chapitre 2.

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Je m'approche de lui, incertaine.
Je pouvais apercevoir sur son visage de la tristesse, du mépris et de la haine.
Peut-être qu'il compte me battre si je m'approche encore de lui ?
Quelle importance après tout.
Je m'approche encore et encore afin d'être juste devant lui, tout près encore.

- Yléa, c'était moi le coupable.

Mais de quoi parlait-il ?

- Quoi ?

Je m'arrête net.
Il me regarde d'un regard extrêmement mystérieux.
C'est ce que j'adore chez lui, son regard.
On se disait tout dans le regard quand je n'étais pas capable de faire ce que je fais actuellement.
James recule.

- Non, tu n'as pas le droit de t'approcher de moi, je ne suis pas une belle personne.
- Je m'en fiche que tu sois violent ou bien tout mignon, je m'en fiche de ton vécu, de tes conneries. Je suis là moi et je vais t'aider James, je te le promet.

J'étais prête.
Prête à affronter ma phobie du social.
Pour lui et pour ses problèmes.
Je ne sais pas ce qu'il me prend mais j'ai ressenti en lui, du besoin et de l'aide. Une fidèle aide.
Il recule encore jusqu'à plaquer son corps lui-même contre le portail.
Cela fait un grand bruit, très fort.
J'ai compris qu'il avait peur, qu'il craint me faire du mal en étant autant violent.

- James, tu te rappelles du 13 Juin, quand tu t'es assis pour la première fois à côté de moi sur le vieux banc à l'entrée de la ville ?
- Euh, oui oui évidemment. Pourquoi ?
- Tu m'avais aidé. Tu m'avais permis d'accepter une présence inconnue à côté de moi, tu m'as aidé alors c'est mon tour maintenant parce que si je te parle à cet instant, c'est grâce à toi.

Il sourit, enfin.
Et repose son magnifique regard sur le mien, le mien était livide, sans aucune émotion alors que le sien, je vous en jure, il était totalement magique.

- Yléa. chuchota-t-il.

Un contact.
Il prend délicatement ma main droite et la serre dans les siennes.

- Merci, merci énormément.

Je souris, à mon tour.
Ma main est dans les siennes, un contact chaleureux m'offre du bonheur.
Il m'offre du bonheur.
Mes mots étaient parvenus à le calmer.
D'après Jean, seule sa mère, malheureusement décédée, parvenait à le calmer lors de ses crises de rage.
Un léger rire de satisfaction m'échappe soudainement.
C'était moi le coupable.
Je n'arrive pas à comprendre.
En une seconde, je retire ma main des siennes et le regarde, trop sérieuse.

- James, de quoi es-tu le coupable ?

Son bien-être s'en va, j'en suis désolée mais je mérite de savoir, au moins ça.

- C'est... C'est moi...

Il bégaye.
Sa phrase ne voulait donc pas sortir de sa bouche, il était très déçu jusqu'à ce qu'il dise:

- Le jour où tu le sauras, tu me détesteras alors profitons, profitons du moment présent. Je ne veux pas que tu me déteste maintenant, surtout pas...

Je serai prête à le détester ?
Mh, cela dépend de ses actions mais je refuse de passer du bon temps en sa compagnie si mon avenir est de le détester.
Je le regarde, une dernière fois et pars.
Je fuis.
Je me retourne, prête à partir je ne sais où mais surtout pas à la maison.

- Où vas-tu ?
- Excuses moi James, mais il est hors de question que je passe du bon temps avec toi si notre avenir résumerait à nous détester.

Et sans lui dire au revoir, sans le regarder une nouvelle fois, sans m'excuser une dernière fois; je pars.
Je marche 437 pas au moins en seulement 1 minute.
Le doute.
Je suis choquée, de la feuille, de l'effraction, de James.
Et si c'était James le fautif ?
Des centaines de questions envahissent mon état, mon pauvre âme.
Je parcoure 2,3 ruelles jusqu'à me diriger dans la dernière lorsqu'une voiture m'empêche de l'a parcourir.
Une Audi bleue, magnifique.
La musique se trouvant dans celle-ci est forte, assez pour que je reconnaisse que c'était du Jazz.
Un homme sort, un grand homme, une cagoule enveloppait son visage.
Je panique.
Il ouvre son coffre et resort une femme.
Oh non.

Je t'emmènerai.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant