Chapitre 10

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-Veuillez pardonner mon impolitesse, vous interrompre à un tel moment... Quel gâchis !

Malheureusement d'autres énigmes vous attendent et malgré vos déceptions, le jeu doit continuer.

Il ne me manquait pas celui-là ! On va encore bien s'amuser ... Je ne peux pas prévoir ce qui va se passer mais une chose est sûre, après tous ces rebondissements, le "jeu" ne peut être que plus compliqué. J'en ai assez.

- Qu'attendez-vous de nous au juste ?

- Hé bien mademoiselle Moshel, des choses qu'une gamine de votre rang ne peut comprendre.

- Expliquez-vous, je ne comprends pas.

- Dites-vous que nous ne vous attendions pas ici. Vos parents nous semblaient bien plus qualifiés pour cette aventure. Nos agents ont commis une petite erreur lors de l'exécution du plan. Cependant, vous semblez apte à nous venir en aide.

Je commence à m'impatienter. Zachary sent la tension et passe sa main délicate sur mon épaule. Étrangement, je me sens mieux.

- Dans quel but devrions-nous vous venir en aide ?

- C'est très simple: nous ne vous laissons pas le choix.

- Nous n'avons pas le choix ? Je ne vous suis plus.

- Quoi que vous tentiez pour échapper à notre emprise, vous payerez de lourdes conséquences. Vous avez tous deux des proches, des personnes auxquelles vous tenez. Il serait fâcheux qu'il leur arrive "quelque chose ».

Zachary articule difficilement:

- Vous .. Êtes un monstre !

- Calme-toi, gamin !

C'est la première fois que l'Ibis adopte un ton aussi familier. Il reprend son air hautin

- Vous refusez la coopération ? Très bien.

A ses mots, une trappe de la taille à peine plus grande qu'une chatière s'ouvre pour laisser place à six chacals d'une férocité atroce. Ces canidés ont une lueur dans les yeux, une agressivité hors du commun. Le « jeu » prend une tournure bien plus macabre. L'homme Ibis cherche à nous faire comprendre qu'il est le maître du jeu et qu'il est le seul à fixer les règles. Nous ne sommes que des pions qu'il utilise à sa guise pour mettre son roi échec et mat. Je n'ai aucune idée d'où se trouve notre échappatoire ... Ou s'il y en a une. Les créatures rôdent autour de nous. Nous sommes tous deux en alerte, terrassés par ce cauchemar réel. L'écume coule de leur gueule ouverte et nous laisse percevoir des crocs redoutables.

-Etes-vous disposés à nous aider à présent ? Murmure une voix sournoise.

Zachary, dans un élan héroïque, prend les devants :

-Non ! Nous ne cèderons pas à vos menaces ! -Zachary ! C'est beaucoup trop ... -Dangereux ? Je te protègerai, je te le promets ! -Vous courrez à votre perte... Vous l'avez cherché.

Aussitôt, les fauves se rapprochèrent dangereusement de nous. Zachary me fit glisser derrière lui, faisant écran à nos assaillants.

Ce qui devait arriver arriva. Un de nos prédateurs attrapa Zachary à la jambe et le mordit telle une vulgaire proie. Dans la panique, décontenancée par les cris de Zachary, je hurle comme dernier espoir :

-Non ! Arrêtez ! Nous ferons tout ce que vous voulez ! -Voilà qui est mieux.

L'instant d'après, les chacals avaient disparu de la même manière qu'ils étaient apparus.

-Reposez-vous quelques instants, je vous prie.

Et il se disparu dans le silence de la pièce.

Zachary s'effondra dans mes bras.

-Zach ! Est-ce que ça va ? Comment tu te sens ?

-Ma mère m'appelait comme ça.

Il approcha son visage du mien et scellât nos deux lèvres pendant un instant avant de s'évanouir blotti au sein mon étreinte.

A suivre ......

La volte face des pyramidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant