Chapitre 12

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-"Le trésor des Hyksôs"

À peine ces mots prononcés, un lourd silence s'installe dans l'oasis. Le doute m'envahit, j'ai bien peur de m'être emportée. L'atmosphère de la pièce est oppressante, insoutenable.

Zachary, quant à lui, me dévisage, incrédule devant la scène à laquelle il assiste.

Contre toute attente, l'homme Ibis fait volte-face et s'esclaffe laissant échapper un rire disgracieux ôtant ainsi tout son sérieux.

-Astucieux mademoiselle Moshel, astucieuuux !

J'avais donc raison. L'homme Ibis reprend :

-Hé oui, mademoiselle Moshel, ce n'est pas vous que nous attendons parmi nous mais votre père ! Hé oui ! Qu'elle ne fût pas notre surprise quand le grand archéologue Moshel publia un article relatant l existence d'un trésor d'une valeur inestimable enfui dans les ruines de la civilisation Hyksôs. Cette chère Agatha nous a été d'une grande aide pour infiltrer votre famille en toute discrétion. Quant à vous, Monsieur Gatewater, nous nous sommes occupés de feue votre mère il y a bien des années dans le but de récolter les fonds nécessaires à notre petit "projet". Nous avions encore besoin de votre générosité aujourd'hui, l'argent ne tombe pas du ciel. Comprenez qu'un otage tel que vous, nous assure une source de financement correcte.

L'homme Ibis porte la main à son masque, prêt à se révéler à nous. Le temps semble se suspendre, la tension est insoutenable. Le voile qui nous sépare de lui depuis le début est sur le point de tomber. Enfin, notre ravisseur ne laisse pas durer le suspense plus longtemps. Face à nous se trouve un homme d'âge moyen au visage disgracieux. Tout son charisme résidait dans son masque, une fois celui-ci ôté, la prestance de notre kidnappeur s'est envolée bien loin...

- Eh bien, il est temps pour moi de rassembler mes confrères. Votre voyage touche à sa fin, votre dénouement est proche.

Cette fois-ci, son sourire me glace le sang. Je connais à présent les raisons pour lesquelles Agatha s'est retrouvée chez nous pourtant quelque chose en moi me dit qu'elle a été manipulée. Peut-être que je m'obstine à la voir comme une bonne personne.

Sortirons-nous vivant de notre périple ? Une lourde respiration me sort de mes pensées. Je me retourne et découvre Zachary. Il est livide, de la sueur inonde son visage. Malgré le climat de l'oasis, il frissonne convulsivement. Je ne sais comment m'y prendre, lui, tente de me rassurer en tentant un faible :

-Ne t'en fais pas, je vais bien, dit-t-il entre deux tremblements.

Sa blessure à la jambe est à présent teintée de rouge cramoisi. Je porte une main à son front et écarte quelques mèches dorées. Je le trouve brûlant. Sa blessure s'est sans aucun doute infectée en très peu de temps, trop peu de temps... Nous devons en finir au plus vite, nous n'avons plus le choix désormais.

A suivre .....

La volte face des pyramidesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant