01 - L'ironie du sort

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« Les citations sont généralement faites pour nous faire réfléchir. Et pour vous, j'en ai bien spécialement, et qui prend des sens différents en fonction de cette connerie qu'on appelle le contexte : Lorsqu'on aura maîtrisé le temps, du temps on fera commerce...
-Irène »

Elle avait du mal à se faire à l'idée que les choses avaient pu changer aussi rapidement, car bien évidemment, les choses changent. Et elles changent surtout si on fait partit de la vie d'Harold Edward Styles, car avec lui il est impossible que les choses restent stables, platoniques ou encore identiques. Il a toujours l'art de tout chambouler sur son passage, mais surtout de merder. Il a toujours merdé dans sa vie et ce n'est pas en grandissant que ça c'est amélioré, malheureusement. Toujours là au vraiment, au mauvais temps... Comme on le dit si bien. Surtout toujours là quand il ne le faut pas. Et le fait qu'il ne soit pas l'homme le plus intelligent, qu'il ait une QI dans la moyenne n'arrange pas grand-chose. Mais ce qui le mène surtout à sa perte, bien évidemment, ce sont les sentiments. Vous voyez, ces choses incontrôlables que nous avons en nous et que nous avons parfois difficile à les identifier ou encore à les comprendre ? Et bien ces « petites choses » ne sont pas habituelles dans la vie d'Harry et ça se ressent et se voit, car il fait de la merde principalement à cause d'elles.

Irène était dans son canapé, la tête entre ses mains et les coudes plantées dans la chair de ses cuisses, un poil au-dessus de ses genoux. Ses paupières fermées durement, elle se demandait comment elle avait fait pour en arriver , comment ils avaient fait pour en arriver . Elle était sûre et certaine d'une chose, elle n'avait pratiquement rien avoir dans toutes ces conneries. Elle n'avait rien fait de mal, à part si aimer un con maladroit et qui apprend encore ce que sont les sentiments soit un crime. Mais à sa connaissance, ce n'est pas le cas. Ce n'est pas un crime d'aimer, alors pourquoi cela deviendrait un crime d'aimer une personne en particulier ? Elle n'en avait pas la moindre idée, mais ce qu'elle savait c'était qu'elle se sentait bien seule dans cette maison. Elle se sentait terriblement seule sans les bras d'Harry, son homme, et sans les rires cristallins d'Elle, sa meilleure amie.

Irène ouvrit les paupières et releva la tête lorsqu'elle entendit les sirènes de police. Elle ne fût même pas étonnée ou surprise en voyant les véhicules s'arrêter en trombe, avec les pneus crissant sur l'asphalte, devant chez elle. Elle ne fût pas étonnée non plus lorsque des policiers en uniforme sortirent des véhicules, se cachèrent derrière les portières de leurs véhicules probablement blindés et qu'ils sortirent leurs armes pour les pointer sur la maison. Elle ne fût pas étonnée non plus lorsqu'une grosse voix cria aux habitants de rester cloîtrer dans leurs maisons et de ne surtout pas pointer le bout de leur nez à une fenêtre. Elle ria amèrement même, ayant l'habitude de ce genre de choses maintenant. Ça faisait la cinquième fois cette année qu'il venait chercher Harry, car à chaque il payait sa caution –ou plutôt quelqu'un la payait pour lui- ou arrivait d'une manière encore inconnue à la jeune femme, à passer entre les failles du filet du système. Ou simplement, il s'échappait de la prison. Et à chaque fois, la première chose qu'il faisait s'était d'aller retourner la voir, toujours. C'était toujours comme cela que ça se passait, mais pas cette fois-ci.

Irène eut un sourire en coin, car la situation était ironique. Tellement ironique. Elle avait l'impression que la scène, que le jeu, tournait en bourrique. Cette sensation de déjà-vu s'empara d'elle et accentua ce rire nerveux mélangé à du sarcasme qui sortit de sa gorge. Elle se leva lentement, épousseta ses vêtements et jeta un vif coup d'œil par la fenêtre. Le rideau en voile blanc, légèrement transparent, lui permettait de voir la scène depuis la maison. La vie était faite ainsi, il paraît. Il paraît que les événements arrivent parce qu'il y a des raisons, parce qu'il y a des choix qui mènent à une telle vie. Sauf que cette vie-là, elle ne l'avait clairement pas choisit. Parce que malgré tout ce qu'on peut dire sur l'amour, on ne choisit jamais de qui on tombe amoureux. Surtout si c'est sur Harry Styles pour qui on craque. Et puis, dans ces études de psychologie, on ne lui avait jamais parlé du fait que les choix des autres avaient une répercussion sur nos choix, sur notre vie et surtout, sur les événements.

Revive//h.s [Dark Love 3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant