This War of Mine

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Aricase réveilla, le jour se levait sur la ville de Pogoren. Du moins sil'on pouvait appeler ça le jour... Cela faisait déjà un mois quela guerre ravageait la ville. Les rebelles avaient renversés legouvernement et s'étaient emparés de la capitale, il y avait eu desripostes de l'armée, des bombardements dans les premiers jours. Etmaintenant le blocus et la guerre à l'intérieur même de laville.

Ellese leva et rassembla négligemment ses cheveux noirs en une queue decheval. Il faisait froid, le vieux thermomètre indiquait 8°c, et auloin on entendait des coups de fusils. Rien d'étonnant c'était lajournée que les combats se faisaient le plus dur. Arica nesupportait aucun camp, comme tous les civils embarqués dans cetteguerre elle essayait juste de survivre. Après tout elle avaitl'habitude. Plus jeune elle s'était élevé toute seule.. Son père un ivrogne violent la battait dès qu'il en avait l'occasion. Elleavait vécu à Gravia dans la banlieue de la ville. Là bas elleavait du apprendre à se débrouiller seule et elle était devenueune habile voleuse. Puis... Eh ben la guerre et le chaos. Depuis elleconsacrait toutes ses journées à une seule activité, survivre...

Aricaregarda autour d'elle, la maison en ruine qu'elle avait investi avecses compagnons n'était pas très chaleureuse, avec ses murs grisfroids et ses fenêtres brisés. Mais elle s'y était habituée,après tout elle vivait ainsi depuis sa plus tendre enfance. Cen'était pas le cas de touts ses compagnons, Damjan avait à peu prèstrente ans et était barman avant la guerre, au début il avait eu dumal, mais il s'était plus ou moins habitué à cette vie. Jana étaitune jolie fille d'une vingtaine d'année que les combats avaientrendus à moitié hystérique, Arica se demandait souvent pourquoiils la gardaient avec eux. Elle n'était pas très utile. PourtantDamjan avait insisté, il disait que durant des temps durs comme ceuxci il fallait se serrer les coudes ou mourir. Arica ne résonnait pascomme ça, les années passés dans la rue l'avait rendue plus durequ'aurait du l'être une fille de 17 ans. Pour elle la survie, sasurvie passait avant tout. Cela ne l'empêchait pourtant pas d'envierde temps à autres l'humanisme dont faisait preuve Damjan.

Aricasortit de ce qui leur servait de dortoir et se dirigea vers lesautres.

Damjanla salua d'un signe discret tandis que Jana lui lançait d'une voixfaussement chaleureuse : « Salut Arica, comment tuvas ? »

-Ça va. Elle savait que ce petit rituel était essentiel à Jana pourse sentir rassuré elle s'y pliait donc de mauvaise grâce.

-On t'as laissé un peu de soupe. Lui répondit la jeune femme avec unfaible sourire.

Aricalui fit un signe de tête et se dirigea vers le semblant de fourqu'ils avaient pu bricoler. Posé sur leur poêle, se trouvait unpetit bol en ferraille dans lequel se trouvait ce que Jana avaitqualifié de soupe.

C'étaitplutôt un bouillon rempli de divers morceaux de nourritures trouvésdans les fouilles nocturnes que menait Arica. Elle n'allait néanmoinspas faire sa difficile, elle fit donc comme chaque jour appréciantson repas comme si c'était son dernier. Une fois le bol finit ellese dirigea vers la fenêtre et s'arrêta un petit moment pourobserver l'extérieur. La ville était grise comme toujours en cestemps ci. On aurait dit que le soleil lui même tentait de cacher sesyeux des atrocités perpétuées dans la ville. Des bruits de tirsretentissaient dans les ruelles dévastés par les bombardements.Arica se rappelait la ville telle qu'elle était avant la guerre,Pogoren n'avait jamais été une ville très lumineuse mais ellen'avait jamais paru aussi lugubre. Elle traversa la maison pour sediriger vers les meubles où ils entreposaient le peu d'affaires dontils disposaient. Comme à leurs habitudes les compagnons nes'adressaient que peu la parole, chacun étant bien trop occupé parses pensés pour engager la conversation. Et de toute manière dequoi auraient ils pu parler...

Aricaouvrit l'armoire et comme chaque jour elle fit l'inventaire de leursmaigres possessions.

Illeur restait un peu de nourriture, de quoi tenir encore un ou deuxjours. Un vieux pistolet brisé se trouvait dans le fond tandisqu'une bouteille d'un vieil alcool à moitié vide se trouvait sur ladroite de l'armoire. Elle redressa le vieux pied de biche qui restaitleur seule arme et regarda ensuite les petites choses sans grandsintérêts. Quelques bouts de ferrailles par ci, quelques morceaux detissus par là. Une fois son inspection terminée elle se redressa etpartit aider aux taches communes. Elle trouva Jana assise par terreen train de lire le seul livre dont ils disposaient. Une fois de plusArica notifia l'inutilité de la jeune fille. Damjan était occupéà tenter de colmater certains trous dans la maison afin de rendrel'endroit légèrement plus isolé.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 15, 2016 ⏰

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