(Version D'essai) Disciples D'Artémis Livre 1 : Le Premier Chasseur

Chapitre 4

Je savais que c'était un rêve. Ne me demandez pas comment je le savais, mais j'en avais la certitude. J'étais en plein milieu d'un champ de bataille, mais ce n'était pas un combat entre deux armées normales. D'un côté, je pouvais voir des créatures diverses portant des armures, certaines ayant des épées ou des haches de guerre, d'autre se battant avec leurs crocs ou leur griffes, d'autre encore crachant du poison. De l'autre côté, un groupe de filles avec des arcs, aidées par des loups en armure. Les chasseresses. Mais ces chasseresses étaient plus d'une centaine, alors qu'en arrivant au camp j'ai pu estimer leur nombre à environ cinquante. La bataille faisait rage, le sol était couvert du sang de tout les combattants déjà tombés. Je vis un loup sauter à la gorge d'une créature à moitié homme et à moitié taureau, un minotaure, ses crocs s'enfonçant dans son armure pour lui déchiqueter ce point fragile, puis je vis ce même loup triomphant être abattu d'un coup de hache porté par un cyclope. Je vis un énorme chien, de mon point de vue ça aurait pu être un rottweiler, excepté le fait qu'il était trois fois plus grand qu'un chien de cette race à l'âge adulte, sauter sur un groupe de chasseresses et en abattre une avant de se faire cribler de flèches. Les deux camps essuyaient de lourdes pertes, mais les chasseresses semblaient désavantagées par rapport aux monstres. Elles tiraient toutes flèches sur flèches, chacune tuant ou touchant un point faible d'un de leurs adversaires, mais il en arrivait toujours plus. Les loups commençaient à fatiguer, ils ne courraient plus partout et avaient du mal à éviter tout les coups qu'on leur portait. Les chasseresses se repliaient petit à petit, perdant du terrain. Il n'en restait qu'une au milieu du champ de bataille, montant un loup cuirassé qui faisait la taille d'un rhinocéros. Elle continuait à abattre tout les monstres à sa portée, sans montrer le moindre signe de fatigue. Son visage m'était familier, mais j'étais trop loin pour en avoir le cœur net. J'ai voulu m'approcher, mais à ce moment trois des énormes chiens sautèrent en même temps sur le loup, le renversant lui et sa maîtresse. Le loup avait beau être énorme, il était quand même d'une rapidité surprenante, et il envoya balader deux des monstres d'un coup de patte en essayant de se relever. Mais un groupe de monstres se rassembla autour de lui et j'entendis les cris du pauvre animal qui ne pouvaient plus se défendre face à tant d'agresseurs. La chasseresse était encerclée elle aussi, son carquois vide était à ses pieds, il ne lui restait qu'une seule flèche pour se défendre. A ce moment, une lumière éblouissante jaillit du ciel...

Je me suis réveillé en sueur. J'étais sur le sol, Aria poussait des gémissements en me donnant des petits coup de tête. Mon agitation dans mon sommeil avait dû la perturber. La marque sur mon bras me brûlait. Je me suis dirigé hors de la tente, le soleil se levait. Je me souvenais de chaque détails de mon rêve, ce qui était plutôt inhabituel. Pourquoi le visage de la chasseresse m'était familier ? Comment un loup pouvait-il atteindre cette taille ? Pourquoi les chasseresses étaient-elles si nombreuses avant et plus maintenant ? Quelle était cette lumière ? Tant de questions se bousculaient dans mon esprit, j'avais du mal à réfléchir correctement. J'étais debout sur le seuil de la tente, quand Aria me sauta sur le dos et me fit m'étaler de tout mon long dans la neige. Le froid me fit reprendre mes esprits, et la force de cette louve qui était censé être un maillon faible m'étonnait, tout comme son intelligence.

- Merci, lui ai-je dis, j'en avais bien besoin. Bon, procédons par ordre maintenant.

Il fallait que je fasse le programme des choses à faire dans la journée. Selon Artémis, les chasseresses ne déplaceraient pas le camp avant encore deux jours, j'avais donc deux jours pour m'entraîner, et peut être m'intégrer un peu. Il fallait que je mange, que je fasse manger Aria, que je m'entraîne au tir à l'arc. Et aussi que j'améliore mon sens de l'orientation.