J'ouvre les yeux. Il fait sombre, mais la lumière de la lune me permet de voir que je suis dans un parc. Je suis assis sur un banc comme lorsque je suis parti.
-Michael ?
Je regarde autour de moi. Rien. Aucune trace de ses cheveux verts. Mon souffle devient saccadé, où peut-il bien être ? Je me lève et cherche aux alentours, histoire de voir si il n'est pas apparu plus loin, mais non, rien.
Je soupire et rentre lentement chez moi, sautant la barrière et grimpant à l'arbre pour arriver dans ma chambre. Je regarde ma chambre, qui a l'air bien triste sans la douce lumière verte.
-Peut-être que ce n'était qu'un rêve...
Je souffle et me couche, je ne sais pas quelle heure il est, et je m'en fous, j'ai juste envie de dormir, longtemps.
Ouais, j'suis déçu, genre, tout ça c'était un rêve, Dragonar, Calum, Niall, les autres, Michael... Je sais pas, c'est comme quand tu penses qu'il y a une marche en plus dans les escaliers, t'as des espérances, tu crois que tu t'appuies sur quelque chose de solide, mais non, en fait il n'y a rien. Bref, bonne nuit Ashton.
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Je m'étire, fatigué de la nuit, puis me mets en position assise avant de froncer les sourcils. Pourquoi je porte un short ? Je n'en porte jamais quand je dors, c'est inconfortable. Je dirige mon regard vers ma table, voulant me saisir de mon téléphone afin de consulter l'heure. Mais il n'est pas là. À sa place se trouve un épais ruban rouge. C'est celui de la lettre d'admission pour Dragonar ! Ce qui veut dire que ce n'était pas un rêve ! Mon dragon, Michael, le garçon chien, Calum, et Niall et les autres ! Ce n'était pas un rêve ! Je me lève rapidement et vais me saisir de mon sac, dans lequel je regarde l'heure sur mon téléphone. 11h43. J'ai cours l'après-midi aujourd'hui. Peut-être aurais-je le temps de repasser à Dragonar ? Je ne suis pas en retard. Je me relève rapidement et me presse vers la salle de bain, voulant me préparer le plus rapidement possible afin de gagner un maximum de temps à Dragonar. Je ne serais pas comment l'expliquer, mais je ressens une envie irrépressible de me rendre à Dragonar et de revoir Michael et les autres.
Une fois prêt à me rendre en cours, avec plus de deux heures d'avance, je me dirige vers le sac à dos que j'ai pris hier et mets son contenu dans mon sac de cours. Mon souffle se coupe lorsque je le rends compte de quelque chose. La pierre a disparu. Michael a disparu. J'ai perdu Michael. Dites moi que c'est une blague. Je commence à fouiller ma chambre jusque dans ses moindres recoins, les mains tremblantes. Je soulève mon lit, vide les tiroirs de ma table de chevet, sors par la fenêtre afin de vérifier le toit, en vain. Je me laisse aller sur mon lit, me questionnant sur où cette satanée pierre a pu se perdre. Elle n'est pas chez moi, et la dernière fois que je l'ai vue ici, c'était avant que je n'arrive à
Je me lève, mon cœur battant follement et ma respiration saccadée illustrant la tempête qui ravage tout élément clair dans mon esprit. Je sors rapidement de chez moi, les larmes au bord des yeux et le cœur au bord des lèvres. J'en oublie de fermer la porte d'entrée. Je cours comme un dératé en direction du parc, ne faisant guerre attention aux gens que je bouscule au passage. Je n'arrive même pas à expliquer en quoi j'ai autant besoin de le retrouver. Tout ce que je peux dire, c'est que ça m'est vital. C'est tout. Michael m'est vital. Je ne sais pas en quoi, mais je sais que si je ne le retrouve pas, je ne pourrais jamais me ressentir pleinement heureux ou entièrement moi-même. J'ai besoin de Michael, il est une partie de moi, après tout.
J'arrive au parc, la vision floue et la respiration lourde. Je sue à grosses gouttes, j'ai extrêmement chaud et beaucoup de mal à tenir sur mes jambes tremblantes, mais me hâte tout de même vers le banc où je me trouvais hier. Un enfant est assis dessus. Je lui dis de partir, de manière un peu abrupte. Au regard qu'il me lance, je comprends que j'ai l'air d'un fou ou d'un addict en manque, mais je m'en fous. Je veux retrouver Michael. Je dois le retrouver. J'inspecte le dessus du banc, puis en dessous et dans le buisson juste derrière, dans lequel plusieurs épines déchirent à la fois mes vêtements et ma peau. Rien. Ma respiration devient plus lourde et des larmes commencent à couler le long de mes joues. Je n'arrive pas à expliquer comment une PIERRE peut me mettre dans un tel état. Je le ressens juste. Je m'assois sur le banc, replie mes genoux contre moi, les mains sur le visage et me laisse aller au désespoir. Je pleure, crie, renifle. Je me sens comme une coquille vide traversée uniquement par un vent froid, qui ne connaitra plus jamais le sentiment d'avoir quelque chose de chaud en soit. Et ça me fait mal. Ce vent froid, il me brûle. Il me gèle de l'intérieur et éveille la douleur au plus profond de mon être.
Soudain, je ressens quelque chose de froid et d'humide sur ma main, ce qui déclenche une décharge électrique dans tout mon corps, me faisant frissonner. Je retire mes mains de mon visage, remarquant alors que la gravité m'avait invité à m'allonger sur le banc. Un chien noir se trouve devant moi, remuant sagement la queue. Il me regarde de ses grands yeux dorés pétillants. Calum ? C'est impossible. Il ne peut pas savoir où je me trouve, si ?
"Calum ?" Je murmure, regardant les gens autour de moi qui m'observent avec un regard étrange, ce que je comprends tout à fait. "Calum, c'est toi ?" Pour toute réponse, le chien aboie, relevant la tête et dévoilant ainsi une pierre orangé sur un collier. Son Cristal d'Esprit. "Oh mon dieu Calum c'est toi !" Je prends le chien contre moi et le serre fortement, lui poussant un bruit entre le grognement et le gémissement. "Comment tu m'as retrouvé ? Ce n'est pas important. J'ai un gros problème. J'ai perdu Michael." Il couine tandis que je le laisse s'échapper de ma prise. "La pierre n'est pas chez moi, et je me trouvais ici même quand je suis parti pour Dragonar hier." Il s'ébroue et commence à renifler autour du banc sur lequel je me trouve. Mais oui, il peut le retrouver grâce à son odorat de loup !
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Le Dragon
FantasyWritten in 2016/ecrite en 2016 Je n'aurais jamais pensé qu'une simple lettre et une pierre auraient changé ma vie. Fiction sur les 5 Seconds of Summer. Ils ne sont pas connus.