Revive//h.s [Dark Love 3]

02 - Quelques imprévus

« L'humain, peu importe qui il est et sa manie de vouloir tout contrôler, ne saura jamais tout contrôler. Car l'humain est tout bonnement incapable de contrôler ses sentiments, son cœur, son instinct, ses pas, ses envies, les autres, le temps mais surtout la vie.
-Harry »

-Putain ! S'écria le jeune anglais.

Il n'en revenait simplement pas. Ils avaient tout préparé, tout prévu mais rien ne s'est passé ainsi. Ils étaient censés entrer dans la banque, demander l'argent de la caisse, prendre celui du coffre fort et s'enfuir en courant ensuite. Ils devaient avoir ramassé le pactole, mais ils n'avaient clairement pas prévus tout ce qui s'est passé ensuite. Ils étaient quatre dans le cou, et ils ne sont plus que deux. L'un a été tué et l'autre capturé.

C'était normalement son dernier coup, comme il l'avait promit à sa petite amie il y a trois coups de ça. Il était derrière le volant, le pied sur l'accélérateur car il était partit sur les chapeaux de roues. Il ne savait pas exactement où il allait. C'était confus dans son esprit, ces coups de feu de partout, ces corps qui tombaient et le sang qui s'étalait en petite flaque sur le sol, se répandant même dans les feintes du carrelage da la banque.

Harry n'avait pas appuyé une seule fois sur la détente, mais malheureusement pour lui c'est son visage qu'on avait placardé partout suite à cela. Ils étaient sur l'autoroute et pour arranger le tout bien évidemment, son complice était entrain de faire une crise de panique sur le siège passager. Il avait toujours été impassible, neutre, calme et avait un sang-froid gigantesque.

C'était principalement pour cela que ces deux hommes –celui mort et l'autre capturé- lui avait proposé de faire partir du coup. Il était censé rester avec son pote dans l'entrée du bâtiment, armes à la main pour faire peur aux otages pendant que les deux autres raflaient l'or, et ensuite tout le monde partait et où tout finissait avec plus de peur que de mal. Mais ce n'est pas comme ça que cela s'est passé. Et en prime le sang-froid constant qui caractérisait bien l'anglais était absent. Ses nerfs étaient sur le point de lâcher.

-Ha... Harry, bredouilla le jeune homme à gauche de ce dernier.

-Ta gueule Lucky ! Hurla le brun.

Lucky était quelqu'un de bien. Il était, parce que maintenant il ne l'est plus. Et pourquoi il ne l'est plus ? Parce qu'Harold Edward Styles est passé par là, et qu'en prime, il est maintenant mêlé à cette affaire sale. Ils ont tous les deux du sang sur les mains alors qu'ils n'ont pas émit un seul coup de feu. Ce ne sont pas eux qui ont poussé sur la détente, même ils n'ont strictement rien fait d'autre que de pointer une arme sur quelqu'un.

Il n'en revenait tout simplement pas comment et à quelle vitesse les choses pouvaient facilement dégénérer et bifurquer dans un mauvais sens. Il se mordit nerveusement la lèvre inférieure alors qu'une sirène se fit entendre au loin, mais ils furent quelque peu rassuré lorsqu'ils reconnurent la sirène stridente des pompiers et non de la police. Ils soupirèrent tous les deux de soulagement.

Harry s'en voulait, les mains serrées sur le volant. Ses jointures devenaient blanches et la douleur commençait à se faire sentir dans le bout de ses doigts et au niveau de ses articulations. Mais il n'arrivait pas à se calmer, déjà parce que le fait qu'il perde son sang-froid le mettait littéralement sur le cul et le faisait aussi stressé, mais en plus la confusion de la scène, la fuite rocambolesque et la suite des événements complètement inconnus.

Et il s'en voulait, car des personnes étaient mortes, car des personnes étaient entre la vie et la mort, car des personnes étaient blessées, car il avait l'argent à l'arrière du véhicule, car il n'arrivait pas à garder son sang-froid et à relativiser, car Lucky s'agitait à côté de lui et qu'il l'avait foutu dans cette histoire alors que ce n'était pas du tout dans sa personnalité, car il avait déçu et peut-être même perdu Irène qu'il considère comme l'amour de sa vie, mais surtout car il n'a pas réussit à avoir le contrôle de la situation. Il n'avait pas comprit que les deux personnes qu'il l'avait embauché comptaient enfaite les berner, Lucky et lui.