Les
Pensées
Permanentes
M'assaillent de toutes parts
Le sommeil devient optionnel
Ma personnalité devient plurielle
Et la taille de mon amertume équivaut a celle du Cheval de Léonard
Je conte une histoire sans fées ni prince
Le royaume est déchire et les rois s'entre tuent
Et de notre amour mutuel leur rage nous évince
Leurs méninges habitent un quartier obtus
Écoute de plus près les cris ce ceux qui saignent dans ton précieux flacon de parfum
Chez toi les vagues de la taille d'un immeuble ne produisent que des embruns
Mon bel ami
Ta fortune ne te suffit pas à vivre en autarcie
Car tu dépend tellement du regard extérieur
Et l'amour simulé de la masse provoque en toi une violente ardeur
J'aimerais te regarder dans les yeux
Mais ton coeur est trop désireux
Et ton mental est celui d'un belliqueux
J'aimerais avoir des textes heureux pour faire l'éloge de la tolérance
Mais ici-bas les conversations sont dominées par les véhémences
De toute manière je prêche pas la haine
Je veux juste déloger certaines murènes
Elles pourront par mordre l'armure du droit chemin
Leurs vanité ne changera rien, leurs désirs sont loin d'être épicuriens
Comme d'habitude
Je critique le système
Comme d'habitude
Les voix les plus fortes resteront muettes
Car les plus claires sont souvent celles à suivre
Mais le monde est gelé dans une chaleur d'hiver
Son coeur est froid et son sadisme est brûlant
J'ai besoin de vivre dans les prévisions de Chateaubriand
Car le présent est gelé
Le futur est le reflet de braises ardentes
Alors le passé sauras me réconforter
Il réparera les morceaux que mon désespoir fragmente
Oh petit enfant, tu va grandir dans un écosystème qui étouffe
Et tu va devoir porter un masque pour te déplacer
Ta vie sera aussi secrète que te l'as décrite Sattouf
Et ton air pur va t'intoxiquer
Les grands et puissants tigres ne seront plus que des maquettes empaillées.
Tu es si innocent
Tes rêves te feront regretter tes douces nuits sans visite de la jument
Loan.