Chapitre 12

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*Le lendemain*

Je me réveilla doucement en sentant une odeur familière. Je me leva et suivis l'odeur. J'entra dans une cuisine et vis Victoire et M. Bradley.

Victoire fut la première à me voir et elle me sauta dans les bras.

Moi : Salut toi !

Elle me lâcha et me sourit. Je regarda mon professeur et il était en train de me regarder de haut en bas, la bouche légèrement entrouverte. Il finit par croiser mon regard, les joues un peu rosies.

M. Bradley : Hum... Vous aimez les crêpes ?  

Moi : Oui, j'adore ça.

Il me sourit.

M. Bradley : Allez vous asseoir, je vous apporte ça.

Je fis ce qu'il me demanda et Victoire vint s'asseoir à côté de moi. Elle parla de tout et de rien mais je n'écoutais pas réellement. Après quelques minutes, M. Bradley vint nous rejoindre à la table avec une assiette remplie de crêpes. Il s'installa en face de moi et nous commençâmes à manger tous les trois.

Quand j'y pense, ça fait vraiment longtemps que je n'ai pas fait ça avec ma famille...

M. Bradley :  Qu'avez-vous prévu de faire aujourd'hui ?

Moi : Je ne sais pas.

Victoire : Alors passe la journée avec nous !

Moi : Ce n'est pas que je ne veux pas passer cette journée avec vous mais je ne veux pas m'immiscer dans votre vie de famille..

Victoire : Mais tu ne nous déranges pas ! Hein papa ?

Je me tourna vers mon professeur qui me regardait intensément.

M. Bradley : Bien sûr que non.

Je n'arrivais plus à me défaire de son regard. C'était comme s'il essayait de me convaincre de rester rien qu'avec ses yeux. Après je ne sais pas combien de temps, je finis par réussir à me défaire de son regard.

Moi : Bon d'accord, je reste.

Victoire : Ouais ! 

*10 minutes plus tard*

Je suis avec Victoire sur le canapé tandis que M. Bradley est dans la cuisine.

Victoire en parlant bas : Papa il t'aime beaucoup tu sais ?

Moi : Ah oui ?

Elle hocha la tête.

Moi : Eh bien c'est réciproque.

Je remarqua une guitare appuyée contre le mur, elle semblait de pas avoir servie depuis très longtemps.

Victoire suivit mon regard.

Victoire : C'est la guitare de papa.

Moi : Il sait jouer de la guitare ?

Victoire : Oui. Mais il n'en n'a plus joué depuis que maman et lui se sont séparés. Et il ne veut pas qu'on la touche.

Moi : Personne n'a le droit d'y toucher, vraiment ?

Elle hocha de nouveau la tête. Puis elle sembla réfléchir.

Victoire : J'ai une idée. Je vais demander à papa si tu peux jouer de sa guitare et s'il veut bien ça prouve qu'il t'aime vraiment beaucoup.

Moi : Je ne crois pas que ce soit nécess...

Victoire : Papa ? Est-ce que Stella elle peut jouer de ta guitare ?

M. Bradley apparût dans la pièce, il nous regarda toutes les deux une à une pendant quelques instants, en semblant peser le pour et le contre. Puis il sembla trouver la réponse à la question de sa fille.

M. Bradley : Oui mais il faut l'accorder, elle n'a pas servie depuis longtemps.

Moi choquée : Euh... Ne vous inquiétez pas, je sais comment accorder une guitare..

Il se dirigea vers la guitare, la pris délicatement dans ses mains et la posa dans mes bras en me souriant.

M. Bradley : Je vous laisse faire, j'ai confiance.

Waouh... 
Il s'installa à ma droite, m'observant faire. J'accorda donc la guitare et, quand se fut fait, je tourna mon visage vers lui comme pour lui demander la permission. Il hocha la tête.

Je me mis alors à jouer l'un de mes morceaux. Normalement, il devait y avoir des paroles sur cette musique mais comme les paroles parlaient de lui, même si son nom n'était pas prononcé, j'ai préféré ne pas chanter.

Quelques minutes plus tard, je m'arrêta de jouer.

M. Bradley : Vous jouez vraiment bien.

Moi : Merci.. Mais normalement il devait y avoir des paroles sur cette musique.

Victoire : Alors pourquoi tu n'as pas chanté ?

Moi : Hum... Je n'aime pas trop chanter devant d'autres personnes, ça me met mal à l'aise..

M. Bradley : C'est bien dommage, je suis sûr que vous avez une très jolie voix.

Je rougis. Nous sommes restés tout le reste de la journée à l'intérieur de la maison car il pleuvait. Nous parlions. 

*Vers 18h*

M. Bradley : Voulez-vous rentrer chez vous ?

Moi : Eh bien j'aimerais beaucoup me changer mais... Je ne suis toujours pas rassurée.

Victoire : Bah tu as qu'à aller chercher des affaires chez toi et tu reviens ici ?

M. Bradley : Exactement.

Moi : Cela ne vous dérange vraiment pas ?

M. Bradley : Bien sûr que non ! Vous pouvez rester autant de temps que vous voulez !

Moi : Merci. Alors je reste.

Victoire : Je peux venir avec toi chercher tes affaires ?

Moi : Si tu veux.

Nous allâmes donc toutes les deux chercher quelques unes de mes affaires et nous retournâmes dans la maison de mon professeur. En rentrant dans celle-ci, une odeur agréable nous accueillit. Victoire s'installa sur le canapé et alluma la télé tandis que je me dirigeais vers la cuisine -après avoir posé mes affaires. Je vis mon professeur de dos, il cuisinait (non, sans blague !). Il ne m'avait apparemment pas entendu.

Moi : Qu'est-ce qu'on mange de bon ?

Il sursauta légèrement et se tourna vers moi avec un léger sourire aux coins des lèvres.

M. Bradley : Venez voir par vous-même.

Je m'approcha et regarda par-dessus son épaule en ne montrant pas à quel point il me troublait.

M. Bradley : Vous aimez ?

Moi : Oui, beaucoup.

Je m'éloigna un peu.

Moi : Vous avez besoin d'aide pour quelque chose ?

M. Bradley : Hum... Pouvez-vous mettre la table ? 

Il me montra où étaient les assiettes, verres et couverts et je fis ce qu'il me demanda. Puis, peu de temps après, nous nous mîmes à table pour dîner. Nous mangeâmes dans la bonne humeur.
Après manger, M. Bradley alla mettre Victoire au lit puis il alla faire la vaisselle. N'ayant pas envie de dormir, je m'assis sur le plan de travail juste à côté de l'évier et le regarda laver les assiettes.

M. Bradley : Vous savez que c'est stressant ?

Moi : Oh si ça vous dérange je peux...

M. Bradley en me coupant : Cela ne me dérange pas, c'est juste stressant.

Je resta donc à le regarder jusqu'à qu'il eut fini, en silence. Nous allâmes ensuite nous coucher chacun de notre côté même si j'eus un peu de mal à m'endormir.

Mon professeur... [EN PAUSE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant