16- Crie

63 5 2
                                        

Je me réveille dans le lit rond de la chambre et je regarde le réveil, il est 9h15. Je me tourne dans le lit et vois Noa encore endormi. Je regarde son visage et mon coeur se serre. Son teint est pâle, même blanc, il a des cernes immenses et il commence à perdre ses cheveux. Chose que je n'avais pas remarquer avant mais ces cheveux s'espacent de plus en plus. Mais qu'il est beau, cette putain de maladie n'enlève en rien son charme. Je l'aime à en mourir. Il gigote et ouvre doucement les yeux. Nous avons passés toute la journée allongé dans le lit a regarder des photos, des films et à écrire tous les rêves de Noa qu'il n'a pas pu faire et que je doit réaliser pour lui. En voici la liste :

1 faire un saut en parachute
2 habiter dans une villa à Hollywood
3 adoptez un bébé lion
4 aller à bora bora
5 être heureux
6 suivre ses rêves
7 nager avec les dauphins
8 aller à une séance de cinéma en plein air
9 apprendre a jouer de la guitare
10 sauter dans un taxi et crier " suivez cette voiture ! "

Je me promets de réaliser tous ses rêves, enfin si je peux car je ne sais pas si je vais adopter un bébé lion !

- Bébé ? Dit Noa après avoir fini la liste

- Oui !

- Je t'aime

Je tourne la tête et je me mets à sa hauteur.

- Moi aussi je t'aime.

Et on s'embrasse à en perdre le souffle

En fin d'après midi la famille de Noa est passé et nous avons fait des cookies tous ensemble. J'ai rit, pour une fois j'ai oublier ma vie.

Le soir alors que tout le monde dort, je me lève et je part sur la plage. Le vent fouette mes jambes nues, je m'allonge sur le sable frais et je laisse mon corps se mélanger avec le sable. Je fixe les étoiles. Je laisse une larme s'échapper. Je me ressaisit. Je court dans l'eau et je cri en fixant la lune. Je sors de l'eau gelée et je m'assois dans le sable mon débardeur blanc est trempé et mon short aussi. Je grelotte mais je ne rentre pas. Je ne veux pas rentrer. Je veux juste faire une pause dans ma vie. Je veux être heureuse, juste une fois. Je sens une présence derrière moi, je me retourne le souffle coupé, c'est Amanda. Elle s'assoit à côté de moi et enterre ses pieds dans le sable.

- Ça va ?

Je hausse les épaules en fixant l'océan. Et je lui explique :

- Hier Ethan m'a dit d'écrire pour soulager mes douleurs.

- Parle. Cri. Dit tout ce que tu as sur le coeur, que ça concerne Noa ou non ...

- Toi et Ethan vous êtes bien contradictoires dis donc.

On rigole. Puis au bout d'un moment Amanda me donne un coup de coude, en language Amanda cela veut dire qu'il faut que je me lance. Je prends ma respiration et je bascule mes hanches de façon à me mettre sur les genoux.

- Je déteste mon père ! Il n'a jamais était là pour moi, il oublie mon âge, mes anniversaires, il m'oublie à moi. Il pense qu'il croit se racheter avec de l'argent mais il à tord ! Il est parti loin, il nous a abandonnée, il a fait pleurer ma mère et il a fait grandir ma petite soeur seule, sans père !

Amanda passe une main dans mon dos, comme pour me soutenir et me faire comprendre que je ne suis pas seule. Et je continues sans m'arrêter :

- Et ma mère. C'est la personne la plus forte sur terre, elle se sacrifie et elle travaille jour et nuit dans son restaurant pour nous parce que son connard de mari ne l'aide pas. Elle se sacrifie pour ma soeur et moi, pour notre bonheur. Et jamais on ne lui a dit merci. Elle ne se plaint jamais

Je reprends ma respiration et je m'allonge dans le sable avec Amanda et nos yeux se ferment petit à petit.

Cet été laOù les histoires vivent. Découvrez maintenant