Chapitre 25 - Jena

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- il y a 6 ans, 3 mois avant le mariage --

Ma fille il faut vraiment que tu te trouves un travail, à ton âge je travaillais déjà, comment tu vas faire pour finir tes études et pour gagner ta vie ? Tu sais qu'on ne croule pas sous l'argent et que ton père ne verse pas un sous. Jusqu'à la on a pu s'en sortir mais tu deviens grande.

- Oui maman je comprend que tu as fait tout ce qui était en ton pouvoir pour m'élever et je ne te serais jamais assez reconnaissante pour ça, j'ai beau te le répéter mille fois ! Je sais à quel point tu as dû travailler d'arrache pied pour nous mettre quelque chose dans l'assiette. Je vais trouver un boulot je te le promet !

Sur ces mots j'ai donc pris l'initiative de regarder sur Internet les annonces de jobs que je pourrais trouver. Je n'ai pas de qualifications particulière vu que je ne peux pas encore me payer les études que je veux faire mais je suis déterminée et travailleuse, je n'abandonne pas au premier échec. J'ai déjà fait quelques extras pour le resto d'une amie de maman, je devrais peut être chercher sur cette voie la.

J'ai vu qu'un couple rechercher des serveurs pour leur mariage et une aide décoratrice pour la décoration. La mariée a l'air d'avoir beaucoup de style et de goût. Elle veut sûrement que tout soit parfait comme dans les couples des films. J'ai toujours rêvé d'aller à un mariage de princesse où tout est millimétré au centimètre. J'ai donc pris la décision d'envoyer ma candidature, avec toute la bonne volonté du monde je serai peut-être accepté, pour servir des plats et des assiettes, il ne faut pas avoir beaucoup de qualification.

Une fois mon mail envoyé j'ai recherché dans mes affaires si j'avais une tenue de serveuse, une petite jupe noire et un chemisier blanc ainsi que des chaussures noires ça ferait très bien l'affaire. Je n'avais pas beaucoup de moyens à cette époque. J'ai farfouillé un peu dans toute la maison, il ne me manquait plus que le nœud pour mes cheveux.

Je ne savais pas à quoi m'attendre, je ne savais pas non plus s'il fallait que je dise la vérité sur mes qualifications mais une chose était sûr : j'étais déterminé, il fallait que je fasse honneur à ma mère celle qui n'a jamais reçu mais qui allait toujours au travail même malade, par tous les temps pour sa petite fille unique.

En plus de ça, dans ce genre de mariage il y a souvent plein de potins et on sait tous qu'un jour ou l'autre, détenir des informations compromettantes sur des personnes haut placées peut toujours être utile en guise de chantage. Ma mère m'a toujours dit que j'étais une fille rusée.

J'ai donc attendu patiemment la réponse au mail. Si je travaillais bien je pouvais réussir à me faire un nom. Me créer un carnet de contacts mais ce qui me préoccupais le plus à ce moment là c'était l'image que je devais renvoyer : chic, propre, impeccable, tout ça avec des affaires dénicher dans les friperies ou au fin fond de mes tiroirs. Face aux autres candidats qui devaient avoir un bon niveau social je savais qu'il fallait que je redouble d'effort. Prendre son courage à deux mains et relever ce défi c'était l'un de mes objectifs pour réussir. 

Le lacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant