Je regarde tes yeux. Tu savais qu'à la lumière il deviennent presque dorés ?
Je regarde ton nez. L'été, il se couvre de taches de rousseur, c'est mignon.
Je regarde tes joues. Quand tu ries, des petites fossettes se creusent, et tes pommettes deviennent toutes roses.
Je regarde ta bouche. Quand tu souris, mais seulement quelques fois, on voit ta petite dent que tu n'aimes pas, tu sais, celle qui est un peu tordue, comme si elle faisait la gueule aux autres. Moi j l'aime bien ta petite dent tordue. Mais en fait c'est simple je t'aime tout court. Toi, ton visage, tes bras qui balancent sans cesse, tes petits seins, ton petit ventre qui te rend encore plus adorable, tes gambettes toute blanches qui ne demandent qu'à sauter en l'air, tes pieds qui battent la mesure, tes mains, fines, avec tes petits doigts que j'aime tant serrer.
Mais ça, tu le sais déjà, enfin j'espère. On me dit que quand je te regarde, on dirait que j'ai envie de te bouffer. Mais le problème c'est que si je te bouffais, je ne pourrais plus te voir, te serrer dans mes bras, t'embrasser, là, ici, et encore un peu plus haut, juste là.
Alors je me contente de te regarder. Ça me suffit, je t'observe, et ce qui est extraordinaire c'est que je découvre à chaque fois quelque chose qui me fait sourire. Tiens, la dernière fois, j'ai remarqué que tes oreilles bougeaient toute seule quand tu disais le mot "cacahuète". C'est débile, mais pendant quelques secondes, c'est devenu la chose la plus mignonne que je n'avais jamais vu de toute ma vie.
Maintenant tu dois sûrement me prendre pour une conne,pire, une psychopathe, mais tu dois me comprendre, c'est pas de ma faute, j'ai envie, j'ai besoin de te regarder. C'est tout, je ne peux pas l'expliquer.
Tu m'attires comme un aimant, rien de sexuel là dedans, c'est physique.
Je sais je te plais, je le sais parce que tu me l'as dis, et plusieurs fois.
Mais le problème ce n'est pas toi, ce n'est pas moi, ce n'est pas notre attirance, notre amour, non. Le problème c'est que les gens se sentent obliger de nous juger, parce que c'est leur rôle, d'observer, de critiquer, de montrer du doigt.
Mais on leur montrera que ça ne nous atteint pas, tu verras. Un jours, je te promet, on fera quelque chose de fou, vraiment fou, toute les deux, pour montrer aux gens qu'on les emmerde.
On gravira la plus haute montagne du monde, on escaladera le plus haut arbre de la planète, et une fois au sommet, on gravera dans le vent nos noms avec nos doigts entrelacés, et de tout en haut de notre arbre et de notre montagne, on regardera le monde et on se dira que ,merde, c'est vraiment minuscule comparé à notre amour.
Alors ne désespère pas, un jour je te le promet on se vengera, un jour on criera au monde entier qui nous sommes et comment nous nous aimons.En attendant n'oublie pas de sourire et de manger pleins de cacahuètes, parce qu'au fond c'est ça qui me rend encore plus amoureuse de toi.
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Une plume pour deux
Historia CortaPlusieurs petits textes assez mélancoliques, sur des thèmes différents.