Jour 22

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Lundi 20 Juin 2016.

- Alex ? murmure Cary d'une petite voix pour ne pas réveiller les trois garçons qui dorment à côté de nous. Tu la sens comment la journée d'aujourd'hui ?

- Mal, très mal, pourquoi ?

- Parce que je ressens exactement la même chose, et je ne sais pas pourquoi.

- Et ça te fait peur ?

- Bizarrement, non.

Je hoche simplement la tête, fixant l'arbre en face de moi tout en caressant les cheveux de Zack qui se trouve sur mes cuisses. Comme il c'est endormi sur mon épaule, je l'ai fait glisser pour qu'il puisse être allongé confortablement, c'est la moindre des choses.

- Quelle heure il est ? je demande.

- Onze heures douze, répond doucement Cary. On les laisse dormir ?

- Ouais, comme ça le temps passera plus vite pour eux. Tu devrais dormir un peu toi aussi, tu as l'air fatigué.

- Je n'y arrive pas, et puis, ça fait longtemps qu'on n'a pas parlé toutes les deux.

- C'est vrai, je souris. On devrait s'éloigner un peu.

Cary acquiesce et se lève tandis que je décale doucement Zack de mes jambes. Alors que je me redresse, ce dernier attrape ma main et murmure tellement bas que j'ai l'impression de rêve.

- Restes avec moi, il marmonne.

- Je vais juste discuter avec Cary, je reviens.

Je me dégage lentement puis rejoins Cary qui m'attend non loin de là où nous nous trouvons. Je m'assois près d'elle, observant le « camp » que nous avons installé.

- A ton avis, elle attaque, pourquoi Zack serait-il revenu ? Je veux dire, il t'a laissé tomber et maintenant, il revient comme une fleur.

- Tu l'as entendu hier, non ? Il a besoin de moi, enfin, c'est ce qu'il prétend.

- Oui, j'avais remarqué, mais il a besoin de toi dans quel sens ? Je doute qu'il ait besoin de toi pour survivre, il le fait déjà très bien tout seul.

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Alex, ma chérie, elle souffle, il est en admiration totale sur toi et ce depuis le premier jour. Il te veut près de lui pour qu'il soit sûr que tu sois en sécurité, rien de plus.

- Tu débloques complètement Cary, je pouffe. C'est sûrement la fatigue qui te fait dire ça.

- Absolument pas, ce que je te dis est totalement vrai, et n'oublies pas qu'il a avoué qu'il c'est attaché à toi.

Je lève les yeux au ciel en posant mon regard sur l'australien toujours endormi. Je suis sûre que ce que me raconte Cary est faux, sinon, en fait je n'en sais rien, c'est assez étrange comme ça pour en rajouter. Je ne crois pas Cary mais au fond, je pense qu'elle a probablement raison sinon il ne serait jamais revenu me chercher ou il ne m'aurait pas dit toutes ces choses à propos de la raison qui l'a poussé à dire aux autres que je prenais des médocs. Il m'a dit qu'il tenait à moi et je veux bien le croire car moi aussi je tiens à lui comme je tiens à Cary, mais c'est différent. Je ne saurais pas l'expliquer, mais je sens que quelque chose bloque.

°

Vivement que le soir arrive pour que j'aille dormir, je n'en peux plus d'Aiden. Et pourquoi tu fais si, et pourquoi tu ne vas pas là, et pourquoi... ? Et pourquoi tu ne fermes pas ta gueule ouais ? Il me gonfle tellement que je ne rêve que d'une seule chose, le voir disparaître. S'il pouvait se perdre, se serait merveilleux.

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