Chapitre 24 - Madeline

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Je me trouvais face à cet oiseau de fer. Il avait les ailes déployées prêt à s'envoler.

Je m'assoie sur un des siège du hall de l'aéroport en attendant l'heure de mon vol. Je m'assoupie.

Je crie, je hurle, je m'exhibe, je souffre, j'endure, je me complexe, je me décompose et tous ça dans le plus grand des silences. La nuit est noire, obscure. Je me perds. J'ai peur. Peur de me faire dévorer par ce croque-mort qu'est le remord. Celui qui nous persécute jour après jour, celui qui nous affaiblie, qui ne nous laisse aucun espoir. Celui qui nous dit « tu n'es pas faites pour être heureuse ». Toi foret sombre, je vois pourtant bien un chemin lumineux, celui que peu de personne empreinte après être tombée si bas, par peur de se retrouver dans trop de bonheur. Comment apprécier quelque chose qu'on croyait perdu à jamais ? Je ne veux pas d'une vie basé sur des mensonges, une façade que je serais créée de toute pièce. Comme sur une maison ou on aurait caché les vis avec de la tapisserie.

Je me mets à transpirer, mes sueurs sont froides, glacées. La peur me ronge à nouveau de l'intérieur. Une envie de vomir, encore.

Je me suis perdue. Je suis pieds nus dans cette foret. Le sol est humide, il fait sombre. Les arbres se mettent à trembler, ils sont en mouvements, ils me parlent. J'ai peur. Je cours, cours et cours encore. Je sens l'eau ruisseler le long de ma robe. Je touche mes cheveux, eux aussi sont mouillés. Je cours encore, je ne veux pas regarder derrière, il ne faut pas. L'eau coule de mes yeux maintenant. Je trébuche. La foret ne veut pas me laisser partir, comme si elle voulait me garder en otage pour une mauvaise chose que j'aurais commise. Un crime. Je me relève pour courir de plus belle. Au loin je peux apercevoir une lueur. Elle est inatteignable, je ne l'atteindrais jamais. Elle court plus vite que moi. Le vent me chante une chanson que je n'aime pas beaucoup. L'angoisse me prend. Je vois deux ombres s'approcher de moi, je me dis que c'est la fin. Mes yeux se ferment, mes muscles s'éteignent d'épuisement. Je tombe.

Je me suis réveillée en sursaut. Ils m'ont appelé dans le micro, j'ai faillie rater mon vol. Quelques heures d'avion et je serais arrivée, en espérant être débarrassée de ces cauchemars le plus rapidement possible.





Désolé pour l'attente de ce chapitre - le prochain ne sera pas pour tout de suite non plus, il sera surement posté après la fin des examens.


Le lacOù les histoires vivent. Découvrez maintenant