supérieur. Il est plus facile d'écraser l'ennemi lorsqu'il est divisé, Maître.

Ce dernier s'esclaffa silencieusement, en esquissant un léger sourire. Il écarta une de ses mèches bleues qui lui encadrait le visage mais n'eut aucune autre réaction, prenant visiblement du plaisir à les entendre dire des choses aussi inhumaine.

- Attendons plutôt qu'ils arrivent ici ! Nous leur donnerons alors un espoir de récupérer cet homme faible, et nous les écraserons par surprise, au moment où ils s'y attendront le moins, proposa à son tour Peter. Ça ne sera que plus amusant !

Il frotta ses deux mains recouvertes de gants l'une contre l'autre, un air maléfique sur le visage. Lazard trouvait ce plan complètement ridicule. Ces mages étrangers étaient déjà voués de mourir, alors à quoi bon aggraver leurs souffrances ? Ne pouvait-on pas les tuer simplement, sans avoir à les torturer au préalable ? Gaïa et Peter étaient si pitoyables quand ils s'y mettaient... On aurait dit des enfants qui croyaient que la vie était un jeu. C'était minable.

- Mais nous n'allons pas attendre bien gentiment qu'ils viennent jusqu'ici ! se plaignit Gaïa, impatiente qu'elle était. Ça serait bien trop ennuyant !

Lazard leva discrètement les yeux au ciel et se retint de pousser un profond soupire, jugeant que provoquer la terrible femme en présence du Maître n'était pas une chose. Si les choses tournaient mal et qu'elle l'attaquait pour passer sa colère, il ne serait pas très content et l'idée de faire perdre son sang froid au Maître faisait frissonner le jeune mage aux cheveux vert.

- Mais tu as déjà le chef de l'armée rebelle, et pleins d'autres que tu conserves dans les caves du château, lui fit remarquer Peter. Cela ne te suffit-il pas ?

Gaïa lui lança aussitôt un regard assassin, n'aimant pas se faire contredire.

- Il n'est pas amusant, répliqua-t-elle sèchement. Il m'ennuie.

Quelle enfant capricieuse, pensa Lazard, lassé de leurs comportements puérils et immatures. Il espérait que cette réunion se finisse au plus vite, car il ne supportait déjà plus d'entendre le son de leur voix. Heureusement que pour une fois, Dake ne s'était pas mêlé au conflit, car il était souvent celui qui réclamait d'être envoyé en mission, n'aimant pas rester à ne rien faire au château. En y repensant, cela étonnait toujours Lazard que le jeune homme blond soit resté complètement silencieux depuis un long moment, le visage fermé, les bras croisés contre son torse et fixant un objet imaginaire sur la table.