Nous repassons dans le salon pour y boire le café, je suis plantée devant la fenêtre où mon père me rejoint.
- Comment vas-tu ma fille ? Vraiment je veux dire
- Je vais bien mon petit papa pourquoi ?
- Parce que tu n'as pas l'air d'aller si bien que tu ne voudrais le faire paraitre
- Non je vais bien je t'assure
- Quand est-ce que tu vas lui dire ?
- Dire quoi ? A qui ?
- A Gregory....... Que tu l'aimes
- Pardon ? Mais qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?
- Je te connais et je vois comment tu le regardes, c'est d'ailleurs étonnant que cela ne soit pas arrivés plus tôt
- Nous sommes comme frère et sœur depuis toujours
- Oui mais vous ne l'êtes pas vraiment, je savais que ce jour arriverai, pourquoi ne pas lui dire ?
- Car pour lui je ne suis qu'une amie, une sœur
- Un jour il ouvrira les yeux, tu verras
- Ça va être dur si je vais vivre à Londres
- De quoi parlez-vous en cachette tous les deux ? demande Gregory
- De toi, dit mon père
- Non, de moi et Londres, rétorquais-je
- Et de toi, insiste mon père
- Et que disiez-vous de toi, de Londres et de moi ? me demande-t-il avec le sourire
- J'annonçais à mon père que j'allais vivre à Londres
- Et je me demandais quand est-ce que vous allez vous mettre ensemble, continue mon père
- Papa ! Ne dis pas des choses comme ça !
- Et pourquoi pas ? Moi je serais heureux si cela arriverait
- Je crois que tu as trop bu ce soir mon petit papa
- Je suis de l'avis de ton père, intervient le père de Gregory qui avait assisté à la conversation
- Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi ! s'écrie Gregory
- Nous devrions rentrer, lui dis-je
- Tu as raison, cela ne sert à rien de rester plus longtemps
Nous disons au revoir et embrassons tout le monde puis nous remontons dans la voiture pour retourner chez moi.
- Je n'aurais jamais pensé que nos pères nous auraient vus ensemble
- Ben moi non plus, dis-je surprise
- S'ils savaient ce qui se passe entre nous, dit-il en souriant
- Je ne sais pas s'ils apprécieraient
- En tout cas toi tu m'as bien eu avec ton pied sous la table
- Tu n'avais qu'à pas commencer, dis-je en lui tirant la langue
- J'avoue, je suis une fois de plus surpris par toi
Lui : Comme ça mon père, tout comme le sien, aimerait que je me mette avec Beth. J'aimerai bien moi aussi officialiser notre relation mais je sais qu'elle n'a pas de sentiment pour moi. Nous nous entendons bien au lit c'est tout. Sauf que moi j'ai envie de plus et de plus en plus même. Je n'aurais jamais le courage d'essuyer un refus.
Elle : Je n'aurais jamais cru que mon père puisse caresser l'espoir de me voir avec Gregory. Il va falloir que je fasse attention à ma façon de le regarder apparemment je me fais trahir par mon regard. Mais je l'aime tellement.
Nous arrivons chez moi, je descends de voiture et Gregory en fait de même, il parle au chauffeur qui s'éloigne nous laissons seul dans la cour de ma maison. Je lui prends la main et l'entraine dans le salon.
- J'ai besoin d'un verre, tu en veux un ?
- La dernière fois cela ne m'a pas réussi
- Il suffit d'être raisonnable, alors je te sers ?
- Vas-y
Je me sers une vodka orange et un whisky coca pour lui, nous nous asseyons dans le canapé. Je vire mes chaussures à talons et replie mes jambes sous moi.
- Tu te rends compte que nous réagissons comme si nous étions ensemble ?
- Comment ça ? demande-t-il curieux
- Avant on essayait d'être l'un avec l'autre, voire on s'imposait maintenant on ne se demande rien on le fait comme si nous étions un couple
- C'est vrai, tu préfères quand je te demande si je peux rester ?
- Non ce n'est pas ce que je dis, oh et puis laisse tomber c'est trop compliqué, dis-je exaspérée
- C'est toi qui complique toujours tout
- Ce n'est pas vrai !
- Bien sûr que si, c'est comme ton départ précipité pour Londres
- Voilà on y revient !
- T'es si bien là-bas et tellement heureuse que tu n'appelles même pas ton petit ami Andrew !
- Merde Andrew ! Je devais l'appeler depuis que je suis arrivée
- Tu vois que j'ai raison !
- Je l'appellerai demain matin
- Pour lui dire quoi ? Désolé mais j'étais occupé à baiser ailleurs du coup je t'ai oublié !
- T'es vraiment un gros con quand tu le veux ! m'écriais-je
- Et t'as encore rien vu
- Ben je n'ai pas envie de voir alors si tu n'as que ça à en magasin tu peux rentrer chez toi !
- Tu veux vraiment que je rentre chez moi ? crie-t-il
- Oui je le veux ! hurlais-je
Il jette le verre au sol et part de chez moi en claquant la porte d'entrée. Cela me fait sursauter. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi ces sautes d'humeur. Il était bien toute la soirée et d'un coup il pète un câble sans raison. Je me ressers un autre verre, ramasse celui qu'il a jeté et le dépose sur la table basse. Je suis tellement bien avec lui que j'en oublie tout le reste. Pauvre Andrew il doit se demander pourquoi je ne l'ai pas appeler, j'inventerai une histoire. Le sommeil commence à se faire sentir alors je monte à l'étage, me déshabille, prends une douche et me glisse nue dans les draps frais.
Vers trois heures moins le quart on donne des coups de poings dans la porte d'entrée, à moitié endormie j'enfile un peignoir et descend voir qui fait tout ce raffut, bien que j'ai ma petite idée. J'allume le lampadaire extérieur mais n'ouvre pas, les coups redoublent d'intensité.
- Beth ouvre moi !
- ........
- Allez Beth laisse-moi rentrer
- ........
- J'ai besoin de te voir, j'ai besoin de toi
- .......
- Putain Beth ouvre moi
- Pourquoi je ferais ça ? dis-je derrière la porte
- Je souffre quand tu es loin de moi
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Obsession
RomanceElle : Dirigeante d'une grande firme avec Gregory, avec qui l'entente n'est pas au beau fixe, je suis plus souvent sur les routes ou dans des avions que chez moi, ce qui n'aide pas pour les relations durables, pourtant j'ai vingt-six ans et j'aimera...