Chapitre 3-Le hurlement du passé

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Je m'approchais du trou et tapotais, hésitante, dans le fond du trou.Un bruit métallique me répondit. Je souris et frottais, je dû agrandir le trou avec mes doigts. Je fus bientôt sale, j'extirpais une boîte et la nettoyais avec mon tee-shirt. La boîte était magnifique, ancienne en métal gris avec des filigranes en soie vert foncé. Je m'asseyais prés de Wolf, un courant magique traversa mes doigts, je frissonnais. Je l'ouvris, le cœur battant. Je trouvais quelques objets, que j'observais amusée, puis je remarquais un journal en cuir marron. Je le saisis et regardais avec attention.

-Je me demande à qui c'est, murmurais-je.

Le journal n'était pas grand mais son épaisseur comblait amplement ce détail. Il pesait lourd dans ma main, je l'ouvris et regardais la première.

Ce journal appartient à Ally Morgan

Je sentis mon corps se gonfler et les larmes coulèrent.

-C'est le journal de ma mère, m'exclamais-je.

Je serrais le petit livre contre mon cœur puis enlaçais mon chien,heureuse.

-Merci.

Je venais de trouver un des biens les plus précieux de ma mère,désormais, elle n'aurait plus de secrets pour moi !

Je regardais la télé, une brosse dans la main, pour brosser mon immense queue de centaure d'un joli roux. Nagui lançait des blagues qui me firent rire lorsque j'entendis un bruit sourd, je levais la tête, inquiète.

-Cléo ? criais-je

Mais je ne reçue aucune réponse. Je sentis la peur m'oppresser la poitrine, je me concentrais et dans un glouglou, je me retrouvais sur mes deux jambes, je montais l'escalier en courant. Je rentrais dans une petite pièce, les murs roses et les étagères débordant de chevaux, au moins ce n'était pas une étagère qui était tombé. Je m'approchais du lit, caché sous la couette, je remarquais la forme d'un petit corps. Je soulevais la couette jusqu'au visage être gardais la petite rouquine, qui fermait les yeux, surement profondément endormis. Je touchais son visage et je sentis quelque chose de gluant s'accrocher à ma peau, j'observais ma main être marquais de fins morceaux de peaux qui restaient collés. Je me frottais. Cléo devait surement perdre un peu de peau, il faisait très froid ces temps-ci. Un sourire étira mes lèvres et je continuais de caresser le visage de l'enfant, ma main passa par son cou et je ne sentis pas les doux battements du cœur de Cléo . J'appuyais mais ne sentis rien de plus. Je paniquais et soulevais la couette. Je poussais un hurlement, le matelas était recouvert de sang frais et la peau de l'enfant se décomposait, puis je vis d'immondes insectes sortir par une entaille. Je poussais un hurlement et entendis un craquement brusque, me retournant paniquée. J'observais l'homme si inconnu mais pourtant familier, d'autres insectes parcouraient sa main et ses lèvres s'élargirent sur un immense sourire.

-Non, piaillais-je en fondant en larme, je t'en pris. Pourquoi mon enfant ? Elle ne t'a rien fais.

-Lola, ce que tu peux être stupide, ricana-t-il, quand on me contrarie, toute la famille paye.

J'attrapais la tirelire en forme de tête de cheval et lui jetais au visage, alors que je me ruais hors de la pièce, une boule noire frôla ma tête, je criais. Je sortis dans le jardin et essayais de fuir, le plus loin possible de lui. Dans une étincelle, d'immenses flammes de deux mètres me coupèrent le passage, je m'arrêtais et trébuchais.Je sentis ma main brûler et la retirais des flammes en gémissant.Je me retournais, il se tenait au dessus de moi, dans toute sa splendeur démoniaque, ses énormes ailes noires dans le dos.

-Elle...me vengera ! Elle saura ! hurlais-je.

-J'en doute, Lola, et quand bien même ce sera le cas, j'aurais l'enfant avant.

-Personne ne te laissera faire.

-Très chère Lola, je suis LE seigneur, personne ne peut me battre. Je gagnerais...comme toujours.

Je reculais alors qu'il approchait, j'entendis mes cheveux grésiller et une odeur de roussit me caressa le nez, je me décalais. Il se tenait juste au dessus de moi, ses yeux cruels et sans vie m'observaient, il leva une épée épaisse, à la lame noire avec un trait rouge comme le sang.

-Un dernier mot ? murmura-t-il.

-Tu mourras, je le sais, je le sens. Tu paieras ! Ally te tuera !

Il rit, leva le bras puis enfonça la lame profondément dans mon buste. Dans un déglutissement, mon cœur s'arrêta.

Je poussais un cri, me relevais, je pris une bouffée d'air. Je caressais ma peau, juste sous mon sein gauche, je ressentais encore la souffrance de la centaure.

-Lola, murmurais-je.

Ce nom ne m'était familier que depuis cet après-midi, j'attrapais le journal de ma mère sous l'oreiller et regardais la seconde page, je caressais la photo et lu l'inscription juste en dessous.

« Ally et Lola ; meilleure amie pour la vie ! »

Cette fille, c'était la femme que j'avais vu en rêve, en plus jeune bien sûr. Dans mon rêve, elle est mère d'une petite fille. Je commençais à douter de mes rêves et si justement ce n'était pas que des songes ? Et si je voyais des scènes du passé ? Je me levais, avalais mon habituel verre d'eau et filais. Je regagnais la chambre de mes grands-parents, j'entrais sans frapper, c'était une urgence. Grand-père n'était pas là et grand-mère dormait encore, je m'approchais doucement et la secouais légèrement. Elle cligna des yeux et me regarda.

-Saphir ? Tout va bien ? s'inquiéta-t-elle.

-Qui est Lola, grand-mère ? Elle est morte, n'est-ce-pas ? Ça a vraiment eut lieu ?

-De quoi ? Qui ?

-On ne connait pas de Lola, interrompis grand-père depuis la porte.

Je me retournais.

-Je l'ai vu en rêve, elle a été tué par un homme mais...je n'arrive pas à me souvenir de son apparence.

-C'est très bien comme ça, murmura-t-il.

-Quoi ? m'exclamais-je.

-Je n'ai rien dis. Tu entends des voix ?

-Ma chérie, retourne au lit, dit grand-mère, ce n'est qu'un rêve...affreux, je n'en doute pas mais tu ne dois pas leur prêter plus d'attention, tu te souviens de ce que je t'ai dis ?

-Oui, si on donne trop d'importance à nos rêves, ils nous envahissent et nous détruisent.

-Exactement.Combats les, chérie.

-D'accord, je retourne au lit, c'est juste que j'ai trouvée ça affreux. L'homme a tué une petite fille dans son sommeil.

-Tu regarde trop la télé, remarqua grand-père, il va falloir que tué vite ce genre de chose quelque temps.

J'acquiesçais.

-Je vais au lit, à tout à l'heure.

Je sortis, m'éloignais de quelques pas et soulevais les pieds et tapais comme si je marchais sur le sol. Je collais mon oreille à la porte.

-Elle commence à s'en douter, Arthur.

-Des soupçons, il faut éteindre le feu avant qu'il ne se propage.

-Comment ? Saphir est intelligente, elle voit bien que ce ne sont pas que des rêves.

Saphir Morgan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant