Jour 2

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Mardi 31 Mai 2016

Lorsque j'ouvre les yeux, mon regard se pose immédiatement sur le sachet sur la commode. Je ne l'ai pas ouvert la veille. Doucement, je sors du grand lit et me rends vers la commode où je m'empare du sac et retourne m'asseoir sur le lit. Je glisse ma main à l'intérieur et en sors une boîte empaquetée. Curieuse, j'arrache le papier et découvre une magnifique montre argentée au lacet de cuir noir. Niveau prix, je n'ose l'imaginer. Un petit mot se trouve au fond de la boîte.

« Mademoiselle Hood,

Comme vous pouvez le constater, nous vous offrons la montre dont nous vous avions parlé dans la lettre précédente. Celle-ci est programmée pour émettre un petit bruit lorsque le jeu commencera et se sera donc de même lorsque se terminera pour vous. A chaque fois qu'un de vos camarades disparaîtra, vôtre montre émettra une vibration.

Que le sort vous en soit favorable,

Le directeur de jeu. »

Je commence à en avoir marre de voir cette phrase, que le sort vous en soit favorable. Je lève les yeux au ciel en posant le cadeau sur le côté. C'est n'importe quoi, nous informer de la mort des autres, je ne veux pas savoir ce qu'il se passe de leur côté, ça m'est complètement égal.

Des coups retentissent à ma porte, ce qui m'oblige à me lever pour aller ouvrir. Devant la porte, je baisse les yeux vers mon pyjama, qui se constitue d'un short bleu nuit et d'un débardeur blanc, et décide quand même d'ouvrir. Cary me fait face, impeccablement habillée et maquillée, entre et dépose sa montre sur la table qui fait face aux trois fauteuils présents dans la chambre. Avant qu'elle ne se mette à parler, je lève le doigt en l'air et pars m'enfermer dans la salle de bain pour au moins me brosser les dents. Une fois chose faite, je retourne rapidement dans la chambre, ouvre ma valise et en extrais un pantalon noir ainsi qu'un tee-shirt bordeaux. Je m'enferme de nouveau dans la pièce et m'habille en quatrième vitesse. Lorsque je suis prête, je vais m'asseoir en face de Cary et lui dis qu'elle peut commencer à parler.

- C'est n'importe quoi ! elle s'indigne. Nous prévenir de la mort des autres par une vibration, qui ferait ça ?

- Eux, je réponds en me coiffant. N'oublies pas qu'ils ont créé un jeu malsain pour se divertir alors que pour nous, c'est de la torture, surtout que nous pouvons y laisser la vie à tout moment.

- Merci de me le rappeler, elle grogne. Comment tu fais pour être aussi sereine ?

Je lui fais un clin d'œil sans lui répondre. Cary soupire, puis s'enfonce dans le fauteuil.

- J'ai l'impression d'être dans Hunger Games.

- Je ne suis pas la seule à le penser, merci, je dis en levant les mains au ciel.

Alors que nous rigolions, des coups à ma porte nous arrêtent. J'interroge Cary du regard mais celle-ci hausse les épaules. Je me rends à la porte, l'ouvre lentement et tombe nez à nez avec un jeune homme au teint pâle. Il ne parle pas et se contente de m'observer, ce qui est très étrange. A mon avis, il doit avoir dix-huit ans, un truc dans le genre. Je le détaille longuement avant de me retourner pour observer Cary. Celle-ci me demande silencieusement qui c'est, mais je n'en ai aucune idée.

- Salut, il commence. J'ai appris tout à l'heure que tu es la sœur de la fille qui est décédée lors des jeux précédents et...

- Si tu es venu me dire que tu es désolé pour ça, traces ton chemin, je le coupe froidement.

- Non, je voulais te dire que c'est absurde qu'ils te fassent jouer sachant que tu as perdu un proche.

- Je t'aime bien toi, je lâche, tu peux entrer.

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