Chapitre 40

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Ma grossesse avance bien, je suis à mon cinquième mois, Gregory se fait une joie de voir notre bébé aujourd'hui et peut-être de connaitre son sexe. Tous les jours il s'allonge contre moi et une main sur mon ventre il parle à notre enfant qui lui répond par des coups de pieds, une complicité s'installe entre eux.

Dans la salle d'attente, Gregory est plus nerveux que moi, cela me fait sourire, je caresse son dos.

- Ça va aller, tu verras

- Je sais, je me languis c'est tout, dit-il en souriant

Après vérification du nombre de doigts et orteils ainsi que le reste on nous demande si nous voulons connaitre le sexe du bébé et en cœur nous répondons oh oui.... C'est une fille. Nous prenons le chemin de la maison en nous tenant par la main. Une fois arrivé je lui pose la question qui me brûle les lèvres.

- Heureux ou déçu ?

- Pourquoi serais-je déçu ? Parce que c'est une fille et pas un fils ?

- Ben oui... alors ?

- Super heureux, c'est MA fille, dit-il les étoiles plein les yeux

- J'aurais dit notre mais bon, dis-je dans un sourire. Il va falloir lui trouver un prénom à présent

- J'aime bien Melisandre et Lilyrose, qu'en penses-tu ?

- C'est joli et peu commun, mais il nous en faut qu'un

- Demandons-lui

- Comment ça demandons lui ?

- Allonge toi et tu verras

Je m'allonge sur le canapé alors qu'il s'agenouille à côté de moi, il soulève mon chemisier et s'approche de mon ventre.

- Bonjour ma chérie c'est papa

Comme par magie et avec un grand étonnement je reçois un grand coup de pied. Il continue.

- Dis-moi tu aimes le prénom Melisandre ?

Il n'y a aucune réaction. Je me dis que la première fois c'était une coïncidence. Il ne s'arrête pas là.

- Et que penses-tu de Lilyrose ?

A croire ou pas mais j'ai à nouveau un coup de pied, je le regarde médusée et me met à rire. Il répète le prénom de Melisandre, rien et recommence avec Lilyrose, et bing un coup de pied.

- Je crois que notre fille s'appelle Lilyrose, elle nous l'a confirmé

- Je n'arrive pas à croire ce que tu viens de faire, t'es trop fou, je t'aime tant !

- Cela te plait à toi au moins ?

- Oui beaucoup, je crois que tu vas avoir autant de complicité avec elle que tu en as eu avec moi

- C'est connu les filles préfèrent leur père et toc ! dit-il en riant

- Ah oui alors je veux que tu me fasses un fils après

- Pond celle-là d'abord ensuite on verra, et puis je compte bien profiter un peu de ma femme

- Sur le deuxième point je suis d'accord, car là je me sens un peu empotée

- Non je te trouve belle, cela te va bien d'être enceinte

- En tout cas je commence à me trainer comme une grosse vache et ce n'est pas fini

- Courage tu approches de la fin, dit-il en embrassant mon ventre

- Encore quatre mois à tirer

Entre le boulot, que je n'arrête pas et le reste, finalement les mois passent vite même s'ils ne sont pas toujours faciles à vivre. Je me déplace avec difficulté j'ai l'impression d'attendre des jumeaux sinon plus. Je suis tranquillement derrière mon bureau quand les premières douleurs ont commencées. L'impression de recevoir un coup de poignard en plein dans le ventre, c'est vif mais bref, je porte une main à mon ventre, je souffle un bon coup puis me remet au travail. Cela recommence une demi-heure plus tard mais la douleur reste un peu plus longtemps.

Je prends mon téléphone et appelle Gregory dans son bureau, il ne répond pas, merde ! Soit il est en rendez-vous soit sorti, je ne me sens pas capable d'aller jusqu'à lui. Les douleurs s'intensifient et se rapprochent, j'essaye de l'appeler à nouveau. Ouf il décroche.

- Tu pourrais venir mon amour ?

- Dans dix minutes ça va ?

- Non maintenant, le travail à commencer

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il déboule dans mon bureau et m'aide à me lever.

- Tu vas arriver à marcher jusqu'à la voiture ?

- Pourquoi ? Sinon tu comptes me porter, plaisantais-je

- Euh s'il le faut oui, allez, viens

Il me soutient du mieux qu'il peut et nous descendons au parking ou la voiture nous attend. Nous partons à la maternité, Gregory est blanc comme un linge, il est inquiet.

- T'inquiète pas mon amour tout va bien aller tu verras

- Je suis en panique là !

- Je le vois mais j'ai besoin de toi alors reprend toi

- Je serais là

A mon arrivée je suis prise en charge sur le champ, on me mène dans une salle d'examen où l'on vérifie l'avancée du travail et on me pose un monitoring pour contrôler le cœur de notre fille. On m'annonce que le travail est beaucoup trop avancé pour pouvoir faire une péridurale, je vais donc souffrir, mais je m'en fou je suis prête à ça pour mon enfant.

On me place dans la salle d'accouchement et Gregory se prépare afin de m'y rejoindre. Alors qu'on me place les pieds dans les étriers il arrive et vient près de moi, il me tient la main, ou je lui tiens la sienne, je ne sais pas. Je suis prise d'une grosse contraction, je crie pour évacuer la douleur et on me demande de pousser, pousser, pousser toujours. Grégory m'encourage.

- Vas-y bébé tu peux le faire, pousse !

- J'y arrive plus, j'ai plus de force !

- Pousse encore bébé tu vas y arriver

La tête de notre fille apparait, j'ai envie de pousser mais on me dit de ne surtout pas le faire, et elle est là et nous fais entendre sa belle voix stridente, c'est bien ma fille ! On la pose sur mon ventre, je n'ose pas la toucher, elle est si petite, je me mets à pleurer alors que Gregory embrasse mon front.

- C'est une merveille que tu m'as donné

Il est invité à couper le cordon et il est fier de s'adonner à cette tâche. Ils récupèrent notre fille pour des examens et la nettoyer, on nous demande son prénom et on me transfert dans une chambre.

- Je suis fier de toi, tu as super bien gérer les choses

- Pas toujours mais c'est gentil

- Il me tarde de la tenir dans mes bras

- Moi aussi tu sais, elle est belle, elle te ressemblemon amour    

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