Obsession

Chapitre 15

Je m'assois sur le canapé à côté de lui et pose ma tête sur son épaule, je suis dans mes pensées.

- A quoi penses-tu ? me demande-t-il soudain

- A nous, notre situation, je ne sais pas où nous allons ainsi

- Pourquoi te prends-tu la tête ? Laisse les choses comme elles sont

- Plus facile à dire qu'à faire, j'aime ce qu'on vit mais cela me dérange aussi

- Nous ne sommes plus des enfants, nous savons ce que nous faisons, déclare-t-il

- Oui je sais mais j'ai peur que notre relation ou plutôt notre entente soit altérée

- Je ne pense pas que cela arrivera, nous sommes trop complices

- Je l'espère vraiment même si je ne sais toujours pas où nous allons ainsi

- Que ressens-tu ? As-tu des sentiments ?

- Quoi ? Non ! Bien sûr que non ! C'est juste charnel !

- Ben pour moi c'est pareil, avoue-t-il. Donc nous nous en sortirons

- Voilà pourquoi nous devons nous éloigner l'un de l'autre

- Je comprends ce que tu veux dire mais j'ai du mal à le concevoir

- Essayons au moins tu veux bien ?

- Essayons, capitule-t-il

Il m'attire à lui et me dévisage en me caressant les cheveux, je ne sais pas ce qu'il pense mais je le sens tourmenté, il se lève et me soulève pour me porter jusque dans sa chambre où il me refait l'amour en y prenant tout son temps.

Elle : J'ai un nœud à l'estomac quand je pense qu'il va falloir nous séparer. C'est moi qui partirai pour Londres. Je ne sais pas encore combien de temps je vais y rester mais j'espère que cela nous sera bénéfique.

Lui : Elle y tient à ce que nous nous séparions, moi pas du tout, j'ai trop besoin d'elle, de son contact. Et puis combien de temps va-t-elle être loin de moi ? Est-ce qu'au moins cela va servir à quelque chose ? Notre relation prendra fin comme elle a commencé j'en suis sûr alors se séparer ne mène à rien, mais elle ne l'entend pas de cette oreille.

Le lendemain ma décision est définitivement prise je pars pour Londres demain mais pour l'heure il faut mettre les choses en ordre au bureau. Je me lève et pars dans la salle de bain prendre une douche, à mon retour dans la chambre je réveille Gregory qui bougonne en enfouissant sa tête sous les coussins.

- Allez ! Lève-toi nous devons tout voir en revu au bureau avant mon départ demain

- Quoi ? Demain ? Tu pars demain ? Qui a décidé ça ? dit-il en se redressant dans le lit

- Moi, alors bouge-toi car on a du boulot

- Non non tu ne peux pas partir comme ça aussi vite !

- Si je le peux nous en avons déjà parlé, lui rappelais-je

- Non on a parlé d'une éventualité, surement pas d'un départ immédiat

- Ça change quoi ? Rien, alors autant le faire

- Je deviens quoi moi sans toi ? demande-t-il tristement

- Ce que tu étais avant moi je suppose

- On dirait que toi ça t'arrange et que tu y prends plaisir