La naissance [ Partit 2 ]

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-Son cœur ralentit, piailla Salomé, et ma magie ne marche pas !

La panique me gagna d'autant plus, mes yeux se posèrent sur Damien qui se tenait, loin de nous, ses yeux brillaient d'appétit. L'idée me traversa d'un coup.

-Mord la, hurlais-je.

-Quoi ? s'étonna-t-il.

-Transforme la, elle va mourir sinon.

-Elle va devenir un loup-garou, tu en as conscience !

-Tout plutôt que la mort, grondais-je, dépêche-toi !

Salomé me fixa et acquiesça. Damien s'approcha, il souleva doucement Rosie et mordit son cou d'un coup, un grognement lui échappa. Il resta un moment sans bouger puis recula jusqu'à la porte.

-A elle maintenant, je ne sais pas si elle survivra, murmura-t-il.

-Merci, chuchota Salomé.

Tom pointa sa baguette sur le ventre de Rosie et marmonna des sortilèges, je vis sa peau se recoller lentement et fus ravie qu'il n'y ai aucune cicatrice.

-Vous entendez ? lâcha Christie.

-Non quoi ? s'inquiéta Salomé.

-Elle mute, répondit Damien, vous avez eut de la chance, le venin commence a agir. Elle survivra.

Salomé sourit alors que des larmes coulaient sur ses joues, je soupirais de soulagement.

-C'est génial, grogna Christie, mais je fais quoi de ce truc en attendant ?

J'avais oublié qu'elle tenait le bébé monstre, je me retournais, elle le tenait à bout de bras. Il avait l'air d'avoir quelque mois, cinq, je dirais à vu d'oeil. Il me fixait intensément et ne me quittait pas un instant du regard.

-Tue le, lâcha Salomé, Rosie l'aurait voulu.

-Que je quoi ? Pourquoi moi ?

-Tu te vante tout le temps d'être une Onyx, te prive pas, sois bestiale !

-On ne mange plus d'être...humain depuis 1745, répliqua-t-elle, et je ne veux pas bouffer cette chose !

-Donne le moi, soufflais-je.

Elle parut plus que heureuse d'obtempérer, je le pris dans mes bras et il posa immédiatement sa petite main poilue sur mon visage, je sentis une chaleur se répandre sur mon visage. Me faisait-il comprendre qu'il me reconnaissait ?

Je l'ignorais, je sentis ma rage à son encontre s'effiler, ses poils se rétractèrent et il prit une apparence plus humaine comme si il comprenait que je préférais ça. Je fus sous le choque de voir une petite touffe de cheveux brun sur son crâne, ses yeux prirent la douce et belle couleur bleu des yeux de Rosie. J'ignorais si c'était sa véritable apparence humaine ou si il la prenait pour m'attendrir mais je devais admettre que ça marchait.

-Yen a pas un pour le tuer ce monstre ? gronda Salomé. Très bien, je m'en charge.

Les yeux du petit garçon s'emplirent de peur, je le serrais contre ma poitrine et m'éloignais de Salomé. Ce dernier avait saisit l'atamé et approchait.

-Ne me dis pas que tu protège cette horreur, grogna-t-il, il a faillit tuer Rosie !

-Mais elle va vivre maintenant, protestais-je d'une voix tremblante.

-Ne te laisse pas attendrir, il deviendra comme son père si on le laisse vivre.

-Rosie ne voudrait pas qu'on le tue si elle pouvait le voir maintenant.

-Oh que si, elle me l'a répété plusieurs fois, elle ne voudrait pas que ce qui lui est arrivée, arrive à d'autres filles et ce monstre fera comme son père.

-Une éducation adaptée, lâchais-je, pourrait...

-Ne changera pas ce qu'il est ! Il est né monstre, Saphir, et il le sera toute sa vie !

C'est dans sa nature, il prendra plaisir au viol comme son père, point barre.

-Saphir, Sal a raison, dit Tom, on doit s'en charger avant qu'il ne soit trop tard.

-Alors vous devrez me passer sur le corps, grondais-je acide. Vous ne valez pas mieux que son père si vous le tuez !

-Saphir, chuchota Damien.

-La ferme, hurlais-je, vous ne le tuerez pas !

-Je voulais simplement te prévenir que ce truc regarde ton cou avec appétit, dit-il sur la défensive en levant les mains.

Je me tournais vers le bébé, il gémit, des larmes brillèrent dans ses yeux.

-Bon écoutez, intervint Christie, nous allons attendre le retour de nos familles et ils décideront à ce moment là, d'accord ?

Qui aurait cru Christie capable d'autant de calme ?

-C'est une perte de temps mais d'accord, cependant je ne veux pas de cette horreur prés de Rosie, déclara Salomé.

Je serrais l'enfant et sortis sans un mot, j'allais dans ma chambre et m'y enfermais à double tour, pour faire bonne mesure, je jetais des sorts sur la porte. Je m'asseyais sur le lit et fixais les doux yeux du petit, je tripotais une de mes canine avec un doigt, une fine  plaie s'ouvrit. Je tendis le doigts et il renferma ses lèvres dessus, je sentis sa langue titiller ma peau et la sensation de sucement n'était pas plus désagréable que ça.

Je sentis mon cœur se serrer de tendresse face à cette petite frimousse si familière, je souris.

-Je vais t'appeler Romain, chuchotais-je.

Rosie avait toujours aimé ce prénom.

Au bout d'un moment, Romain lâcha mon doigt, l'attrapa dans sa petite main et ferma les yeux. Il bailla, je le berçais doucement et me surpris à chantonner, il s'endormit rapidement. Instinctivement mon corps se mit à chauffer, je sentis la chaleur le traverser, il frotta sa tête contre mon sein, je caressais sa petite tignasse et déposais un baiser. Puis je me préparais mentalement à l'affrontement qui m'attendait.

Saphir Morgan Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant