je n'ai pas dormi de la nuit car la fatigue n'a pas eu raison de moi. demain, je changerais définitivement de vie et je n'y reviendrais pas dessus. plus de besoin de faire ses valises toutes les semaines, de changer de lycée, de se faire de nouveaux amis, de vivre la compétition permanente qui règne entre mes deux parents... je suis enfin heureuse et libre.
nous sommes donc samedi matin, huit heures trente et je m'apprête à descendre pour aller prendre mon petit-déjeuner. Margo est déjà là, sa tenue de travail sur elle, grand sourire aux lèvres, et de la motivation à en revendre. j'ai toujours été étonnée par la motivation qu'elle trouvait en elle pour faire même les tâches les plus ingrates. elle vient alors vers moi, me sauta dans les bras avant de me pousser vers la chaise de la table de la cuisine pour que je mange et que je prenne des forces. ma mère était encore en train de dormir et nous avons toujours habitué Margo à faire comme si elle étai chez elle.
la table était prête et rien ne manquait. elle savait ce que j'aimais manger le matin et ne se trompait jamais. nous nous connaissons parfaitement et nous avons les mêmes goûts. jamais de disputes entre nous et personne dans notre amitié pour la détruire. c'est ma meilleure amie depuis ma plus tendre enfance...
mon bol était terminé et je n'avais plus aucune sensation de faim. j'étais d'attaque pour commencer le déménagement de mes affaires. ma mère nous conduisit au domicile paternel. sur la route, les conversations furent absentes vu la situation actuelle. la maison était ouverte et personne à l'intérieur jusqu'à ce que la cloche de la porte d'entrée retentit. c'était mon idée étant enfant, pour les cambrioleurs comme j'avais suggéré à mon père. ma chambre était intacte, n'avait pas bougé depuis la dernière fois que je suis venue dans cette maison. une pile de cartons était préparée près de la porte de ma chambre. mon départ était attendu on dirait et tant souhaité que j'avais mon esprit qui se remplissait de haine.
je pris toutes les affaires que j'avais envie de prendre. au final, je voulais quand même laisser des choses qui ne m'intéressaient pas. histoire de le faire culpabiliser un peu quand même. je voulais prendre que ce que je trouvais à mon goût et non pas ce que l'on m'imposait. tous les beaux vêtements de marque, les meubles flambants neufs, et toutes mes affaires de cours, ainsi que l'équipement électronique qui vaut une fortune.
je ne lui ai pas demandé de comptes, il me regardait avec des yeux remplis de larmes, comme si ma mère partait une deuxième fois. je ne savais pas que ce serait aussi compliqué de partir de chez mon père. je pris alors toutes mes affaires, j'enfournai tout dans la voiture, et nous sommes partis. je vis dans le rétroviseur de la voiture, mon père, sur les marches du perron, en train de pleurer et agiter la main avec un mouchoir dans celle-ci.
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Amour ou amitié
Teen FictionAlison Greenway, 16 ans, étudiante dont les parents sont divorcés. Elle vit dans Montauban, petite ville, mais mignonne. Elle rencontre un garçon sublime qui lui fera chavirer le cœur ainsi que sa tête... Déjà qu'être adolescente est une tâche des p...