Chapitre 4 : Cleïa

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C'était une simple petite fille comme les autres. Mais elle, avait décidé de prendre notre parti. Elle avait laissé tomber ses amies, et nous défendait. Elle, qui était née dans cette petite ville, qui connaissait tous ces enfant depuis au moins 5 ans, qui s'était liée d'amitié avec eux, avait décidé de les rejeter et nous aider ? Il fallait croire que oui. Cleïa avait mon âge, était aussi téméraire que joviale, et de longs cheveux blonds s'écoulaient dans son dos. Nous sommes devenus amis, les autres enfants ont fini par nous laisser, et sa mère, attristée par notre sort, nous fit adopter par des amis à elle. Ils furent des gens extrêmement gentils, me recadrant à chaque fois que j'usai de mes talents de «négociateur», et nous avons pu avoir une vie calme, de la primaire à la fin du collège. Nous étions de bons élèves, et étions parfaitement satisfaits de notre quotidien à nous trois. Je sentais au fil des années que je commençais à considérer Cleïa comme étant un peu plus que ma meilleure amie, et décidai à la fin de notre 3ème de lui dire ce que je ressentais. Elle m'avoua une non-réciprocité,seulement une forte amitié, rien de plus. Mais je fis face, et continue encore actuellement, deux mois plus tard, d'espérer malgré tout. Ma sœur n'a elle pas réussi à retourner au collège, et fait ses études dans notre appartement personnel, à deux rues de celui de notre amie. Maintenant que vous connaissez mon passé, je peux revenir au présent. Je m'appelle Abys Eftrass, 15 ans, plafonnant au mètre quatre-vingts-deux, longs cheveux noirs tombant devant des yeux couleurs nuit. Je porte tout le temps une écharpe bleue et noire, et un bandeau noir autour du bras. J'ai tendance à jouer avec des objets dangereux quelle que soit la situation, je suis quelqu'un de relativement froid, sur de lui, versatile, calculateur, solitaire et un brin sarcastique. Je suis bon élève, sauf en sport. Et je vais rentrer au lycée aujourd'hui. Je suis actuellement en train de me diriger vers ce qui va servir à me retenir pendant trois ans, et je suis sur que cela vous passionne. Pour couronner le tout, il pleut, fait froid, et je me suis mal réveillé. Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que cette journée ne va pas se dérouler comme je l'aurai préféré. Alors que je suis occupé à contempler la toute relative beauté d'une ville sous la pluie, une voix derrière moi m'interpelle :

- HOY ! ABYS ! Abys ! Attends-moi s'il-te plaît !

- Cleïa ? Pourquoi tu cries ? C'est le matin, et ça ne se fait pas de crier aux premières heures. je lui réponds en me retournant.

- Regarde l'heure ! On va être en retard ! crie-t-elle en me montrant sa montre.

- 7 heures cinquante ? On a dix minutes...

- C'est à un kilomètre, et on y sera certainement pas à cette vitesse !

- J'ai compris... ça marche...

- Oui ! s'écrie-t-elle en souriant.

- Allez, grimpe sur mon dos, que ce soit fait...

- Je me soumets à cette décision débile, m'accroupis et la laisse grimper sur mon dos.

- On y va ! Hurle-t-elle alors.

Ah, je ne vous l'ai pas dit ? Si je suis nul en sport, c'est uniquement par choix. Je n'aime pas faire ce que l'on fait, alors je ne le fais pas. Mais selon mes anciens tuteurs et Cleïa, j'ai les capacités d'un bon sportif adulte à sa quintessence. Ce qui explique pourquoi l'on est arrivés au lycée 3 minutes plus tard, malgré nos affaires et mon amie sur mon dos.

- Toujours aussi rapide, à ce que je vois. me dit-elle en descendant de mon dos.

- Plus qu'avant. Avant j'aurais mis au moins 4 minutes.

- Tu te sous-estimes...

- Je te remercierai si tu pouvais me lâcher et aller voir avec moi ta classe sur le tableau où c'est indiqué.

- J'abandonne, tu as gagné.

Nous nous dirigeons donc vers le tableau en question.

- Seconde C. dis-je.

- Seconde E pour moi. Eh c'est sérieux ? On n'est pas dans la même classe ?

- Faut croire que non. Je vais passer une année de plus à m'ennuyer au fond de la classe.

- Dis pas ça ... Je suis sûre que tu t'entendras bien avec eux...

- C'est vrai que les gens ont tendance a se lier d'amitié avec un gars pour qui le couteau qu'il fait tourner entre ses doigts est plus intéressant que le prof.

- Tu marques un point ! Bon, je te laisse, je vais essayer de retrouver ma classe. A dans quatre heures, si tu as survécu à ta classe.

- A dans quatre heures...

Elle part dans la direction de sa classe, et je me retrouve tout seul au milieu d'inconnus. Alors que je m'apprêtai à faire de même, une voix m'interpelle.

- Toi aussi tu es en seconde C ? Enchanté, je m'appelle Vlad. me dit en souriant un inconnu très pâle aux cheveux blancs, perché à l'envers sur un des arbres de la cour.

- Moi c'est Abys, mais pourrais-tu descendre, ça me perturbe ?

- Pas de problèmes, si tu préfères...

Il se laissa tomber, se rattrapa sur ses mains, fit un demi-saut en avant et me tendit en avant sa main.

- J'espère que nous nous entendrons bien, Abys !

- De même... je lui réponds avec l'air aussi motivé que jusqu'à présent.

La sonnerie retentit alors et il me demanda :

- Ça ne te dérange pas que je sois à côté de toi ? Je suis plutôt asocial, et les gens s'entendent rarement avec moi, et je n'aime pas être tout seul...

- Si tu y tiens... De toute façon c'est un peu la même pour moi, sinon que la solitude ne me dérange pas. je lui réponds, et nous nous dirigeons tous les deux vers notre salle de cours.

AbysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant