Le Vent du Désert Soufflait ce Matin là

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                                                                        MARYAM  P2

Je m'appelle Maryam, j'ai 17 ans et j'étais heureuse avant d'ouvrir ce journal ! Mes mains tremblent, je lève les yeux et regarde autour de moi, tout parait si calme, si paisible ! Pourquoi n'y a-t-il pas de soldats, pourquoi nul ne s'inquiète ? Il faut que je rentre à la maison, que je parle à mes parents ! Et je suis rentrée, mais quand j'ai voulu parler j'ai croisé le regard de ma mère, il y avait tant de peine, tant de crainte que je n'ai rien dit...

Mon père est rentré du travail, il a dû sentir qu'il s'était passé quelque chose, du regard il a interrogé ma mère, elle a haussé les épaules en me désignant des yeux. Alors Baba m'a souri, et m'a demandé :

-Maryam, ma fille, as-tu des soucis ?

Et moi j'ai dit : non Baba tout va bien, je m'inquiète un peu pour mes examens, c'est tout !

-Tu ne devrais pas ma chérie, tu es la meilleure de ta faculté dans toutes les matières que tu as choisies ! Reste tranquille ma fille, tout va bien. Il s'est approché de moi et m'a pris par les épaules, me secouant légèrement.

Un geste d'amour plutôt rare chez lui. Non pas que notre père soit indifférent où méchant, oh non, c'est le meilleur des Babas, mais il travaille dur pour que nous vivions dans cette jolie maison, pour qu'il y ait du pain chaque jour sur notre table, pour que nous, ses enfants puissions réaliser nos rêves et pour nous emmener en vacances chaque année. Grace à son sérieux nous vivons sans manquer de rien !

Je me sentais rassurée si ça avait été grave mes parents me l'aurait dit ! C'est ainsi que personne à maison, ni à la fac, ni même dans la rue ne parla de la Guerre... Moi depuis que j'ai lu ce satané journal, je me sens angoissée, je sursaute au moindre bruit ! J'ai tendance à ne pas quitter Khalid des yeux ! Mon petit frère chéri, si beau avec son regard aussi bleu que le ciel, ses boucles brunes et sa peau mate ! On s'amuse beaucoup de ça, Khalid et moi ! Quand on se regarde dans le grand miroir du couloir, Khalid dit toujours qu'on est comme le positif et le négatif d'une photo. Mes cheveux sont dorés, et mes yeux aussi noirs que ses cheveux à lui ! Et ma peau est aussi pâle que la sienne est hâlée. Mon petit frère, trop mignon, il a déjà des amoureuses ! Il reçoit des petits mots, avec des cœurs ! Il les cache dans un tiroir secret dans ma chambre, il ne veut pas que ses copains les voient ! Il dit qu'ils ne comprendraient pas, ils n'ont pas de grande sœur, eux !

f.|

Le Vent Du Désert Soufflait Ce Matin Là.... Sous contrat d'édition.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant