Chapitre 8-La vie de sorcier

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Je m'asseyais sur le sol auprès de Rosie qui ne s'éloignait ni de moi ni de Salomé, je croquais dans un biscuit, une douleur aiguë me traversa la mâchoire, je gémis en touchant la dent douloureuse.

-Saphir ? s'inquiéta grand-mère.

-Je reviens, je crois que je me suis cassé une dent, piaillais-je.

Je filais hors de la pièce, regagnais la salle de bain et tripotais ma dent devant le miroir, ma dent céda d'un coup et resta entre mes doigts. Du sang perla et je crachais.

-J'ai plus de dents de lait, grognais-je.

J'essuyais le sang et regardais le trou qui remplaçait désormais ma canine. Je soupirais.

-Génial !

Je ressentis à nouveau les fourmillements, mes yeux se posèrent sur une petite pointe blanche qui descendait, comblant le trou. Une belle et grande canine bien pointue se tenait là, je passais ma langue dessus et gémis. Une fine plaie apparut sur ma langue, je touchais la canine avec douceur et remarquais comme elle était aiguisé,comme un couteau de boucher en fait. Je me regardais finalement,qu'est-ce-qui se passait chez moi ?

Rosie venait vivre au manoir jusqu'à la fin de tout ce bazar, il était 22 heures lorsque mon amie partit se coucher et que je la suivais pour discuter un peu.

-Tu crois que je vais survivre ? demanda-t-elle en s'enfouissant sous les couettes.

-Bien sûr, je ne te laisserais pas mourir, je te le promets.

-Merci...pour tout ce que tu as fais pour moi, même pour les choses que j'ignorais.

-De rien. Tu devrais dormir, grand-mère dit que d'ici peu le bébé va t'empêcher de le faire.

Elle acquiesça.

-Tu dors avec moi, hein ?

-Si tu veux, répondis-je.

Je me couchais prés d'elle et la regardais.

-J'aimerais comprendre...en fait, je veux tout savoir de ta vie, de ton monde,dit-elle.

-Une nuit ne suffira pas, plaisantais-je.

Elle rit, je serrais sa main gentiment.

-Parle-moi de toi déjà, tu as dû me cacher des choses ou même des détails à cause du secret.

-Tout est presque vrai sauf que mes parents ne sont pas morts dans un accident.

-Ah bon ?

-Oui, ils ont été tués.

-C'est terrible !

-C'est ce que je pensais mais depuis quelques mois, je me rend compte que c'est faux. On m'a aussi mentit.

-Que veux-tu dire ?

-Tu te souviens, un jour, tu m'as demandé pourquoi je n'avais pas de photo de mes parents ?

-Je crois oui.

-Ma famille ne m'en a jamais donné parce que la mort de mes parents est un secret dont je n'étais même pas au courant, il semblerait qu'ils n'ont pas été tué ou en tout cas pas par un sorcier.

-Explique depuis le début, me pressa-t-elle.

Je pris une inspiration profonde et me lançais, lui racontant même les hypothèses que j'avais faîtes.

-Il ne t'a pas mentit ce zombi, enfin François ? demanda-t-elle.

-Non, répondis-je, il n'avait pas de raison de le faire.

-Si je comprend bien, Salomé et d'autres surnaturels ne peuvent rien te dire à cause d'une promesse magique, comme celle de tout à l'heure ?

-Exact, répondit mon cousin en entrant.

Je frissonnais.

-Je pris pour qu'un jour, tu sache frapper, grognais-je.

-Je venais te voir, tu m'explique ?

Il tenait ma dent dans sa paume ouverte, je déglutis.

-Tu recommence à perdre tes dents ? s'étonna Rosie. Mais je n'ai pas vu de trou !

J'arrachais la dent des mains de Salomé, qui l'examinait.

-Sa suffit ! Je vais bien, je me suis fais mal.

-D'après la forme de la dent, je vote pour un canine, dit Tom.

Ses doigts caressèrent mes lèvres, me faisant frissonner, il souleva doucement la peau et regarda mes dents.

-Pas de trou. Tu t'es jeté un sort ?

-Bon d'accord, j'avoue, j'ai perdu ma dent et d'un coup, elle a repoussée toute seule !

-Contrairement à ce que tu crois, ce n'est pas aussi surprenant que ça, souffla Salomé, tu approche de ta Renaissance et le moindre choque ou mécontentement suffit à te faire utiliser ta magie. Tu as perdu une dent, ça t'a choquée et tu en as fais pousser une autre.

J'acquiesçais, rassurée.

-Passons à plus important, tu te sens bien Rosie ? Tu n'as pas mal ? Ou faim ?

-Non, ça va. Lewis m'a donnée cette cloche pour l'appeler à tout moment.

Rosie ne faisait pas partie de la famille et n'avait donc aucun pouvoir sur notre elfe de maison, prononcer le nom de Lewis ne suffirait pas à le faire venir dans son cas.

-J'ai bien réfléchis, dis-je, on devrait faire des tours de garde. On dormira ici chacun notre tour pour veiller sur elle.

-Bonne idée, approuva mon cousin.

Je jetais un coup d'œil à Tom, il acquiesça même si ces yeux me prouvaient qu'il n'aimait pas devoir faire ça. Je me tournais vers Rosie et remarquais qu'elle dormait comme une masse.

-Je prend la première nuit, dis-je.

-D'accord,je prend la seconde, ajouta Salomé.

Ils quittèrent la pièce et je me couchais, fermais les yeux pour m'endormir enfin.

Chapitre entier vue qu'il est court . 

Saphir Morgan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant