13 - Crise de nerfs

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« On ne sait jamais ce que nous attend le futur, ce que la vie peut encore nous réserver. Et c'est ça, la beauté de la vie, sa manie d'être aussi imprévisible et de toujours une garder une surprise au fond de sa poche. Ça devrait suffire pour être une raison de vivre.
-Irène »

Et quand on parle du loup, il sonne à la porte...

Et toque comme un malade mental sur la porte en bois massif. Irène, Harry et Gaëlle tournent tous la tête en direction de la porte d'entrée, même si depuis la cuisine elle ne se trouve pas dans leur champ de vision. Ils froncent les sourcils, se demandant qui cela pouvait bien être. C'est vrai, qui taperait comme ça sur une porte et sonnerait de manière aussi frénétique et abusée à une heure pareille ? À part un fou ou quelqu'un qui a quelque chose à se faire racheter et qui est, soit dit en passant, probablement très énervé. Le brun fût le seul à se lever, au début mais fût rapidement rejoint par les deux femmes qui avaient peur. Harry n'osait pas s'avancer et aurait bien aimé que la personne finisse par se lasser et qu'elle arrête mais le vacarme continuait sans aucune interruption, comme s'il y avait plusieurs personnes derrière la porte.

Irène fût celle qui réagit le plus rapidement possible et qui se dirigea vers la porte et son petit ami ne réagit pas assez vite que pour la rattraper en l'attrapant par le poignet. Et la jeune femme marchait vite, voulant que ce chahut se finisse au plus vite. Elle arriva devant la porte qu'elle ouvrit à la volée, surprenant l'homme qui se trouvait de l'autre côté. Elle savait qu'elle devait s'y attendre, et elle avait même imaginé des centaines de fois ce scénario dans sa tête, mais comme elle le redoutait, elle l'avait calé dans un coin de son esprit. Elle l'avait mit loin derrière elle, en espérant que ça empêcherait cet instant de se produire. Et c'était une bonne manière d'espérer, bien évidemment, mais pas de changer les choses.

-Qu'est-ce que tu fous là ?!? S'écria-t-elle à plein poumon alors que sa main gauche compressait la poignée et que sa main droite était refermée en un poing.

Dimitri la poussa mais rencontra un obstacle de taille : Harry. Le jeune anglais était plus grand et plus carré que le père de famille. Et il était probablement tout aussi en colère. La tête de Gaëlle passait par l'entrebâillement de la porte de la cuisine et assistait à toute la scène avec recul et tant que spectateur, mais surtout plus silencieuse que jamais. C'était comme si elle avait perdu la voix et la faculté de respirer. C'était comme si elle n'existait plus. L'anglais n'avait clairement pas envie de laisser cet homme pénétré plus dans cette maison, surtout qu'il s'en doutait qu'il viendrait mettre son nez là où il n'avait clairement plus sa place.

-Dégagez, s'il vous plaît, s'enquit le brun calmement avant de rajouter ces mots : Avant que je ne m'énerve inutilement et que ça ne soit pas beau à voir.

Dimitri ne parût même pas impressionné ou apeuré par les avertissements pourtant assez explicites du ténébreux. Il ne prêtait même plus attention à sa fille qui se trouvait derrière lui, assistant aussi à la scène de manière extérieure, en étant spectatrice. L'homme âgé tint le regard au jeune homme, ne cillant pas du tout. Il n'avait pas peur, de toute manière il avait toujours été une tête brûlée et aimait le goût du risque ; c'était ce qui avait rendu Gaëlle amoureuse de lui durant leur jeunesse universitaire.

-Et qui êtes-vous Harold Edward Styles pour me dire quoi faire ? Répliqua Dimitri.

Le visage d'Harry restait totalement impassible, ne cillant même pas sous les paroles ou le regard que lui jetait le père de sa petite amie. Il ne bougeait pas d'un poil et se contentait simplement de regarder l'homme âgé dans le blanc des yeux pour bien lui faire comprendre que lui non plus n'était pas prêt de lever le drapeau blanc. Il comptait même se battre, si on arrivait à avoir le bon angle pour distinguer la flamme qui brûlait au fond de la pupille plus noire que jamais du jeune homme. Il ne comptait pas se laisser faire, car il se devait de protéger –dans sa tête- la femme qu'il aime tant et la mère de cette dernière car elles étaient en danger en présence de cet homme.

Revive//h.s [Dark Love 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant