Il vient s'assoir sur la table basse, entre mes jambes, qu'il caresse doucement tout en me regardant avec intensité.
- Je n'arrive pas à t'oublier, et encore, que lorsque je bois, avoue-t-il
- Ce n'est pas une solution, et tu le sais
- Je peux te paraitre faible, mais je n'y arrive pas, c'est plus fort que moi
- Essaye de te trouver une gentille fille avec qui tu pourrais te consoler
- Comme toi avec Andrew ?
- Ce n'est pas la solution miracle mais cela aide un peu, dis-je en hochant la tête
- Et tu arrives à prendre ton pied avec lui ? Comme avec moi ?
- J'avoue que non mais c'est mieux que rien
- Pour moi les autres nanas, au risque de te choquer, ce ne sont que des sacs à foutre
- En effet je suis choquée !
- Elles ne me servent qu'à me vider, ajoute-t-il
- J'avais compris... Tu finiras par trouver celle qui fera battre ton cœur
- Non je ne crois pas
- Je crois que je vais dire oui à la demande en mariage d'Andrew, pour notre bien
- Ne fais pas ça Beth ! dit-il en posant sa tête sur mon ventre en se mettant à genou
- Cela nous obligera à prendre notre vie en main
- Ce n'est pas correct pour lui et cruel pour nous
- Je sais, dis-je en me mettant à pleurer en silence
Nous restons dans cette position un moment, lui dans ses pensées et moi pleurant en caressant ses cheveux.
Lui : Je crois que je suis vraiment en train de la perdre. Si elle épouse son anglais c'est fini, je ne la récupèrerai jamais plus. Elle ne voudra même plus faire l'amour avec moi-même si elle a dit qu'elle serait toujours ma maitresse et moi son amant. Ce ne sont que des paroles. Est-ce que je dois mettre ma fierté dans ma poche et lui avouer mon amour pour elle ? Perdue pour perdue autant le tenter non ? Non, je n'y arriverai pas.
Elle : Je n'ai pas envie de me marier avec quelqu'un que je n'aime pas du plus profond de mon cœur. Cela n'est pas sincère pour lui ni pour moi. Pourtant pour mettre une distance entre Gregory et moi je ne vois que cette solution. Cela me fait si mal d'être obligée de passer par là, j'aimerai pouvoir crier que je l'aime plus que tout, mais cette douleur je la garde au fond de moi.
Il soulève la tête et vois mes larmes inonder mon visage, il tend la main et les essuie avec douceur.
- Je n'aime pas quand tu pleures Beth
Je prends sa main et l'embrasse tendrement et en la tenant contre ma joue je lui souris tristement.
- Je ne suis plus ivre, tu veux bien que je te fasse l'amour ?
- Je croyais que tu n'allais jamais me le demander, dis-je en l'attirant à moi
Il m'embrasse avec tendresse et caresse mes seins avec délicatesse, puis ses gestes deviennent plus pressant, il fait passer mon tee-shirt par-dessus ma tête avec impatience, il me prend dans ses bras alors que je l'encercle de mes jambes, il s'assoit sur le canapé alors que je le chevauche, il suce mes seins tout en caressant mes fesses, puis il me soulève et s'enfonce en moi avec une infinie douceur, j'ondule des hanches venant à sa rencontre, il gémis de plaisir alors que mes larmes coulent, je sais que c'est une des dernière fois que nous faisons l'amour, il accélère ses va et vient, s'enfonçant toujours plus profond en moi, je m'accroche à ses épaules lorsqu'une vague de plaisir s'empare de moi et me fais crier de plaisir, dans un dernier coup de rein il me rejoins en râlant et en enfouissant son visage dans le creux de mon cou qu'il embrasse.
- Ne pleure pas s'il te plait, murmure-t-il
- J'y arrive pas, c'est tellement dur de m'éloigner de toi !
- Si tu as besoin de moi je viendrais te voir chez les anglais
- Tu dis ça mais nous savons tous les deux que cela n'arrivera jamais
- C'est vrai, quand tu es loin je n'ai envie que d'une chose, boire pour oublier
- Pétons-nous la gueule aujourd'hui, pour fêter mon départ, lui proposais-je
- Pourquoi faire ça ? demande-t-il étonné
- Car j'ai besoin d'oublier moi aussi
Il me dépose sur le canapé et se dirige vers le bar et prend deux bouteille, une de vodka et une de whisky.
- Oublions le coca et l'orange, dit-il en trinquant avec sa bouteille contre la mienne
- Santé ! dis-je en buvant au goulot
- Santé ! dit-il en faisant de même
Arrivés à la moitié de la bouteille, les effets commencent à se faire sentir, j'ai l'impression de flotter, mes idées ne sont plus très claires.
- Comme ça fait du bien de lâcher prise, déclarais-je
- Oh oui je sais de quoi tu parles !
- Qu'est-ce qu'il te vient dans la tête là maintenant sans réfléchir ?
- Que le temps est arrêter et que plus rien ne peux nous arriver
- Waouh ! J'aime ton idée !
- Et toi ? C'est quoi ?
- Moi ? Que plus rien n'a d'importance, qu'on profite du moment présent qui n'aura pas de fin
- C'est pas mal non plus, trinquons à tout ça, propose-t-il
- Je suis à sec je ne peux pas, faut que j'aille en chercher, attends moi je reviens
- Pochtronne ! T'as déjà tout bu ! Prends moi s'en une aussi, je suis pratiquement à la fin
- Ivrogne tu ne vaux pas mieux que moi, dis-je en riant
Je me lève avec beaucoup de difficulté et descend à la cave chercher des bouteilles supplémentaire. J'arrive à comprendre pourquoi il boit pour oublier, c'est grisant et plus rien ne compte. J'aime même envie de lui dire que je l'aime, je m'en fou des conséquences. Non je ne le ferais pas, je ne suis pas asse saoule pour ça. J'ai trouvé ce que je cherchais et remonte au salon. Il est allongé sur le canapé et chante, mal et faux mais il chante. Cela me fais sourire, je m'approche de lui et prend sa bouteille vide et lui en met une pleine dans les mains, puis je me joins à sa chanson, ce qui est catastrophique mais nous fait bien rire.
- On dirait Barry White, lui dis-je ironiquement
- Vraiment ? Je chante si bien ?
- Non pas du tout mais t'as la voix grave comme lui, dis-je en riant aux éclats
- J'aime quand tu ris, dit-il sérieusement
- Tu m'as toujours fais rire, dis-je en retrouvant mon sérieux
- Je crois qu'on n'a pas assez bu nous redevenons sérieux
- T'as raison, allez, à ta santé beau brun !
- A la tienne merdeuse !
- Oh y'avais longtemps que tu ne m'avais plus appelé ainsi
- C'est vrai cela m'est revenu d'un coup
- Allez, tchin !
- Tchin !
Nous buvons jusqu'à plus soif, nous sommes à présent allongés sur le tapis du salon les jambes relevées sur le canapé et nous refaisons le monde à notre image.
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Obsession
RomanceElle : Dirigeante d'une grande firme avec Gregory, avec qui l'entente n'est pas au beau fixe, je suis plus souvent sur les routes ou dans des avions que chez moi, ce qui n'aide pas pour les relations durables, pourtant j'ai vingt-six ans et j'aimera...