Obsession

Chapitre 33

Comme pour les alliances c'est dans la première boutique que je trouve la robe de mariée qui me fait craquer, je ne sais pas l'effet qu'elle va donner mais moi je la trouve parfaite. Contente de moi je décide de rentrer à la maison.

Lorsque j'arrive Gregory est confortablement installé dans le salon avec un verre de whisky.

- Tu n'en n'as pas eu assez hier soir ?

- Je bois raisonnablement ce soir, je te sers un verre ?

- Avec grand plaisir, dis-je en virant mes chaussures

- Tu as trouvé ton bonheur ?

- Oui elle est parfaite tu m'en diras des nouvelles

- Je te fais confiance, dit-il en me tendant une vodka orange

- Et toi ? Tu as trouvé ton costume ?

- Oui moi aussi j'ai trouvé ce que je voulais

- Alors nous sommes fin prêt pour le grand jour il me semble

- Je le crois en effet, tu te languis d'y être ? me demande-t-il

- C'est un jour spécial oui mais rien ne va changer entre nous, dis-je tristement

- Si... nous ne nous ferons plus la guerre

- Est-ce que tu as besoin de moi au bureau demain ?

- Pas spécialement pourquoi ? Tu veux aller où ?

- Nulle part, je voulais me reposer, je suis fatiguée en ce moment

- Tu veux que je reste avec toi ?

- Dans ce cas cela ne serait plus du repos, dis-je en souriant

- Tu n'as pas tort..... tu vas me manquer au bureau

- Tu te rattraperas le soir, je serais fraiche et dispo, dis-je en m'asseyant sur ses genoux

- Tu nous ressers un verre ?

- A cette allure tu ne vas pas aller bosser toi non plus demain, je te rappelle que tu sors d'une gueule de bois

- On s'en fou, on est jeune et on ne vit qu'une fois

- Allez ce soir c'est fête, dis-je en me levant pour nous servir

- Tu me parles de ta robe ?

- Même pas en rêve

- Allez juste un peu

- Alors elle est blanche.... Longue.... Et c'est une robe de mariée, dis-je en lui faisant la grimace

- Mais quel humour ! T'es épatante !

- Je sais, je sais, allez, trinquons à notre futur union

- Tchin ma beauté

- Tchin beau gosse

Nous trinquons tard ce soir-là et c'est quelque peu éméché que nous nous couchons après avoir pris une douche.

- Ça te fait quoi de ne pas épouser un homme qui t'aime et que tu aimes ?

- J'épouse mon ami, mon frère, mon complice de toujours c'est déjà pas mal non ? Et toi tu n'aspirais pas à trouver l'amour auprès d'une douce et gentille jeune fille ?

- Non je voulais une rigolote qui aime le sexe autant que moi et qui me surprend tout le temps et je l'ai trouvé en toi, donc je n'ai pas à me plaindre

Je me cale contre lui et fini par m'endormir sereine et heureuse. Le lendemain je ne l'entends pas se lever et partir travailler.

Les jours passent et se ressemblent, c'est journée au travail et soirée tranquille à la maison. Aujourd'hui sera différent car c'est le jour de notre mariage, Gregory est parti dormir chez lui hier soir, c'était très dur de dormir seule, je me suis habituée à sa présence.

Je pars chez le coiffeur pour me confectionner un grand chignon travaillé et me faire maquillée avec soin par des professionnels, j'adore le résultat, il est étonnant et magnifique. Je rentre chez moi où ma mère m'attend pour m'aider à enfiler ma robe, une robe sirène à bretelles avec une grande traine, on ajuste le voile dans ma coiffure puis je mets une parure de diamant. Ma mère pleure en me voyant.

- Ne pleure pas maman, tu vas faire couler ton maquillage

- Mais tu es si belle ma chérie

Nous montons dans la voiture avec mon père puis nous nous dirigeons vers la mairie, je commence à avoir une boule d'angoisse qui m'envahie, nous arrivons à destination, je sors de la voiture et vois au loin Gregory dans son beau costume noir, il est magnifique. Il s'avance vers moi, me prend la main et l'embrasse.

- Je savais que tu allais être splendide, mais là tu dépasses tout !

- Merci, tu es beau toi aussi dans ton costume

Les invités sont rentrés dans l'édifice, Gregory rentre à son tour puis vient le mien au bras de mon père qui marche fièrement, il donne ma main à Gregory puis prends sa place.

Est-ce que je veux le prendre pour époux, l'aimer, le chérir, l'honorer, et le garder, dans la maladie comme dans la santé, bien sûr que oui, et plus encore. Nous voilà unis par les liens du mariage. Nous échangeons nos alliances et nous nous faisons face et nous embrassons tendrement sous les applaudissements et les sifflements.

Nous sortons pour célébrer notre union à l'église, tout le monde est sur le parvis lorsque j'arrive dans ma magnifique robe. La cérémonie m'a fait monter les larmes aux yeux, Gregory me serre la main pour me donner du courage.

Lui : Voilà qu'elle pleure. Elle doit regretter tout ça je le sais, elle s'aperçoit qu'elle n'a pas ce qu'elle a toujours désiré, un homme à aimer. Moi je l'aime mais elle ne le sait pas et ne le saura jamais.

Elle : J'ai l'impression de vivre un rêve, un conte de fée, je suis tellement émue que les larmes coulent toute seule. Je suis désolée de lui faire endurer tout ça alors qu'il n'a aucuns sentiments à mon égard.

Nous montons Gregory et moi dans la même voiture et nous partons pour la salle de réception, il y a un monde fou, je savais que nos parents allaient inviter la moitié de la ville.

La salle est extraordinairement belle, la décoration est d'un goût à couper le souffle. Un apéritif est avant tout donné suivi d'un diner raffiné ensuite Gregory et moi ouvrons le bal sur un slow, One d'Ed Sheeran.

- Il me tarde de t'enlever cette splendide robe

- J'en rêve aussi, tu m'as manqué hier soir

- Je n'ai pas dormi, j'étais trop loin de toi, dit-il en m'embrassant tendrement

- Plus rien ne nous séparera désormais

- Où vivrons-nous ? chez toi ou chez moi ?

- C'est plus grand chez toi donc autant aller là-bas, je mettrais la mienne en vente

- Nous verrons, pour ce soir j'ai réservé une suite nuptiale dans un grand hôtel

- T'es fou tu n'aurais pas dû !

- Rien n'est trop beau pour toi, et puis c'est notre journée

Je t'aime tant ! Dis-je mentalement. Ça me ronge de ne pas pouvoir lui dire. J'ai besoin d'entendre ces mots même s'ils sortent de ma bouche. Tant pis s'il rigole, s'il me rejette mais j'en ai besoin. Mais rien ne sors, les mots restent coincés dans ma gorge. Le slow se termine, nous invitons tout le monde à nous rejoindre. La fête bat bon train et tout le monde s'amuse. Nous prenons des photos avec chaque table puis les gens commencent à partir, nous leur donnons un ballot de dragées et recevons des vœux de bonheur, viens ensuite le moment pour nous de partir, nous embrassons nos parents et main dans la main nous partons.