prologue.

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Yléa, jeune étudiante de 15 ans était passionnée d'écriture.
Elle affirmait:
«Durant des jours et des jours je me suis enfermée dans cette foutue pièce beaucoup trop occupée à rédiger des centaines de récits pour au final laisser tomber? Jamais.» quand sa mère digne d'indulgence lui reprochait d'être tout son temps libre dans sa chambre.
En effet, Yléa était bien plus que renfermée, timide et invisible selon elle. Seule l'écriture l'intéressait. Quand tout à coup, quelqu'un sonna à la porte. Rien qu'une feuille verticalement dressée sur la bâche de sa piscine.

Trois mots, quatorze lettres et une terrible signification allaient absolument tout chambouler.

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Après m'être une seconde fois disputée avec ma mère dans la journée; celle-ci préféra fuir, partir de la maison ce soir et pourquoi pas dormir chez Tom dit-elle si bien.
Cela m'agaçait du plus haut point et elle le savait, elle s'en amusait parfaitement.
Je n'ai jamais compris comment fait-elle pour coucher avec des hommes qu'elle connait à peine.
Quelle est l'utilité de se faire passer pour une traînée qu'elle n'est pas ?
Au début, je pensais seulement qu'elle désirait effacer ces nuits auprès de mon père, Jackson, ce que je pouvais assez comprendre lorsqu'elle m'a clairement affirmé un matin qu'elle ne souffrait pas; que ça ne l'atteignait point.
Mais moi, cela me tue.
Voici la cause de mes récits le concernant uniquement.
Je ne fais que ça, si vous saviez à quel point j'aime écrire. À quel point ça me rend heureuse d'enfin rentrer des cours ou même de sécher parfois pour simplement m'assoir tranquillement sur ce banc abîmé de l'entrée de la ville afin de disposer d'une feuille quadrillée et d'un crayon de papier accompagné d'une gomme.
Je me trouve d'ailleurs à ce lieu précis lorsque je vous écris, vous, vous qui n'est qu'une personne selon moi, vous.
Le vent est violent ce soir, tout comme mon état. Les feuilles tombent et les étoiles se présentent, leurs brillances également.
Ma feuille est pitoyable aujourd'hui, disons que mes larmes ont réussi à sortir cette fois et que mes cris de rage aussi.
Uniquement la musique me détend.
Les habitants ont été généreux, chacun d'eux m'ont rapporté un ravissant crayon de papier vendu au bureau de tabac se trouvant en face de ce banc.
Ce banc inexistant pour les autres.
Moi, ce banc je l'aime et l'admire parce qu'il m'a supporté durant 4 longues années, moi et mon dégoût de vivre.
Alors je l'aime.
Les étoiles sont là, enfin.
J'apprécie les attendre, et aussi les fasciner.
Rien n'est plus ravissant qu'une feuille éclairée par la lumière des étoiles.
Je frissonne de plus en plus, cela signifie que j'ai froid, et que je dois rentrer malheureusement.
Au revoir, merci encore.
dis-je seule, m'adressant à ce vieux banc datant de 44 belles années!
Le bruit du vent claquant contre la surface de l'eau ne s'entendait plus alors je remet mes écouteurs et me contente des magnifiques mélodies de cet unique pianiste, sans doute le meilleur pianiste de tout les temps;
Ludovico Einaudi.
Le pianiste de Fly dans Intouchables si vous ne connaissez pas.
Une admiration cet homme.
Enfin à destination, je m'enferme dans ma chambre et réfléchis.
Non, cette nuit je n'ai pas envie d'écrire, je préfère attribuer ce temps aux magnifiques anecdotes que me rappelaient mes photos enfantines.
La musique, les photos et mes gémissements signifiants ma moquerie envers moi-même à l'âge de cinq ans étaient là, dans cette chambre.
Mon téléphone s'éteint subitement à cause du manque de batterie, je le charge donc et continue mon activité.
La terrible activité haha, quelle baliverne.
Mais, une sonnerie parvient brusquement à couper sec mes interminables rires.
Je descend donc les escaliers et me dirige vers ma porte d'entrée.
Rien, personne n'est là.
C'est sûrement une blague, d'un adulte? Mh, non.
Parce que oui, aucun gamins rodaient dans cette ennuyeuse ville.
J'avance, commençant tout juste à trembler de peur.
Une feuille, seulement.
Elle est là, sur la bâche bleutée recouvrant ma piscine.
Je l'a prend sans même réfléchir et lis ce qu'indique celle-ci.
«Yl', je t'emmènerai.»

Je t'emmènerai.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant