Abys

- ChapitreRandomQu'aRienÀVoir -

"*combat* -Chien ! Ne vois-tu pas que tu mets ta vie au service de ceux qui te chassaient ce matin même ?
- C'était ce taré d'inquisiteur ! Eux n'y sont pour rien ! Ils ont été manipulés !
- Manipulés ? Tsss... C'est tout le contraire !! Ils sont le terreau fertile dans lequel s'épanouit l'Inquisition ! Ils sont les fondations de cet édifice d'intolérance !
- Et alors ? Tu vas faire comme Konrad ? Tu vas les exterminer parce qu'ils nous matent de travers ?
- "eux"... "nous"... Même en te forçant, tu  ne parviens pas a te voir comme un des leurs. Au fond de toi, tu sais a quel camp tu appartiens !
(À quel camp je...)
- Je... C'est faux !! Je ne suis pas comme toi !!
- Oh non, tu n'es pas comme moi ! Toi tu es le chien sauvage qu'on domestique pour chasser les loups ! Pour protéger les "gentils" persécutés par la méchante sorcière ! Ces gentils qui m'ont arrachée aux bras de ma mère ! Qui m'ont enfermée, comme un animal sauvage, ligotée... Ces gentils bourreaux tous un peu inquisiteurs dans l'âme... Qui se substituent volontiers lorsqu'il s'agit de cogner du sorcier... Mais qui exigent notre sacrifice a la moindre chute de Némésis ! Si ce sont eux tes maîtres, alors non... Tu n'es définitivement pas comme moi !
*se représente des souvenirs*
( Qui m'ont enfermée, comme un animal sauvage)
- C'est... C'est faux !
(Ligotée... Ces gentils bourreaux tous un peu inquisiteurs dans l'âme... Qui se substituent volontiers lorsqu'il s'agit de cogner du sorcier... Mais qui exigent notre sacrifice a la moindre chute de Némésis !)
*en larmes*
- Non ! C'est faux ! Faux. ... Je...
(... Je suis comme toi)
*s'est résigné* *elle le rejoint*
*rageur*
- Tu as raison, je supporte pas tout ça. Les regards de travers... Les inquisiteurs toujours sur le dos... Devoir traquer les Némésis... Et finir traqué comme des Némésis. Quand j'étais petit, j'ai souvent voulu tout dégommer ! Juste pour qu'ils aient peur de nous, à défaut de nous accepter. Ou au moins qu'ils aient une bonne raison de nous chasser !
*lui relève sa tête en le prenant par le menton*
- Et aujourd'hui ? Nous traitent-ils mieux que par le passé ? Ont-ils accepté notre existence ? Ont-ils donné des raisons de renoncer à se soulever contre eux ?
*la regarde droit dans les yeux, puis baisse la tête*
- Non... Rien n'a changé. Aujourd'hui encore, j'en rêve. Revenir là où ils m'ont traité comme une bête... Et tout faire valser ! Avec la sorcellerie à portée de main... La tentation est si forte !
*est en larmes et le regarde*
- Alors, toi, tu comprends ce qui m'amène sur cet îlot... Tu comprends la nécessité de mon acte ! Tu sais que je ne fais pas ça uniquement pour moi !
*soutient le regard*
- Oui. Je comprends.
*se regardent les larmes aux yeux, puis fille pose sa tête sur l'épaule de l'autre en pleurant sans parler*
*prêt à pleurer*
- Mais je refuse de devenir le monstre qu'ils ont cru voir.
*fille choquée toujours en pleurs, il lui prend son arme, et la plaque au sol, lame prêt de la gorge*
- Tout ça, c'était de la comédie... Une foutue mascarade pour me mettre hors jeu. Tu m'as bien fait marcher, chien ! Tu as bien appris les leçons de tes bourreaux de maîtres !
- C'était pas une...
- Et là, qu'est-ce que tu vas faire ?
- Arrête...
- Laisse-moi deviner... Tu vas me ligoter et me livrer à tes maîtres pour qu'ils m'exécutent ?!
- Non...
- Ou non, mieux : tu vas m'exécuter toi-même pour leur prouver ta fidélité ?!
- Arrêté tes conneries ! Si j'avais voulu te planter, je l'aurais fait tout de suite !! T'es mal placée pour parler de comédie... Si t'avais vraiment voulu dézinguer l'îlot, tu aurais détruit tous les ballons qui le maintiennent en équilibre !! Et ta cloche, là, tu l'aurais balancée sur les quais bondés ! Par sur un ramassis d'usines et de cavernes évacué depuis des heures ! À part faire pleurer dans les chaumières, il servait à quoi ton numéro de grande méchante ?! À te convaincre ? À les faire changer d'avis ? Tu t'y es prise comme un manche, parce que là, à part creuser un fossé entre eux et nous, t'as gagné quoi ?!
- Le fossé est creusé depuis des générations, il n'y a plus rien à faire. Tout ce qu'il nous reste, c'est choisir notre camp et nos battre. Il faut être un niais pour voir les choses autrement... Ou un traître.
(Quel camp vas-tu rallier ?)
*ferme les yeux, hésite*
- ... Non. Une famille d'habitant de l'îlot nous a appelés à l'aide pour ce problème de némésis... Nous, de sorciers ! Et leur fils infecté a participé au sauvage d'un faubourg ! Quand tu m'en avais de tout faire sauter, un inquisiteur m'a laissé libre pour venir t'affronter... Alors même que je venais de me battre contre un autre inquisiteur sous ses yeux ! Et par-dessus tout, tu as permis d'étaler au grand jour les crasses de Konrad... Et d'éviter qu'il fasse sombrer un autre faubourg ! Tu vois pas ce qui s'est passé ? Tout le monde a participé !! On est pas forcés de choisir un camp ! Mais on peut faire quelque chose. Détruire le radiant. Tout ce qu'on a connu, toutes ces galères... Elles n'auraient jamais eu lieu sans le radiant ! Pas de Némésis, pas d'infectés, pas d'Inquisition... Juste des genca.avec leurs petits tracas quotidiens...
*inquisiteurs débarquent, fille s'est libérée entre temps*
- Toi et ta bande... Allez tous crever !
*se tourne et le regarde*
- Ne reste pas planté là ! Lève-toi, ils sont presque arrivés !
*lui tend ses affaires ou se trouvent des némésis, le prend par le menton*
- Tu as intérêt à en prendre soin... Sinon je jure de revenir te hanter jusqu'à ce que tu en crèves de trouille ! Et... Elles ne sont pas foncièrement mauvaises. Elles n'attaquent que pour se défendre. S'il te plait, ne les regarde pas comme les monstres qu'on raconte. Regarde-les...
*la fixe d'un air d'incompréhension*
- Ouaip, comme ca. Ce regard de benêt qui a l'air de ne rien comprendre... Sans a priori, sans idée préconçue... Ça me plairait bien que tu les regardes comme ça.
*l'embrasse*
- Bye, petit sorcier.
*le fais dégager et va combattre*
(J'ai un camp à défendre.)
*se regardent l'un l'autre, elle pleure en souriant, puis meurt, tuée par un chef inquisiteur.

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Oki c'est pas un vrai chapitre. Mais c'était trop triste, et cette scène m'a trop marqué pour la mettre en ligne (en plus ça parle de Némésis, même si c'est pas dans le même sens que mon histoire). Pour ceux qui veulent savoir, cette scène est dans Radiant tome 4, de Tony Valente (pour ceux qui sont pas au courant, c'est un mangaka français publié au Japon, alors respect svp). Voilà c'était la parenthèse inutile. A plus pour le chapitre 12 ! 1111 mots.