Chapitre 10

6.7K 403 7
                                    

C'est pourtant vrai je n'arrive plus à me passer de lui, et cela m'effraie. Que vais-je devenir ? Il entre dans mon bureau avec un grand sourire puis s'assoit devant moi.

- Me voilà douce Beth

- M'appelle pas comme ça, dis-je blasée

- Comment dois-je t'appeler ? Sœurette ?

- Non plus, Beth, seulement Beth

- Comme tu veux... Beth dit-il en appuyant sur mon prénom

Nous nous mettons au travail et m'aperçois que j'ai bien fais de faire appel à lui car il soulève deux, trois points importants dans le dossier pouvant faire basculer la balance de notre côté. Comme quoi, il sait être professionnel quand il veut et apporter de bons arguments, le problème c'est qu'il ne veut pas souvent et se repose sur moi. Le dossier est bouclé, reste plus qu'à aller sur place.

- Je peux caresser l'espoir de te voir ce soir ? me demande-t-il dans un murmure

- Non, tu ne caresseras que ça, je reste chez moi, réussissais-je à dire

- Tu es dure avec moi

- Pourquoi dis-tu ça ?

- C'est comme si tu tendais des bonbons à un enfant en lui disant qu'il ne faut pas qu'il y touche

- Nous ne sommes plus des enfants et puis je ne te tente en rien

- Détrompe-toi ! J'ai envie de toi à longueur de journée

- Ben prend-toi n'importe quelle greluche et soulage-toi

- Elles se ne sont pas toi, insiste-t-il

- J'ai besoin de dormir, je manque de sommeil et chez toi je sais que nous ne dormirons pas

- Si bien sûr que si, mais après avoir fait l'amour, dit-il dans un sourire

- Tu vois ! J'ai raison

- Je ne vais quand même pas me soulager à la main ?!

- Ce que tu fais quand tu es seul ne regarde que toi

- Tu es sans cœur ! dit-il en faisant la moue

- Peut-être, si tu le dis... Et puis j'aimerai revoir Florent, lâchais-je comme un pavé dans la marre

- Ce rigolo ? Je vaux mieux que lui ! dit-il vexé

- Je ne fais pas de comparaison, j'ai juste envie de passer une soirée avec lui

- Arghhh, je ne te toucherai plus après lui tu le sais ça ?

- Alors j'ai trouvé un antidote contre toi !

- Je ne rigole pas, attention à ce que tu fais

- Mais ma parole c'est du chantage ! dis-je horrifiée. Est-ce que moi j'ai un œil sur tes conquêtes ?

- Non mais tu pourrais, je ne dirais rien !

- Tu ne dirais rien mais cela ne t'empêcherai pas non plus alors laisse-moi mener ma vie comme je l'entends

- Ok fais comme tu le sens, moi je t'ai dit ce qu'il en découlait ensuite

- J'aime quand t'es jaloux, dis-je en souriant

- Je ne suis pas jaloux !

- Si tu l'es, dis-je en faisant le tour de mon bureau

Je me penche vers lui et dépose un doux baiser sur ses lèvres, il pose sa main sur ma cuisse et remonte sous ma jupe, il joue avec l'élastique de mon string, cela me trouble et je ferme les yeux.

- Tu vois que c'est de moi que tu as envie, dit-il en arrêtant sa caresse

- Je n'ai pas dit que je n'en avais pas envie, j'ai dit que je voulais goûter autre chose

- Tu vas être déçue, je suis un met de premier choix

- Prétentieux ! dis-je en riant

- Tu me raconteras, dit-il en quittant mon bureau

Je ne lui raconterai rien du tout, il n'a pas à savoir. Je prends mon téléphone et appelle Florent.

- Allo ? C'est Beth

- Comment vas-tu ?

- Bien, tu n'aurais pas dû partir l'autre soir

- Apparemment vous aviez des choses à régler toi et ton associé

- Il est bizarre je sais, que dis-tu de nous revoir ce soir en tête à tête chez moi ?

- Cela sera volontiers, surtout si nous sommes seuls

- Génial, je t'attends alors à la maison disons vers dix-neuf heures ?

- Parfait, je commande la nounou

- A ce soir

- A ce soir Beth

Je raccroche contente de pouvoir le voir. Il m'attire vraiment, c'est un bel homme et en plus il est intelligent. Le reste de la journée se passe bien. Je commande un repas pour deux chez le traiteur et le fais livrer chez moi. Vers cinq heures je quitte le bureau direction la maison.

Lorsque j'arrive je vérifie que le repas à bien été livré et laisse au cuisiner le soin de le chauffer et dresser. Je prépare la table et monte dans ma chambre pour me rafraichir un peu, lorsque j'entends la sonnerie de l'entrée, je descends lui ouvrir.

- Florent ! Entre donc

- Ça va je ne suis pas trop en avance ?

- Non c'est parfait il ne manquait plus que toi, allons dans le salon

- Tu as une très belle demeure, dit-il en regardant autour de lui

- Je te remercie, je te sers un apéritif ?

- Laisse-moi faire, tu prends quoi ? me demande-t-il courtois

- Une vodka orange s'il te plait

- Peu commun pour une femme

- C'est que je ne suis pas commune, dis-je dans un sourire

Le repas se passe dans la tranquillité, j'apprends beaucoup de chose sur lui, comme il en apprend beaucoup sur moi. Nous mettons un fond de musique pour feutrer l'ambiance. Il se lève, prend ma main et me fais danser en me tenant contre lui. Je me laisse bercer. Il se penche et m'embrasse doucement, son baiser est doux mais laisse mon corps sage, il ne me trouble pas bien qu'il soit agréable. Nous ne sommes plus des enfants, et les choses évoluent. Je l'entraine jusque dans ma chambre où nous nous déshabillons mutuellement, ses mains parcourent mon corps qui ne se réveille toujours pas. Je ne peux pas arrêter les choses maintenant et m'offre à lui, je prends du plaisir mais ne suis pas transporter, Gregory avait raison, c'est lui le met de premier choix. Pourquoi pensais-je à lui dans ces moments-là. Je me concentre sur Florent et arrive à avoir un orgasme en même temps que lui.

- Tu es délicieuse, murmure-t-il dans mon cou

Je ne sais pas quoi lui dire alors je le serre contre moi en mordillant son épaule. Il gémit et m'embrasse.

- Je vais devoir y aller, ma fille a besoin de moi

- Oui je comprends ne t'inquiète pas

- J'espère te revoir bientôt, dit-il en se rhabillant

- Je l'espère aussi

J'enfile un peignoir et le raccompagne à la sortie. Je ferme la porte sur lui. M'y adosse en fermant les yeux. Puis je monte me doucher et me coucher.

ObsessionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant