Sourire.

285 33 6
                                    

Harry.

-Quel est ton mot préféré? demandais-je en penchant la tête vers Astrid.

Elle était couchée contre moi, nue. Son carnet était fermé, renfermant maintenant tous les détails de notre deuxième nuit. Elle l'avait déposé sur le bas de mon ventre.

Elle releva les yeux vers moi, un petit sourire coquin sur les lèvres.

-Hortensia, murmura-t'elle en éclatant de rire.

-Hortensia? répétais-je, le sourire aux lèvres.

-Je sais pas, je trouve qu'il sonne bien, dans ma bouche. Il est joli, c'est une belle fleur, en plus. Y'a pas vraiment d'autres raisons, chuchota-t'elle en passant sa main dans mes cheveux.

Je fis une petite moue.

-Tu es déçu? Tu aurais préféré que je te raconte une autre histoire super philosophique à l'origine de mon admiration pour le mot hortensia? tenta-t'elle en souriant.

Je souris en hochant la tête, m'approchant de son visage. Elle sourit en mordillant sa lèvre inférieure, avant de poser sa main contre ma mâchoire. Ses mains étaient douces, contre ma peau.

Naturellement, je me positionnai par-dessus elle, un genoux entre ses jambes pour ne pas mettre tout mon poids sur son corps. Elle avait encore ses mains contre mon visage, alors que j'avais une main contre sa cuisse et une contre sa tempe.

-Tu sais à quel point j'adore tes histoires, Astrid, murmurais-je en souriant, déposant mes lèvres contre le coin des siennes.

Elle sourit en cambrant légèrement la tête vers l'arrière, avant de rigoler faiblement lorsque je me remis à l'embrasser, dans le cou.

Je sentais ses mains dans mes cheveux, alors que ma bouche était désormais dans la vallée de ses deux seins. Je sentais ses doigts qui tiraient légèrement sur les mèches de mes cheveux, lorsque ma bouche se déposa sur l'auréole de son sein, ma langue s'amusant à bouger d'une agréable façon sur sa peau.

***

Il y avait le ronronnement du réfrigérateur, le présentateur de nouvelles qui donnait les derniers faits sur un accident et la bouilloire, qui sifflait.

Je regardais l'instrument, sur le four, avant de le retirer du rond et de déposer l'eau dans deux tasses. Je pris ensuite un sachet de thé vert, pour moi, et un sachet de thé blanc, pour Astrid. Elle était dans la salle à manger, assise devant un pot de confiture de fruits et une miche de pain que j'avais ramenée de la boulangerie, hier.

-Voilà, murmurais-je en déposant la tasse devant elle.

Elle me remercia par un sourire, avant de me fixer, pendant que je m'assoyais près d'elle.

Une fenêtre était ouverte, laissant passer l'air froid du mois de novembre. On pouvait entendre le bruit des voitures et celui du vent.

Je coupai quelques tranches du pain, avant de lui en tendre une et d'ouvrir le pot de confiture.

Il devait être dix heures. Nous avions passé la matinée à glander dans ma chambre et à parler, nus, dans les couvertures.

Nous mangions tranquillement en regardant les infos, sans trop parler, ne faisant qu'apprécier le moment présent.

Une heure plus tard, nous étions au marché. Astrid m'avait convaincu d'y aller et je devais avouer que c'était une jolie journée pour marcher à l'extérieur.

Nous marchions à travers les allées du marché extérieur, souriant aux agriculteurs qui présentaient fièrement leurs dernières récoltes avant la période de gel. Astrid avait noué sont bras autour du mien, son corps restant très près de moi. Ses cheveux étaient laissées libres, virevoltant avec le faible vent de novembre.

Ses joues étaient légèrement rosies à cause du froid, dans l'air. Elle avait mit ses moufles en laine, tout en me racontant l'histoire, alors qu'elle choisissait ses haricots verts.

Je souriais, l'écoutant parler, la regardant prendre une poignée d'haricot et une autre de de pois pour déposer tout ça dans un sac de plastique, qu'elle tendit à l'agriculteur, qui pesa le tout.

Et après être allé dépenser quelques billets au marché, nous étions près de la rivière du quartier, couchés sur le gazon froid.

Astrid me tenait la main, la laine de ses moufles contre ma peau. Je regardais le ciel légèrement gris, souriant en soufflant dans l'air, créant un peu de buée. J'entendais le joli rire d'Astrid, parce qu'elle s'amusait à faire je ne sais quoi.

Et c'était curieux, mais j'avais l'impression d'avoir l'âge d'Eliott, de m'amuser comme un petit garçon de six ans, d'oublier les factures, la routine, les comptes et les corvées. J'étais couché sur le gazon en train de rigoler avec Astrid.

Je tournai le visage vers elle. Elle me regardait. Ses yeux verts, son joli sourire, ses joues rouges.

-Tu es jolie, murmurais-je en la fixant.

Ses joues étaient encore plus rouge.

Elle me fit un petit sourire, avant de s'approcher de moi et de réchauffer mon visage en couvrant ma mâchoire de ses moufles. Son joli sourire était maintenant contre le mien.

Elle souriait contre mes lèvres, essayant de m'embrasser, mais elle souriait trop.

Elle se recula quelques secondes, le temps de rigoler et de sourire autant qu'elle le voulait, avant d'hocher la tête et d'arrêter de sourire en s'approchant de moi.

Je fis comme elle, m'approchant de son visage, prêt à savourer la présence de sa langue près de la mienne, lorsqu'elle se mit à sourire, alors que je commençais à bouger mes lèvres contre les miennes.

-Je m'excuse, dit-elle en rigolant, penchant sa tête vers l'arrière. Je suis juste trop... heureuse, je ne sais pas!

Je rigolai en m'assoyant sur le gazon, prenant ses épaules pour la tirer vers moi. Elle était assise entre mes jambes, son dos contre mon torse. Je croisai mes bras contre son corps, un peu comme si elle m'appartenait, avant de sourire en déposant mes lèvres contre sa joue douce.

Et elle se remit à encore à sourire, lâchant un petit rire lorsque je l'embrassai.

***
bon c'est un petit chapitre mais j'espère qu'il vous rend heureuse quand même

je vous aimes, merci pour vos bons mots

Curiosité.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant