Chapitre 8

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Mon vol s'est très bien passé, j'ai dormi la moitié du voyage ce qui a accéléré le temps.

J'ai à peine posé un pied dans le hall de l'aéroport que ma mère arrive en courant et me saute dans les bras. J'aperçois des larmes stagner aux coins de ses yeux marron alors qu'elle me fait un câlin.

- Pourquoi tu pleures maman ?

- Je suis tellement heureuse de te voir. Je suis émue c'est tout.

- Je suis content de te voir aussi. Tu vas bien ?

- Oui, mais c'est toi qui importe ! Ton voyage c'est bien passé ? Je pensais que tu allais me ramener ta petite copine !

Je soupire mais lui fais un petit sourire. C'est vrai que ma mère ne sait pas que je suis gay est vie dans l'espoir de me voir avec une fille.

Je vois qu'elle attend une réponse. Je lui embrasse la joue et passe mon bras autour de ses petites épaules.

- Non, pas de petite copine cachée dans ma valise.

- C'est bien dommage.

Alors que je monte côté passager dans la voiture de ma mère, elle me regarde en souriant puis commence à parler d'une voix enjouée.

- On a prévu de faire un repas de famille cette semaine ! Tu es content ?

Je lui fais un rapide sourire et me tourne vers la vitre. Ce n'est pas que je ne suis pas heureux de voir ma famille, mais je me passerais bien de certaines personnes. Ce repas va réunir ma mère et moi, puis le frère et la sœur de ma mère avec leur mari, femme et enfants. Je ne supporte pas ma tante Debbie, elle est divorcée. Mais à vrai dire ce n'est pas étonnant, elle est insupportable et ne cesse de mettre sa fille Holly au-dessus de tout le monde. C'est invivable d'être sans arrêt comparée à une gamine de 17 ans, qui obtient tout ce qu'elle veut sans lever le petit doigt. Cette fille a beau être à un an de la majorité, elle agit comme une enfant de 10 ans.

D'un sens je suis heureux car je vais pouvoir retrouver mon cousin Aaron. C'est le fils du frère de ma mère, Alan et de Eva, sa femme.

Aaron a 20 ans, j'ai vécu toute mon enfance avec lui et ma sœur. On a été dans la même école, le même collège ainsi que même lycée. On nous appelait les inséparables, nous faisions toutes les conneries possible, toujours ensemble. C'est comme un frère pour moi. Et j'ai vraiment hâte de le retrouver.

Ma mère s'arrête devant sa maison, enfin notre maison. Malgré le fait que j'y ai vécu pendant plus de 18 ans, depuis la mort de ma sœur je ne reconnais plus mon foyer. J'ai tellement de souvenirs qui resurgissent que c'est difficile de ne pas éprouver une grande tristesse. Toutes les pièces sont marquées du souvenir de Sophia, tout, même le portail. Je me rappelle qu'on l'avait cassé un jour, je courais après ma sœur, et elle a claqué la porte du portail pour me ralentir, mais je n'ai pas eu le temps de m'arrêter et j'ai foncé dedans.

Je me souviens que ma mère nous avait hurlés dessus, mais que Sophia et moi ne faisions que de rigoler.

Je chasse toutes ses pensées mélancoliques et entre dans la maison à la suite de ma mère.

Une fois dans l'entrée, ma mère entre dans la première pièce à gauche, étant la cuisine, et me dit d'aller poser ma valise dans ma chambre. J'emprunte donc les escaliers justes en face de moi et monte à l'étage supérieur.

Ma chambre est la première en face des marches, puis à droite il y a la salle de bain avec la chambre de ma mère en face et enfin les toilettes au bout du couloir à côté du bureau.

Coming Out TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant