Je t'emmènerai.

chapitre 6.

_____•Point de vue d'Yléa•_____

Je me réveille, allongée sur l'herbe mais surtout seule, sans James.
Le doute m'empare, où est-il ?
Serait-il en danger ?
Je cherche mon téléphone lorsque je trouve le sien à quelque pas du mien.
Il ne doit pas être bien loin, peut-être est-il parti faire ses besoins.
Malgré ça, je m'empresse de prendre son téléphone et l'allume.
Aucune mot de passe.
(4 messages.)
Je les visionnes tous.
Un de son père, Jean, lui demandant de savoir où était-il passé cette nuit.
Deux de sa tente, Nadia, lui racontant sa rencontre avec son nouveau petit ami, je souris de voir l'amour qu'ils se portent, c'est tellement beau.
Ensuite je tombe sur un numéro inconnu, menaçant.
Je lis toute la conversation pour comprendre sa menace.
Je reste choquée.
Putain, que m'a-t-il fait à la fin ?
Je veux savoir, et d'ailleurs qui est cette personne pour le menacer de cette manière ? Qui est ce Stephen ?
Je décide de prendre son numéro au cas où James ne se déciderait toujours pas à m'expliquer.
Leur conversation m'a remémoré ces deux uniques et onctueux baisers.
Je rougis.

"Très bonne raison pour te pourrir la vie, dommage que ta mère soit morte, j'aurai pris un malin plaisir de l'a tuer de mes propres mains plutôt que d'envoyer mes gardes."

C'est horrible.
Ses paroles sont destructives.
Je lâche une larme, repensant à mon père et imaginant ce message dédié à moi...
James ne m'en avait jamais parlé.
Après tout, ça ne faisait que deux jours que nous nous sommes rapprochés.
J'essuie la larme parcourant le coin de mes lèvres jusqu'à sentir une présence, tant près de moi.

- Pourquoi pleures-tu ? me demanda-t-il, stupéfait.
- Pourquoi tu ne m'en a pas parlé tout à l'heure ? demandais-je à mon tour, l'air énervé.

Il avait compris de quoi je parlais et arracha son téléphone de mes mains, violemment.
Il s'approche de moi et me pousse afin que mon corps soit totalement allongé.
Il monte sur moi et me regarde très vexé mais surtout blessé.

- Qui t'as dis de fouiller dans mon téléphone ? hurla-t-il.

Choquée, je reste muette et essaie de me lever mais ce fut mission impossible.

- Réponds bordel de merde !

Sachant que je ne répondrai pas, il s'allonge totalement sur moi et plaque mes mains.
J'avais mal, très mal.

- Lâches moi James, tu me fais mal ! m'apeurais-je.

C'est la première fois qu'il saute sur moi pour me faire du mal.
La première fois qu'il me touche maladroitement.
Ses lèvres étaient déchirées, à cause des morsures qu'il leurs procurait.
Mais moi, j'enviais ses lèvres, sur les miennes, là, maintenant malgré tout.
Pendant qu'il cria je ne sais quoi, puisque je ne prenais pas la peine de l'écoutait, je les contempler.
Jusqu'à ce qu'il remarque mon champ de vision, il s'assoit brusquement, toujours sur moi et sa colère disparaît, d'un coup.
Mon souffle devient saccadé face à lui.
J'adore.

- Pourquoi me fais-tu cet effet là Yléa, sérieusement ?
- Parce que tu ne te passes plus de moi et malgré le mal que tu prétends me faire, je ne me passe plus de toi également. lui caressais-je les joues.

Il visionne mes lèvres et les embrasse doucement.
Je frissonne face à ce magnifique contact.
Ses larmes s'échappent et j'en savais la cause, du mal qui vient de me faire.
Je l'a sèche à l'empreinte de mes doigts et lui souris pour lui faire comprendre que je le pardonne.
Nous restons longtemps dans cette position, lui allongé sur moi.
Tout est calme, seuls nos souffles se faisaient entendre jusqu'à ce qu'il dépose des dizaines de bisous sur mon cou, je lâche un léger cri car cela me chatouillait et lui rit de moquerie.
Je frappe sa tête pour me venger de son rire et lui m'embrasse encore plus fort.
Aucun doute.
Je ressens quelque chose, mais ce n'est pas de l'amour, non, de la passion.