Je m'appelle Malia, j'ai quatorze ans et je suis en retard.Quelqu'un va venir me chercher au lever du soleil et celui-ci ne va pas tarder à pointer le bout de son nez. Je regarde par ma fenêtre pour observer le ciel encore sombre et me dis que je n'avais jamais quitté mon petit village, coincé entre deux collines.
*Dans une vallée, quoi.*
- Maxandre! Laisse-moi penser en paix!Mon frère et sa télépathie. Non mais je vous jure. En tout cas, il comprend mieux que personne ce que je ressens et il sait mieux que personne ce qui se passe dans ma tête. Maxandre est mon aîné d'un an et demi pile. Il est plutôt grand et j'aime bien l'embêter en lui disant que ses cheveux sont couleur paille... Mais il m'appelle Poil de Carotte durant les trois jours qui suivent. Il tient cette tignasse blonde de notre père et ses yeux bleus de notre mère.
En parlant de celui-ci, mon père a disparu à mes 4 ans; à la réapparition d'Avazak, le mage noir le plus puissant qu'Alclésia n'ai jamais connu.
Les elfes peuvent vivre éternellement jusqu'à ce qu'ils aient une blessure mortelle. Le plus vieil elfe connu est sans aucun doute Ëliac. Il a plus de cinq cent vingt ans aujourd'hui et vit dans un village pas très loin d'ici. Il a vécu la première guerre contre Avazak. Il en porte d'ailleurs encore les cicatrices.Je me prépare en quatrième vitesse et sors de la pièce qui me sert de chambre. Elle n'est pas immense mais je l'adore. C'est une pièce circulaire avec un lit simple en son centre: mon petit espace rien qu'à moi.
Je regarde une dernière fois le village dans lequel j'ai grandi. Notre maison est placée sur une de ses deux collines, je peux donc apercevoir, de ma chambre qui est placée à l'étage, presque tous les toits qui s'étalent dans la vallée.* Bah voilà, t'as retenu un nouveau mot. *
- Toi, je te parle plus !
* Désolé, je profite des derniers instants qu'il reste pour te taquiner.*Je ne dis rien. Il doit être au rez-de-chaussée, en train de petit-déjeuner.
*Effectivement. Là, je déguste un sandwich.*
- Je t'ai rien demandé!Bon, je vérifie une dernière fois que j'ai tout ce qu'il me faut dans mon gros sac marron. Alors: plusieurs tenues, des bottes et même mon arc et mes flèches alors que je suis nulle au tir. Même à cinq mètres je serais incapable de tirer sur quelqu'un.Quand je dis tirer sur quelqu'un ce n'est qu'en cas d'extrême défense. J'ai pris, bien sûr, pleins d'autres choses dont je vous épargne la liste.
Bon, eh bien, je suis prête. Je descends les escaliers en colimaçon et me retrouve dans notre grande pièce à vivre.Maxandre est installé dans un des fauteuils en bois. Enfin, il est plutôt affalé. Il engloutit son dernier bout de pain en une énorme bouchée qui lui fait des joues d'écureuils. Il l'avale pourtant sans aucune difficulté.
Mon frère se lève et se place face à moi. Je ne m'étais pas rendu compte d'être restée immobile tout ce temps. Maxandre est plus grand que moi et je suis donc obligée de lever un peu la tête pour le regarder dans les yeux.
On reste comme ça, à se fixer quelques secondes, mais elles suffisent à me faire monter les larmes aux yeux. Maxandre, très protecteur envers moi, me serre contre lui et là, je m'effondre dans ses bras.
Je m'essuie les joues avant de reculer. Je garde la tête baissée, honteuse d'avoir paru aussi émotionnelle devant mon frère. Il n'empêche qu'il a lui aussi les yeux pleins de larmes.Il prend une tartine qui était posée sur la table basse et me la tend comme si rien ne s'était passé. Je la prends et mange lentement.
Ma mère entre dans la pièce avec un paquet de provisions pour moi. Elle me le donne, je le mets dans mon sac et me jette dans ses bras. Cette fois, j'arrive à me retenir de pleurer. Mais pas ma mère.
On se sépare. Ma mère est légèrement plus grande que la moyenne, elle a la même chevelure rousse que moi, mais en plus ordonnée. Ses yeux bleus, qui lui donnent une drôle d'allure avec ses cheveux roux, sont d'ordinaire pétillants d'énergie. Mais aujourd'hui, la lumière qui les allume, est éteinte.Je suis prête à partir mais je pourrais inventer n'importe quoi pour rester. Cela fait un moment que personne n'a parlé. C'est moi qui décide de briser le silence.
- Il va falloir que je parte. Je sais même pas où on m'attend ni qui m'attend.
- Tu vas avoir du mal à trouver. Dit Maxandre qui a retrouvé un semblant de sa bonne humeur de d'habitude.
- Je te le fais pas dire, soupirai-je.On se regarde tous.
- Vous voulez bien m'accompagner ? Ajoutai-je en les suppliant du regard.
- Évidemment, me rassure maman.Et on sort tous de la maison. Nous avançons dans notre petite allée qui traverse le jardin. Ma mère y plante tout un tas d'arbres, d'herbes, de buissons ou de fleurs médicinaux. Elle n'est pas vraiment la guérisseuse du village mais tout le monde vient se fournir chez nous.
Maman, Maxandre et moi sortons par le petit portillon et nous retrouvons sur un sentier de terre. De l'autre côté, se trouve une personne encapuchonnée.Elle est adossée à la clôture des voisins d'en face. Son positionnement nous empêchait de voir si cette silhouette masquée par une longue cape appartenait à un homme ou à une femme.
Elle lève la tête en nous entendant arriver. Il s'agit d'une jeune femme qui ne paraissait pas avoir plus de vingt-quatre ans. Sa chevelure est d'un noir d'encre, coupée courte, elle lui donne un aspect énergique. Ses yeux tout aussi sombres m'évaluent de bas en haut.- Euh, bonjour, dis-je en la saluant d'un hochement de tête.
- Salut, répond-elle simplement. Il faut qu'on y aille. On va devoir se dépêcher.Je me retourne vers ma famille. Je ne sais pas quoi faire et c'est maman qui nous prend, Maxandre et moi dans ses bras. Elle pleure à chaudes larmes et j'ai beaucoup de mal à me retenir de faire comme elle.
- Je t'ordonne de revenir. C'est une obligation. Tu dois revenir et entière, c'est bien clair ?
- Je ferais de mon mieux, promis-je.
- Tu vas me manquer, avoue mon frère.
- Tu vas me manquer aussi.
- Qui est-ce que je vais bien pouvoir embêter ?Je m'éloigne brusquement et lui donne un petit coup.
- Aïe, grogne-t-il en s'esclaffant.
Je les embrasse tous les deux et rejoins la femme qui m'attendait.
- Allons-y, me dit-elle.
Et je la suis vers le centre du village. On s'avance vers deux chevaux.
- Tu prends le brun, le noir est à moi, annonce-t-elle en s'installant sur sa monture.
Une fois assise sur le cheval, on sort du village. Je me tords le cou pour continuer à voir le plus longtemps possible. Mais je finis par arrêter au moment où on entre dans une forêt plutôt dense, la femme dont je ne connais toujours pas le prénom, devant moi.
Mon voyage vient de commencer.
Salut à tous ceux qui lisent ce texte 😃. C'était juste pour vous remercier de lire mon histoire (même si j'en suis qu'au début 😝) ! Bon, bah donc : Merciiiii !!! 😆😘
Désolée si vous trouvez des fautes, je fais mon maximum pour les limiter. 😅
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Le Monde Des Légendes [PAUSE]
FantasyUne équipe : des adolescents (extrêmement) différents. Une mission : abattre un mage sombre. Des conditions : bien s'entendre, s'entraîner et accepter les autres ainsi que leurs 'races'. Deux mondes : la Terre et Alclésia. Le Monde des Légendes et c...