Chapitre 3 : "Stigmate"

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Et Schatt sortit un couteau, une longue lame noire de 20 centimètres, de sa poche. Et Schatt éventra mon père. Et Schatt entendit comme moi le petit bruit provenant des escaliers. «Papa ?» Licty s'était réveillée.

- Papa ? Pourquoi tu es comme ça ? Pourquoi il y a un monsieur dans la maison ? Et pour quoi tu as crié ? Ça m'a réveillée... Hein ? Pourquoi papa ?

- Oh, ma chérie tu ne pouvais pas tomber mieux... Regarde ce qui arrive aux méchants !

Et Schatt, juste après avoir dit ça, lança sa lame dans le front de ma mère.

J'avais vu toute la scène. Je n'avais rien pu faire. Et je continuai à être immobile, allongé sur le sol, à regarder Schatt en espérant qu'il disparaisse. Licty tomba. Elle s'était évanouie. Et je croyais ça terminé. Mais je me trompais. Le meurtrier de mes parents, heureux de ce qu'il venait d'accomplir, s'exclama en souriant :

- Deux traîtres donnent forcément un traître ? Tu en penses quoi, gamin ?

Je ne répondis pas, trop choqué et apeuré pour faire quoi que ce soit. Il prit alors place dans mon dos, sortit son couteau, et me grava sur la nuque un étrange symbole : Une longue barre avec un huit renversé qui s'enroule autour. La douleur fut si atroce que je ne pus faire quoi que ce soit, je ne pus crier, me débattre. Il partit ensuite, me laissant moi traumatisé et marqué avec ma sœur évanouie, et les cadavres de nos parents. La police arriva ensuite le lendemain, mit en place une enquête inutile qui n'aboutit à rien, et nous plaça dans une famille d'accueil, une fois sortis des urgences. Après environ un mois, l'on nous jugea aptes à revenir dans un milieu normal. Nous sommes donc revenus à l'école. Une école normale, loin de notre ancienne vie, dans une petite ville normale, avec donc ses habituels enfants sans cœur, vous demandant en permanence qui sont vos parents. Les mêmes qui se moquent en plus de votre nom. Moi je fis donc comme avant, et usai de ma répartie cognante poour arrêter les hardeurs de mes «camarades». Mais ça ne se passait pas comme ça pour Licty. Si moi je pouvais me débrouiller pour me débarrasser d'eux, elle n'en avait pas la force. Elle était restée traumatisée de cette nuit affreuse, s'emprisonnant dans une bulle de conscience personnelle, ce qui sapait ses capacités. Elle ne pouvait donc pas riposter à leurs remarques, et les subissaient en permanence. Et c'est dans ces circonstances que nous l'avons connue.


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